Edvald Boasson-Hagen. Voilà qui ne va pas faire les affaires de Chris Froome qui a déjà vu son équipe afficher ses limites dimanche. Le Team Sky a perdu un nouvel élément hier en la personne d’Edvald Boasson-Hagen. Impliqué dans la chute survenue à un peu moins de trois kilomètres de l’arrivée, le Norvégien s’est difficilement relevé, mais a malgré tout rallié l’arrivée. Emmené au Centre Médical Mobile, l’ancien vainqueur de Gand-Wevelgem a passé des radios qui ont montré une fracture de l’omoplate. Celle-ci ne nécessite pas d’opération et le coureur pourra rentrer chez lui en Norvège. Désormais, le Team Sky est à sept sur ce Tour de France. Dimanche, Vasil Kiryienka est en effet arrivé hors délais à Bagnères-de-Bigorre.

William Bonnet. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas pour William Bonnet (FDJ.fr). Le coureur de 31 ans, 5ème du dernier sprint massif à Saint-Malo mardi, espérait réitérer sa performance hier à Tours. Mais le natif du Cher qui évoluait donc presque à domicile a été impliqué dans la chute survenue peu après la banderole des 3 kilomètres. « J’ai quelques blessures, quelques brûlures aux jambes, dans le dos, décrit le sprinteur. C’est normal avec une chute pareille. Au moment de la chute, je n’étais pas trop mal placé, j’étais dans les quinze premiers. Les Lotto-Belisol ont voulu passer à un endroit où ils ne pouvaient pas. J’ai senti qu’ils me poussaient par-derrière. J’ai pris la roue de devant et la chute était inévitable. »

Samuel Dumoulin. Comme à son habitude, depuis le départ du Tour, Samuel Dumoulin (Ag2r La Mondiale) fait preuve d’une belle régularité. Encore hier, le Lyonnais est rentré dans le Top 10 de l’étape remportée par Marcel Kittel. Pourtant, le sprinteur d’Ag2r La Mondiale a bien failli voir ses espoirs d’accessits se réduire à néant dans la chute survenue dans le final. « Comme souvent dans ces cas là, il y avait beaucoup de nervosité, et donc il y a eu une grosse chute. Je suis vraiment passé tout près, nous confie Samuel Dumoulin. J’avais envisagé d’anticiper en attaquant dans l’avant-dernier virage, mais ça emmenait trop vite. Je suis une nouvelle fois dans le Top 10, ce n’est pas excellent, mais c’est correct. C’est vraiment une grosse bataille pour faire une place sur ce Tour. »

Cyril Lemoine. Parmi les régionaux de l’étape d’hier, Cyril Lemoine (Sojasun) était un de ceux qui pouvaient espérer se classer dans le Top 10. Mais le Tourangeau, dans le sillage de William Bonnet dans les 3 derniers kilomètres, n’a pas pu éviter le gadin. « Je suis un peu déçu car les gars avaient quand même bossé pour moi, nous explique le coureur âgé de 30 ans. J’avais vraiment de bonnes jambes sur la fin. Je ne sais pas ce que j’aurais pu faire. William Bonnet se fait accrocher devant moi, mais je ne sais pas ce qui est arrivé devant lui. J’étais derrière, je n’ai rien pu faire. J’ai peut-être un petit hématome à la cuisse, mais je n’ai pas une égratignure. Je m’en sors vraiment bien. Je n’avais pas envie de passer une mauvaise nuit avec des pansements au lit. »

Jonathan Hivert. L’équipe Sojaun n’avait pas un, mais deux régionaux hier. Jonathan Hivert a lui aussi roulé sur ses routes d’entraînements au cours de l’étape qui arrivait dans la cité tourangelle. « Ça fait plaisir d’arriver à domicile. Dans l’année, on a aussi Paris-Tours, donc on est un peu habitués, nuance cependant le vainqueur de l’Étoile de Bessèges. Les jambes ne sont pas trop là et donc ça m’a fait plaisir de voir quelques supporters et quelques copains. Je n’ai pas trop eu le temps de regarder toutes les banderoles, mais ça m’a touché, c’est clair. J’étais encore un peu fatigué et c’est pour cela que je n’ai pas pris l’échappée. Ce n’est pas simple. Je m’attendais à mieux sur ce Tour. Je ne suis pas super quand il fait chaud, j’ai aussi un gros début de saison derrière moi. C’est un état de fatigue général. »

Sondage. Sur ce Tour de France, on attendait un duel entre Mark Cavendish et André Greipel, potentiellement arbitré par Peter Sagan et Marcel Kittel. Contre toute attente, l’Allemand mène 3-1 contre ses concurrents après ses victoires à Bastia, Saint-Malo et Tours hier. Incontestablement, c’est le sprinteur qui vous impressionne le plus à mi-parcours de ce Tour de France puisqu’il récolte près de 70 % des suffrages à notre sondage d’hier. Vous êtes néanmoins 12 % à estimer que voir Peter Sagan en vert n’est pas anodin. L’appétit d’ogre des sprinteurs se fait au détriment des baroudeurs. Jamais les échappées ne se sont disputé la victoire d’étape depuis le départ du Tour. La chance sourira-t-elle aux audacieux d’ici à la fin de la semaine, c’est notre question du jour.

3 questions à… Jérémy Roy (FDJ.fr)

Jérémy, vous n’étiez pas présent dans l’échappée matinale sur vos terres, était-ce votre volonté ?
J’ai tenté de suivre le premier coup, mais aujourd’hui c’est le troisième ou le quatrième qui est parti. Je me suis reconcentré et remis tranquillement dans le peloton. Je voulais voir ce que ça pouvait donner en fin d’étape, mais le vent était trop défavorable.

Était-il impossible d’attaquer dans le final ?
Je suis allé voir Philippe Gilbert dans le peloton. Ça le titillait de sortir aussi. Mais il s’est dit comme moi qu’avec les trains des sprinteurs qui allaient se mettre en route, ça allait être compliqué. Lui et moi on se connaît bien, on a longtemps été dans la même équipe. Il sait que j’habite ici et que j’essayais de trouver une ouverture. Le cœur y était, mais la raison m’a fait changer d’option. Comme je ne pouvais pas attaquer, je me suis mis en tête de peloton pour protéger William Bonnet, mais il a été pris dans la chute à deux kilomètres.

Le public a été au rendez-vous…
Oui, il y avait de nombreuses banderoles sur le bord de la route, ça fait très plaisir d’être soutenu dans son département, c’est toujours sympa. Il y avait beaucoup d’encouragements et beaucoup de monde, c’est touchant. La Touraine a répondu présente. Il y en avait pour tous les Tourangeaux. C’est sympa d’être soutenu comme cela.

L’étape du jour… 13ème étape : Tours-Saint-Amand-Montrond (173 km)