Joaquin Rodriguez. L’ancien champion d’Espagne Joaquin Rodriguez (Team Katusha) n’a pas dit son dernier mot dans son désir de s’emparer du Maillot Rouge de leader du classement général de la Vuelta. Hier encore, il a tenté sa chance dans la côte d’arrivée, mais ses adversaires sont restés sur leurs gardes. Les différences demeurent minimes au classement général entre Igor Anton, Joaquin Rodriguez et Vincenzo Nibali. « J’ai de nouveau essayé de m’emparer du Maillot Rouge dans le dernier kilomètre parce que je crois en mes chances de porter le maillot de leader. Je n’ai pas pu le faire car Igor Anton était très attentif dans ma roue et que le final était trop dur pour que je puisse vraiment faire une différence. Maintenant je vais profiter de la journée de repos et ensuite nous serons sur mon terrain : j’espère bien faire mercredi vers Andorre. »

David Lopez. Trois ans après sa première victoire dans une étape du Tour d’Allemagne, l’Espagnol David Lopez (Caisse d’Epargne) a retrouvé la gagne hier à Alcoy, ceci après une longue échappée de 160 kilomètres. « J’ai tenté le coup en partant seul car je savais qu’il serait compliqué de battre au sprint des coureurs comme Kreuziger, Mouncoutié ou Caruso, a expliqué Lopez. Il s’agissait de profiter au maximum des options que j’avais contre des coureurs de ce niveau. C’est ma plus belle victoire chez les professionnels et elle compense toutes les années passées dans ce sport. Même dans les derniers mètres je n’arrivais pas encore à réaliser ce qu’il m’arrivait. Habituellement je travaillais pour les leaders que j’ai eus dans cette équipe et cette victoire représente un prix individuel. La chance était de mon côté. »

Igor Anton. Le Basque Igor Anton (Euskaltel-Euskadi), leader de la Vuelta au terme de la première des trois semaines de course, s’est réjoui du comportement de son équipe hier entre Calpe et Alcoy. « Nous avons démontré que nous pouvions contrôler la course, a-t-il noté. L’étape a été difficile, je crois bien que nous avons monté tout ce que nous pouvions monter en Alicante. Dans le final, Joaquin Rodriguez a placé une accélération dans la côte qui conduisait à l’arrivée. Ca n’a pas été facile de lui répondre. Il a attaqué avec énormément d’envie car il souhaitait arriver en Catalogne avec le Maillot Rouge mais j’ai pu finir dans sa roue afin de ne pas perdre de temps à l’arrivée. Je ne pense pas encore à gagner la Vuelta. Je vis au présent et il est clair qu’il reste encore beaucoup de route. Mais tout ce qui viendra sera le bienvenu. »

Alessandro Petacchi. Vainqueur d’une étape du Tour d’Espagne vendredi dernier à Orihuela, l’Italien Alessandro Petacchi (Lampre-Farnese Vini) a quitté la course après 47 kilomètres hier, souffrant des conséquences d’une chute dont il a été victime samedi. Le sprinteur a souffert de vastes écorchures à la fesse, au bras droit et au dos, en plus d’une blessure au coude droit qui a nécessité la pose de points de suture. Les radios ont écarté toute fracture mais Alessandro Petacchi n’a pu récupérer de ses blessures durant la nuit. Souffrant sur le vélo et contraint de pédaler dans une position inconfortable, l’Italien a dû mettre pied à terre pour quitter l’épreuve prématurément. « Je suis très triste, a commenté le coureur. Les jambes tournaient bien mais je me suis tellement écorché le corps qu’il m’a été impossible de passer au massage puis de dormir pendant la nuit. En plus mon bras a gonflé et je ne pouvais plus tenir le guidon. »