Coincé entre les deux monuments que sont le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, le Tour du Pays Basque permettra aux amateurs de la petite reine de ne pas s’ennuyer jusque samedi, loin s’en faut. Sur les routes escarpées, voire montagneuses du nord de l’Espagne le spectacle est garanti pendant six jours. Six étapes qui ne seront jamais toutes plates. Pas étonnant dès lors de voir qu’aucun sprinteur n’a fait le déplacement. En revanche, sur un tracé qui plaira tantôt aux hommes d’avril, tantôt à ceux de juillet, les classicmen côtoient les hommes de Grands Tours. Avantage aux premiers aujourd’hui alors que l’Alto Aisastia, classé en 2ème catégorie, se dressera devant les coureurs dans le final et dont le sommet est situé à 7 kilomètres de la ligne.

Ce sont pourtant les hommes d’Alberto Contador (Team Saxo-Tinkoff) qui roulent en tête de peloton pour revoir le duo de fuyards de la journée. L’air du Pays Basque inspire Laurent Didier (RadioShack-Leopard) et le local Amets Txurruka qui a troqué le maillot orange d’Euskaltel pour celui de Caja Rural à l’intersaison. Les deux hommes se détachent dans la première difficulté. Le duo s’entend bien et comptera jusqu’à cinq minutes d’avance. Voyant son avantage se réduire sous l’impulsion des équipiers du Pistolero, Amets Txurruka va s’offrir quelques kilomètres supplémentaires en tête. Le Basque va fausser compagnie au Luxembourgeois dans l’avant-dernière difficulté. Après avoir livré une belle résistance, il sera repris au pied de l’ultime ascension.

Dans celle-ci, le Team Sky se place en tête de peloton et imprime un rythme d’enfer. Une image classique depuis le début de saison et plus généralement depuis près d’un an et demi. Les hommes changent, mais la tactique reste la même. Vasil Kiryienka endosse le costume d’équipier modèle, Richie Porte, celui de leader dans lequel il se plait depuis sa victoire à Paris-Nice. Un autre train bleu prend le relais. Les Movistar d’Alejandro Valverde impriment le rythme empêchant toute attaque dans la dernière difficulté. Elle sera cependant fatale à Jean-Christophe Péraud (Ag2r La Mondiale) qui doit céder. La descente est plus animée. Sous l’impulsion de Pieter Weening (Orica-GreenEdge), le groupe se scinde. Ils ne sont qu’une quinzaine à se présenter dans la dernière ligne droite. Simon Gerrans termine le travail entamé par son coéquipier néerlandais en devançant au sprint, Peter Velits (Omega Pharma-Quick Step).

Demain, 170,2 kilomètres sont programmés entre Elgoibar et Vitoria.

Classement 1ère étape :

1. Simon Gerrans (AUS, Orica-GreenEdge) les 156,5 km en 4h06’34 (38,0 km/h)
2. Peter Velits (SVQ, Omega Pharma-Quick Step) m.t.
3. Angel Vicioso (ESP, Team Katusha) m.t.
4. Francesco Gavazzi (ITA, Astana) m.t.
5. Jakob Fuglsang (DAN, Astana) m.t.
6. Sergio Henao (COL, Team Sky) m.t.
7. Alberto Contador (ESP, Team Saxo-Tinkoff) m.t.
8. Richie Porte (AUS, Team Sky) m.t.
9. Nairo Quintana (COL, Movistar Team) m.t.
10. Pieter Weening (AUS, Orica-GreenEdge) m.t.

Classement général :

1. Simon Gerrans (AUS, Orica-GreenEdge) en 4h06’34
2. Peter Velits (SVQ, Omega Pharma-Quick Step) m.t.
3. Angel Vicioso (ESP, Team Katusha) m.t.
4. Francesco Gavazzi (ITA, Astana) m.t.
5. Jakob Fuglsang (DAN, Astana) m.t.
6. Sergio Henao (COL, Team Sky) m.t.
7. Alberto Contador (ESP, Team Saxo-Tinkoff) m.t.
8. Richie Porte (AUS, Team Sky) m.t.
9. Nairo Quintana (COL, Movistar Team) m.t.
10. Pieter Weening (AUS, Orica-GreenEdge) m.t.