Ezequiel Mosquera. Le numéro deux du classement général a franchi la ligne d’arrivée en colère, vexé qu’une cassure dans le peloton l’ait privé de 12 précieuses secondes sur son rival Vincenzo Nibali. « Il y a eu pas mal de cassures dans les derniers kilomètres et j’ai dû fournir deux efforts successifs qui m’ont laissé sans air, a commenté Ezequiel Mosquera (Xacobeo-Galicia). J’ai essayé de me maintenir dans les premières positions mais Frank Schleck a pris une mauvaise trajectoire dans un virage et le peloton s’est cassé. Après j’étais à la limite et je n’ai pas pu donner plus. Ca a été un stress impressionnant. Ca me fait mal de perdre ces 12 secondes mais au final ce qu’il faut faire c’est tout donner à la Bola del Mundo. Il ne reste rien d’autre à faire. Il faut attaquer dans le dernier col et j’espère être à la hauteur. »

Federico Bahamontès. Présent hier à l’arrivée du Tour d’Espagne dans sa ville, l’Aigle de Tolède Federico Bahamontès a fourni de précieux conseils à Ezequiel Mosquera, dont il souhaite la victoire ce week-end dans le Tour d’Espagne. « Il faut attaquer dès le pied de l’ascension finale, lui a fait savoir le lauréat du Tour de France 1959. Un grimpeur doit profiter de ces occasions. Il faut aller chercher la victoire et pour cela il est nécessaire d’attaquer de loin. Après ça marchera ou non mais il faut aller chercher la victoire. » Toutefois, Ezequiel Mosquera n’est jamais parvenu à creuser d’importantes différences sur ses adversaires en attaquant de loin, ce qu’il a déjà tenté à plusieurs reprises. Il n’avait repris à Nibali que 11 secondes aux Lacs de Covadonga malgré un assaut porté à 6 kilomètres du but…

Philippe Gilbert. Vainqueur au sprint face à Tyler Farrar et Filippo Pozzato hier à Tolède, le Belge Philippe Gilbert (Omega Pharma-Lotto) s’est annoncé plus que jamais comme un candidat déclaré au titre de champion du monde à deux semaines de l’événement. « Je crois que je suis sur le bon chemin en vue du Mondial, a affirmé celui qui a remporté ici sa deuxième victoire d’étape dans le Tour d’Espagne cette année. J’avais décidé de ne pas attaquer et de contrôler jusqu’aux 500 derniers mètres. C’est un honneur pour moi de battre au sprint le deuxième sprinteur du monde. Je suis dans les temps pour le Championnat du Monde et ce n’est pas une surprise. Ma condition est parfaite et je suis focalisé sur le maillot arc-en-ciel. J’étais venu sur la Vuelta pour gagner une étape, j’en ai finalement gagné deux. »

Le road-book :

20ème étape : San Martin-Bola del Mundo (172,1 km). Il était dit que le final de ce Tour d’Espagne s’écrirait sur les rampes spectaculaires de la Bola del Mundo. Cet après-midi, le juge de paix madrilène livrera son verdict. Avant d’entrer dans la capitale demain, les grimpeurs devront s’affronter une dernière fois au cours d’une étape qui proposera deux ascensions, celles de l’Alto del Leon (7,8 km à 6,8 %) et du Puerto de Navacerrada (7 km à 7,5 %), avant l’escalade finale de la Bola del Mundo, une grimpée inédite qui prolonge en fait de 3 kilomètres celle du Puerto de Navacerrada avec des pentes supérieures à 12 % et une chaussée bétonnée. Il s’agira de la plus longue ascension du Tour d’Espagne, 21,6 kilomètres à 6,3 %. Ce n’est qu’en son sommet que l’on connaîtra l’identité du vainqueur de la 75ème édition de la Vuelta.