Joaquin Rodriguez. Le Catalan Joaquin Rodriguez (Team Katusha) n’a pas su préserver son Maillot Rouge de leader au classement général hier à Andorre. Il s’est mis en difficulté en cherchant à suivre le rythme d’Ezequiel Mosquera et a brusquement coincé à 3500 mètres du sommet. A l’arrivée, il a perdu 59 secondes sur Igor Anton (en plus des 20 secondes de bonification attribuées au Basque). « C’est un mauvais jour, a regretté Joaquin Rodriguez. Je me suis précipité dans la roue de Mosquera puis je me suis fait sauter. J’ai péché par excès de confiance. Je n’ai même pas vu Igor Anton qand il m’a passé, il était très rapide et je ne pouvais pas aller plus vite. Ca a été un mauvais jour, mais la Vuelta continue et il reste beaucoup d’étapes difficiles. J’espère que les différences enregistrées aujourd’hui ne seront pas définitives. »

Igor Anton. Le Basque Igor Anton (Euskaltel-Euskadi) a repris possession hier soir de la première place du classement général en reprenant du temps à chacun de ses adversaires quand ceux-ci l’avaient distancé à 4500 mètres du but. Finalement, c’est en grimpant à son rythme et en accélérant progressivement la cadence que le coureur espagnol a pu reprendre chacun de ses devanciers et les distancer. « J’ai beaucoup souffert pour parvenir à un tel résultat, a affirmé Igor Anton. Mais je suis très content de la tournure des événements. Ca a été impressionnant. Je suis enchanté de la manière dont vont les choses. Je me sens très bien et je pense que ma préparation spécifique au Tour d’Espagne est en train de porter ses fruits. » Igor Anton possède à présent 45 secondes d’avance sur Vincenzo Nibali.

Ezequiel Mosquera. Le Galicien Ezequiel Mosquera (Xacobeo-Galicia) a été à l’origine du déclenchement des grandes hostilités sur les pentes conduisant à la station andorrane de Pal, malheureusement le grimpeur a buté à l’approche du dernier kilomètre et n’a pu contester la victoire d’étape à Igor Anton, qu’il pensait avoir semé à 4 kilomètres du but. « Je ne suis pas non plus mécontent, a rassuré l’Espagnol qui a repris du temps à la plupart de ses adversaires. J’ai eu de bonnes sensations mais je manque de reprise. C’est pourquoi je dois attaquer et maintenir le rythme. J’ai grimpé avec l’illusion de gagner l’étape, mais Igor était très fort. Quand il est revenu sur moi et qu’il m’a attaqué, je n’ai pas été capable de le suivre. Pour le podium, Anton, Nibali et Tondo vont être des adversaires très sérieux. »

Le road-book :

12ème étape : Andorre-la-Vielle-Lleida (172,5 km). Le passage de la Vuelta dans les Pyrénées n’était que de courte durée. Ce matin, la course quittera la principauté d’Andorre pour rejoindre les routes espagnoles et retrouver la Catalogne du côté de Lleida. Déjà, on met le cap sur le massif suivant, celui des Asturies. L’étape du jour ne jouera aucun rôle pour les prétendants à la victoire finale. Elle comptera bien une ascension, celle du col de Boixols (15,8 km à 5,1 %) après une quarantaine de kilomètres de course, mais le final sera favorable aux sprinteurs… ou aux attaquants matinaux, si les équipes de sprinteurs ne se mobilisent pas à temps. A noter qu’une ascension non référencée se présentera en outre à 54 kilomètres du but, celle de l’Alt de Font Llonga. Mais les finisseurs devraient passer sans problème.