Julian Alaphilippe (Etixx-Quick Step), battu au sprint par Peter Sagan en haut de la côte de la Glacerie et nouveau Maillot Blanc pour ses débuts dans le Tour de France. « Je me sentais bien et j’ai donné tout ce que j’avais, mais Sagan était encore mieux que moi. Dans les 500 derniers mètres, je ne pensais qu’à la victoire, mais au final je dois me contenter de la 2ème place. Peut-être que j’ai lancé mon sprint un peu trop tôt, mais je n’ai pas de regrets de m’incliner face à un coureur comme Sagan, qui n’est pas champion du monde par hasard. Je réalise qu’il s’agit de mon premier Grand Tour et j’ai encore beaucoup de choses à apprendre. J’ai aussi d’autres raisons de me réjouir, comme le maillot blanc de meilleur jeune que j’endosse. Ce sera un grand honneur de le porter. Après Marcel Kittel à Utah Beach, cela fait deux étapes que l’équipe termine 2ème mais ça prouve que nous sommes en forme. »

Richie Porte (BMC Racing Team), victime d’une crevaison à 5 kilomètres de l’arrivée qui lui coûte 1’45 ». « Ça a été un désastre que de devoir attendre une nouvelle roue et de ne rien pouvoir faire. Je ne sais pas vraiment ce qu’il s’est passé, si ce n’est qu’à un moment donné je me suis retrouvé à rouler sur la jante. On a fait tout notre possible pour rentrer. Marcus Burghardt est revenu sur moi mais on ne pouvait pas aller plus vite que le peloton. Même si Greg Van Avermaet – qui accompagnait Tejay Van Garderen dans le peloton – s’était laissé décrocher, on n’aurait pas pu revenir. Le Tour de France est loin d’être terminé. C’est un coup dur mais on va essayer de continuer à courir comme si rien ne s’était passé en attendant la montagne. Au fond, ce n’est qu’une course de vélo, non ? Je suis sûr que le soleil se remettra à briller demain. »

Alberto Contador (Tinkoff), tombé pour la deuxième fois en deux jours et mis en difficulté dans la côte de la Glacerie, où il cède 48 secondes à ses principaux adversaires pour la victoire finale dans le Tour de France. « Je me sens mal. J’ai mieux dormi après cette seconde chute qu’après ma première chute dans la nuit de samedi à dimanche, mais je suis bien touché au genou gauche. J’espère que l’inflammation va disparaître dans les jours à venir. Ces deux chutes m’ont mis à l’épreuve mentalement. J’ai vraiment hâte d’atteindre mon terrain de prédilection qui demeure la montagne. »

Vegard Breen (Fortuneo-Vital Concept), membre de l’échappée du jour jusque dans la côte d’Octeville à 8,5 kilomètres de l’arrivée. « Dans le fonctionnement, l’échappée ressemblait à toutes les autres puis je voyais le monde sur la route et je réalisais que j’étais sur le Tour de France. Je vais longtemps me souvenir de cette journée. L’objectif était de sortir pour marquer des points au classement de la montagne, mais à la fin nous étions proches de jouer la victoire d’étape. J’y ai cru, plus exactement je devais y croire. On se faisait vraiment mal, on aurait été fous de continuer sans espérer. Même si l’étape à venir est longue jusqu’à Angers, je pense pouvoir bien récupérer. Je serai là pour les Pyrénées. »

Jasper Stuyven (Trek-Segafredo), rejoint à 400 mètres de l’arrivée après avoir réalisé toute la course en tête, et récompensé en consolation par le maillot à pois. « C’est bien d’avoir pris le maillot à pois mais ce n’était plus ce après quoi je courais dans le final. Je ne ressens que de la déception d’avoir été aussi près de la victoire d’étape sur le Tour… Je commençais à y croire sur la fin mais en me retournant à la flamme rouge j’ai vu les Tinkoff qui ramenaient le peloton, je savais qu’ils faisaient l’effort pour Sagan et qu’ils ne ralentiraient pas. Ensuite tu entends qu’ils rentrent, et ils te passent, et tu craques. Je suis déçu car une occasion de m’imposer de la sorte ne se représentera peut-être pas. J’avais de bonnes jambes et je me savais le plus fort du groupe, mais ne pas gagner génère toujours une énorme frustration. J’ai essayé de faire de mon mieux car je voulais me montrer et surtout sortir de l’anonymat. »