Après l'arrivée à NamurAprès l’arrivée à Namur | © Coline Briquet

Tu viens de terminer à deux reprises dans le top 20 en Coupe du Monde (19ème et 3ème U23 à Namur et 18ème et 5ème U23 à Zolder). Es-tu pleinement satisfaite de tes performances ?  

Je vais paraître un peu trop exigeante mais je ne suis pas pleinement satisfaite de mes deux dernières courses. A Namur j’ai fait une faute dans le dernier tour, ce qui me coûte la place de deuxième espoir. Puis à Zolder je fais une très belle remontée sachant que j’étais 27ème au premier passage sur la ligne. Mais encore une fois je fais une faute dans le dernier tour alors que j’étais avec Denise Betsema qui finit dans le top 15. C’est bien sur le plan numérique, mais je reste sur ma faim.

Tu as performé sur des circuits totalement différents, avec de la boue et du dénivelé à Namur, tandis que Zolder est une course rapide et plus tactique avec son arrivée sur un circuit automobile. As-tu une préférence ?  

Comment dire, à Namur vu qu’il n’y avait pas de tire fesse pour la bosse il a fallu « m’arracher » à tous les tours. J’ai réussi à prendre la roue de Katherine Compton et de Maud Kaptheijns, nous avons bien travaillé ensemble sur le circuit, ce qui m’a permis de bien remonter. La boue c’est le vrai cyclo-cross ! Pour Zolder j’avais l’envie de confirmer. Nous avions mis en place des consignes avec mon entraineur et mon team manager, qui ont plutôt fonctionné. En ce qui concerne les circuits, je vais dire qu’un vrai coureur de cyclo-cross doit s’adapter à tous les terrains (boue, froid, sol gelé, neige, le sec…) et je pense que je fais partie de ceux-là.

En action à NamurEn action à Namur | © Martine Verfaillie

Avec quel état d’esprit abordes-tu le mois de janvier ? 

Janvier est le mois de mon anniversaire et il ne me restera plus que deux mois avant la fin de la saison de cross (déjà…). Après je sais qu’il faut que je tienne encore un mois pour faire le job sur le vélo. Je reste focus sur les objectifs que nous avons défini avec mon équipe et je ne perds pas le cap.

Oses-tu rêver du titre de championne de France, qui aura lieu à Besançon sur un circuit qui peut te convenir ? 

Je suis vraiment loin de cela, l’année dernière je termine neuvième derrière des filles qui sont bien plus expérimentées que moi. Je pense que des coureuses comme Caroline Mani, Marlène Petit, Juliette Labous ou encore Jade Wiel ont plus d’expérience sur les championnats de France. Elles seront forcément prêtes pour celui-ci. Après je regrette l’absence de Pauline Ferrand-Prévôt, c’est dommage qu’elle ne puisse défendre son titre.

Podium Namur espoirs femmesPodium Namur espoirs femmes | © Luc Claessen

Seras-tu sur la Coupe de France de Flamanville ce dimanche ? 

Oui je serai à Flamanville car je souhaite prendre le départ des France avec la tenue de mon équipe Vondelmolen. La structure fait beaucoup pour moi, Geert Wellens et le reste du staff feront d’ailleurs le déplacement directement après les championnats de Belgique pour venir me mettre dans les meilleures conditions. Nous sommes une équipe, nous avons des choses définies sur les entraînements, la nutrition, la récupération et surtout mon avenir dans le cyclo-cross. 

Comment as-tu géré ton Noël en Belgique ? 

A première vue plutôt pas trop mal puisqu’entre Namur et Zolder il y avait Noël. Je plaisante, plus sérieusement avec ma famille nous avons fait un repas tranquille. Ma maman adore la cuisine. Pour eux, Noël reste une fête de famille, sapin, cadeaux et bons petits plats…

RecoReco | © Dieter Debu

Les prochains championnats du monde auront lieu à Bogense au Danemark, où tu as couru l’an dernier. Le circuit te plait ?  Quelles seront tes ambitions là-bas ? 

L’année dernière j’avais terminé 24ème élites sur le circuit de Bogense en partant en dernière ligne. Je garde un excellent souvenir. Mes ambitions seront bien évidemment de faire le meilleur de moi-même et jusqu’au bout sans avoir le moindre regret le dimanche soir. Les Hollandaises seront les grandes favorites, puisqu’Evie Richards vient d’annoncer qu’elle arrêtait sa saison suite à un problème de genou. Je ne me fixe pas d’objectif précis, l’année dernière j’avais terminé 8ème aux mondiaux. Je souhaite améliorer mon résultat mais je ne suis pas favorite, il y a bien d’autres prétendantes. Je suis venue en Belgique pour apprendre et à ce niveau je suis toujours en apprentissage.

Quelle est la cyclo-cross women qui t’inspire le plus ? 

Sans hésitation Sanne Cant. J’ai couru sur route avec elle, je fais les reconnaissances régulièrement en sa compagnie et celle de Geert. Elle est un peu comme moi, elle fonctionne avec sa grosse structure mais en gardant toujours autour d’elle son noyau familial (avec son manager, sa maman assistante, son père et son frère au poste de dépannage), et ceci sur toutes les courses. Elle reste un exemple pour moi, puis elle est Belge (sourire).

Je voudrais rajouter un petit mot en remerciant mon entourage et mes sponsors qui me soutiennent à 10000%. En passant par mon fan club récemment créé, c’est vraiment énorme. 

Par Maëlle Grossetête