Blel Kadri. Dans l’échappée de dix-huit coureurs, quatre Français étaient aux avant-postes. Parmi eux, Blel Kadri (Ag2r La Mondiale) déjà souvent vu dans les bons coups depuis le départ du Tour et ancien porteur du maillot à pois. « J’aurais évidemment aimé gagner cette étape. Les occasions de s’imposer sur le Tour sont rares, souligne le Toulousain. Il est déjà compliqué de prendre l’échappée puisqu’il y a toujours beaucoup de coureurs motivés au départ avec la même idée. Ensuite, il faut savoir jouer tactique, et ce n’est pas simple. Aujourd’hui, j’ai réussi à provoquer ma chance mais je ne suis malheureusement pas parvenu à concrétiser, c’est dommage. Depuis le début du Tour, l’équipe Ag2r La Mondiale s’est beaucoup montrée à l’attaque et il faut continuer. »

Matteo Trentin. Homme important dans le train de Mark Cavendish sur ce Tour de France, Matteo Trentin (Omega Pharma-Quick Step) a vécu son moment de gloire hier en levant les bras à Lyon. Le jeune Italien a pu bénéficier des précieuses leçons apprises depuis qu’il a intégré la formation belge. « On nous dit toujours de rester calmes et d’attendre le bon moment, explique Trentin. J’ai juste attendu le bon moment. Il y avait du vent et il soufflait trop fort pour faire un sprint de plus de 200 mètres. J’ai attendu car je savais que je pouvais faire un bon sprint sur 200 mètres ou moins. Quand j’ai vu le panneau des 200 mètres, j’ai démarré. C’est la clé de ma victoire. »

FDJ.fr. Hier, Arthur Vichot pouvait sauver le Tour moribond de la FDJ.fr, mais le champion de France a manqué d’énergie dans le final, comme il nous l’a confié. Ce 14 juillet pourrait-il être celui de l’équipe de Marc Madiot ? « Pour aujourd’hui, il y a deux options, déclare l’ancien double vainqueur de Paris-Roubaix. Soit l’échappée prendra beaucoup d’avance et se disputera la victoire d’étape avec une deuxième course derrière pour les ténors. Soit il y aura une course maitrisée pour les grimpeurs, et ce sera une explication entre les gros. Le 14 juillet, c’est comme les autres étapes, même s’il y a une stimulation particulière. Pour Thibaut Pinot, le moral est atteint, le physique aussi, il faut qu’il se refasse, le Tour n’est pas terminé. »

Sondage. Entre Tours et Saint-Amand-Montrond, l’équipe Movistar a vécu une journée galère. Alejandro Valverde hors du coup, tous les espoirs de bon classement général reposent désormais sur les épaules de Nairo-Alexander Quintana. Dans la deuxième étape pyrénéenne, le collectif d’Eusebio Unzué semblait le plus impressionnant. De quoi augurer une attitude ultra-offensive de ses hommes en troisième semaine ? C’est oui pour les trois-quarts d’entre vous et vous semblez penser que l’équipe prendra sa revanche en troisième semaine. Mis à part le Ventoux aujourd’hui, l’Alpe d’Huez et la Madeleine dans les Alpes, les ascensions sur lesquelles l’histoire du Tour s’est écrite ne sont pas légion. Le 100ème Tour de France manque-t-il de sommets mythiques ? C’est notre sondage du jour.

3 questions à… Stéphane Heulot (manager de Sojasun)

Stéphane, Julien Simon est passé tout près de la victoire, êtes-vous déçu ?
Je ne sais pas si on peut parler de frustration. On est venu pour une victoire d’étape. C’est un moment où on passe à côté, mais finalement, pas tant que ça. Il a fait tout ce qu’il fallait. Il n’y a pas de regret à avoir. Comme je le dis aux coureurs, je veux que l’on arrive sans aucun regret à Paris, et aujourd’hui, je n’en ai aucun.

Diriez-vous que cette longue ligne droite finale de plus de deux kilomètres a joué en défaveur de Julien Simon ?
Oui, bien sûr, mais on ne va pas refaire le parcours. On le savait. C’est comme ça. En plus, il y avait vent favorable, donc ce n’était pas totalement pénalisant. Tout le monde était à la rupture, mais avoir le coureur en point de mire, c’est sûr, ça aide.

Allez-vous retenter votre chance aujourd’hui ?
Oui, bien sûr, il y aura une grosse échappée qui devrait partir. Donc on va essayer.

L’étape du jour… 15ème étape : Givors-Mont Ventoux (242 km)

Le Mont Ventoux