Vincenzo Nibali. Troisième du Giro au printemps, l’Italien Vincenzo Nibali (Liquigas-Doimo) est sur le point de remporter la Vuelta. Il a en tout cas repris possession du Maillot Rouge hier et n’a plus qu’un adversaire dangereux à contrôler en vue de l’arrivée inédite à la Bola del Mundo samedi. « Ezequiel Mosquera est désormais mon adversaire principal, a confirmé le coureur de 25 ans. Je pensais prendre trois minutes à Joaquin Rodriguez, quatre c’était inespéré. En plus j’ai crevé, il y a eu un moment d’incertitude, je ne savais pas si je devais changer de roue ou de vélo mais je n’ai pas paniqué. A présent il faudra essayer de contrôler la course et contrôler Mosquera comme je l’ai fait aux Lacs de Covadonga. J’ai une grande équipe et de bons grimpeurs autour de moi. Nous imposerons un rythme pour décourager une attaque de Mosquera. »

Joaquin Rodriguez. Le Catalan Joaquin Rodriguez (Team Katusha) a perdu toutes chances de remporter le Tour d’Espagne hier en concédant 4’17 » à son rival Vincenzo Nibali sur les 46 kilomètres du contre-la-montre. Une réelle désillusion. « Que pensiez-vous que j’allais faire avec mon poids de 55 kg, a questionné celui qui occupe désormais la 5ème place du classement général. Ca a été un cauchemar, une journée totalement plane dans laquelle il était certain que j’allais perdre beaucoup de temps. Mon compteur affichait 45 km/h et je savais que Cancellara avait roulé à plus de 50 km/h, j’ai su qu’il n’y avait rien à faire. Maintenant, il ne me reste plus qu’à tout donner dans la Bola del Mundo pour tenter d’obtenir une place sur le podium ou sinon être le premier à inscrire mon nom au sommet de ce col. »

Ezequiel Mosquera. A 34 ans, le Galicien Ezequiel Mosquera (Xacobeo-Galicia) a probablement réalisé l’exploit de sa carrière hier en ne cédant presque rien à Vincenzo Nibali, 18 secondes seulement, sur un exercice qu’il déteste. Il se maintient de ce fait dans la course à la victoire finale, avec seulement 38 secondes de retard avant la Bola del Mundo. A l’attaque dans chacune des arrivées en altitude, Mosquera avait pris 20 secondes à Nibali à Andorre, 11 secondes aux Lacs de Covadonga et 19 secondes à Cotobello, ne lui cédant que 2 secondes à Peña Cabarga. Il aura donc l’avantage du terrain samedi soir et pourra même compter sur les bonifications promises au sommet pour renverser la tendance. Il prévient : « j’attaquerai samedi pour gagner la Vuelta, je n’ai plus que cela à faire et je ne laisserai pas passer cette opportunité. »

Peter Velits. A 25 ans, le Slovaque Peter Velits (Team HTC-Columbia) a confirmé ses grandes dispositions en écrasant hier le contre-la-montre de la Vuelta, conclu à plus de 56 de moyenne sur les 15 derniers kilomètres, ce qui lui permet de ravir la troisième marche du podium. « C’est ma première victoire dans un contre-la-montre, a précisé l’ancien champion du monde Espoirs. Etre capable de faire ça sur la Vuelta est quelque chose de presque incroyable. C’est une grosse mais très agréable surprise pour moi et l’équipe. Je savais que la clé était de tout donner dans la section retour, où il y avait un fort vent arrière, c’est là que j’ai été en mesure de faire la différence. » Peter Velits participe à son premier Tour d’Espagne après deux participations au Tour de France. Une vraie révélation.

Le road-book :

18ème étape : Valladolid-Salamanque (148,9 km). A priori, cette dix-huitième étape du Tour d’Espagne n’échappera pas aux sprinteurs. Entre Valladolid et Salamanque, à travers les interminables plaines désertiques de Castille-et-Leon, les finisseurs auront une nouvelle opportunité de s’expliquer dans les derniers hectomètres, le parcours ne présentant pas la moindre difficulté topographique. Attention toutefois car cette étape comporte des pièges, à commencer par le vent, presque omniprésent dans les plaines castillanes. Après un premier passage dans les rues de Salamanque à 25 kilomètres de l’arrivée, les coureurs effectueront une boucle autour de la cité espagnole. Si le vent est présent, certaines équipes pourront chercher à créer des bordures pour faire sauter des coureurs trop dangereux au classement général.