Ce n’était qu’une simple formalité, faute de candidats au poste de président de la Fédération Française de Cyclisme. Alors cet après-midi David Lappartient, président depuis le 28 février 2009, a été reconduit dans ses fonctions pour un mandat de quatre ans. Seul candidat à sa succession, le Morbihannais de 39 ans a été réélu à 86,89 % des suffrages exprimés (1465 voix sur un total de 1686). Un plébiscite en faveur d’un président dynamique et apprécié qui a su insuffler un nouvel élan à la FFC, qui enregistre cette année un nouveau record historique avec 115 863 licenciés et une progression de 12,41 % depuis le début du mandat de David Lappartient.

C’est sur la base d’un projet intitulé « Pour un cyclisme français conquérant » que le président entame aujourd’hui son second mandat. Pour devenir la première nation mondiale toutes disciplines cyclistes confondues, l’ambition clairement exprimée par David Lappartient, la FFC va mettre les moyens nécessaires. Le Centre national du cyclisme verra bientôt le jour à Saint-Quentin-en-Yvelines. « Aucune fédération au monde ne pourra se prévaloir de tels équipements, a affirmé aujourd’hui le président de la FFC. Ils placeront assurément la Fédération Française de Cyclisme sur la voie de l’excellence sportive. »

Pour hisser le cyclisme français au sommet de la hiérarchie, la fédé a adopté un projet révolutionnaire qui vise à renforcer sa compétitivité. « L’ambition est d’obtenir les moyens de mettre en œuvre notre parcours de l’excellence sportive, a explicité David Lappartient. Ainsi, nous allons créer une équipe professionnelle mixte pluridisciplinaire. C’est un projet unique au monde avec soixante athlètes sous contrat et une entreprise de cent personnes. Pour cela il faut réunir un budget de plus de 20 millions d’euros. »

En marge des ambitions sportives qui animent la FFC, le président renouvelé a tenu à rappeler les actions de lutte contre le dopage mises en œuvre au quotidien. « L’actualité récente nous rappelle malheureusement que la lutte contre le dopage est un combat de tous les instants. L’affaire Armstrong a été une véritable déflagration à laquelle nous nous attendions mais dont les conséquences sont catastrophiques pour la crédibilité de notre sport. Il faut donc des mesures fortes et celles proposées par notre Conseil d’Administration vont dans ce sens avant la généralisation du passeport biologique à tous les coureurs professionnels ou encore l’alourdissement des sanctions à quatre ans de suspension pour la première infraction et à vie pour la deuxième. La Fédération Française de Cyclisme est en pointe sur le sujet de la lutte contre le dopage et j’entends bien poursuivre le travail entamé avec force et conviction par mes prédécesseurs. »

Un discours que David Lappartient entend très rapidement étendre aux autres nations. Dans huit jours, le dimanche 3 mars, il postulera à la fonction de président de l’Union Européenne de Cyclisme. Cette fois il y aura un vrai enjeu électoral. Le président de la FFC se présentera contre son homologue moldave Andreï Tchmil.