Avec des conditions climatiques plus que favorables pour la saison, on se doutait que la course Espoirs allait être des plus tactiques. Réputé pour être roulant par temps sec, le circuit de Pontchâteau n’offre pas de difficulté suffisante pour créer des écarts. Et ce n’est pas les planches placées en haut de la butte du parc de Coët-Roz qui vont freiner les coureurs. Parmi les Espoirs, ils sont nombreux à passer outre en les sautant à vélo. Malgré un pourcentage supérieur à 10% à cet endroit, la rapidité générée par le sol sec permet de les aborder avec suffisamment de vitesse. Au plus grand bonheur des spectateurs qui auront le droit d’assister à quelques tours supplémentaires.

Comme attendu, la course est rapide et impossible dans ces conditions de voir un homme se dégager seul, d’autant plus que le niveau est relativement homogène. Personne ne domine le début de saison dans la catégorie, et le Champion du Monde en titre Eli Iserbyt peine à retrouver son meilleur niveau. Au fil des tours et des attaques, ils sont autour (plus ou moins) de la dizaine à composer le groupe de tête. Dans l’ordre, les nations les plus représentées sont la France (Russo, Bonnet, L. Dubau, Finé, Périou), la Belgique (Hermans, Iserbyt, Aerts) et les Pays-Bas (Dekker, Wouters, Nieuwenhuis). Quelques individualités s’invitent dans le groupe comme Gioele Bertolini pour l’Italie ou Adam Toupalik pour la République Tchèque.

Dans ce groupe, à chacun sa tactique. Du côté Français, on joue la prudence pour Clément Russo quand Thomas Bonnet préfère secouer le groupe de ses attaques. Les tours s’enchaînent sans que personne ne parvienne à prendre le petit avantage que chacun espère, celui qui fera se regarder le groupe de poursuivants pour peut-être aller au bout. A l’entame du dernier tour, et malgré une ultime attaque de Thomas Bonnet, impossible de prédire le nom du vainqueur ou même les hommes qui seront sur le podium.

C’est donc au sprint que va se jouer le titre. Un sprint particulier car la ligne d’arrivée est courte, le placement est déterminent. Un sprint en deux temps, coupé par le virage à angle droit qui ramène face à la ligne, auquel vont se livrer la poignée de coureurs encore en lice. Un sprint que Quinten Hermans ne veut manquer … C’est lui qui démarre le premier. Le Belge aborde ainsi le dernier virage en tête avant d’en remettre une couche pour aller chercher le titre européen, son deuxième consécutif. Pas la plus représentée dans le groupe de tête, la Belgique s’en sort finalement bien. Sur la ligne, Hermans devance deux Néerlandais, Joris Nieuwenhuis et Sieben Wouters. Clément Russo échoue au pied du podium quand Thomas Bonnet est 5ème.

Classement :

1. Quinten Hermans (BEL, Belgique)
2. Joris Nieuwenhuis (PBS, Pays-bas)
3. Sieben Wouters (PBS, Pays-bas)
4. Clément Russo (FRA, France)
5. Thomas Bonnet (FRA, France)
6. Gioele Bertolini (ITA, Italie)
7. Eddy Finé (FRA, France)
8. Lucas Dubau (FRA, France)
9. Thijs Aerts (BEL,Belgique)
10. Eli Iserbyt (BEL, Belgique)