Le Tour d’Allemagne retiré du calendrier, c’est son homonyme polonais qui a hérité l’an passé d’une place de choix début août. Une semaine après le terme du Tour de France, on retrouve surtout en Pologne des coureurs qu’on n’avait plus vus à l’ouvrage depuis plusieurs semaines. Or ce genre de retrouvailles entraîne toujours un peu de nervosité, laquelle est traditionnellement amplifiée dans le final des étapes du Tour de Pologne, une épreuve pour casse-cous s’il en est. Ici, on aime clairement le cyclisme, et l’accession de la course dans le circuit mondial il y a cinq ans offre l’occasion unique aux Polonais d’approcher le temps d’une semaine des coureurs qu’ils n’ont guère l’habitude de voir évoluer sur leurs routes. Alors l’organisation concocte des finaux en centre-ville permettant de voir passer le peloton plusieurs fois… mais c’est très périlleux !

Plusieurs étapes sont destinées à s’achever au sprint cette année sur le Tour de Pologne. La première d’entre elles en fait partie. Elle se dispute entre Sochaczew et Varsovie (175,1 km) et ne présente pas beaucoup de difficultés. Quatre coureurs font tout de même le départ en se lançant dans une longue échappée : Laszlo Bodrogi (Team Katusha), Blazej Janiaczyk (Pologne), Michael Schär (BMC Racing Team) et Daniel Sesma (Euskaltel-Euskadi). Surpris, le peloton ne relève pas l’intérêt de cette fugue matinale mais se doit bientôt de réagir lorsque l’écart vient avoisiner les huit minutes, après seulement quelques kilomètres parcourus. La chasse est lancée, les coureurs de la formation HTC-Columbia se montrant actifs en tête du peloton, concernés en particulier par une arrivée au sprint.

L’échappée entre en tête à Varsovie, mais il reste alors huit boucles d’un circuit en ville à effectuer. Le circuit est plat et tournicote autour de l’aire d’arrivée, noyée sous une multitude d’arches gonflables qui semblent avoir poussé à tous les coins de rue. C’est folklorique mais ça manque de visibilité, et les coureurs n’en sont que plus nerveux. Des quatre échappés matinaux, le néo-Français Laszlo Bodrogi est le dernier à faire de la résistance mais il est happé par le peloton à l’entame du dernier tour de circuit. On finira donc bien au sprint… mais pas groupés ! En vue de la flamme rouge, une chute place en travers de la chaussée plusieurs concurrents. Seule la première partie du peloton passe, tous les autres sont stoppés net, pieds à terre, dans un bouchon monumental. Le sprint ne concerne donc qu’une poignée de coureurs, et c’est Jacopo Guarnieri (Liquigas-Doimo) qui s’en sort avec les honneurs pour conquérir la victoire d’étape.

Demain lundi, la deuxième étape aura lieu entre Rawa Mazowiecka et Dabrowa Cornicza (240 km).

Classement 1ère étape :

1. Jacopo Guarnieri (ITA, Liquigas-Doimo) les 175,1 km en 4h05’32 »
2. Aïtor Galdos (ESP, Euskaltel-Euskadi) m.t.
3. Allan Davis (AUS, Astana) m.t.
4. Sébastien Chavanel (FRA, FDJ) m.t.
5. Jaroslaw Marycz (POL, Team Saxo Bank) m.t.
6. Chris Sutton (AUS, Team Sky) m.t.
7. Alexander Kristoff (NOR, BMC Racing Team) m.t.
8. Marcel Sieberg (ALL, Team HTC-Columbia) m.t.
9. Wouter Weylandt (BEL, Quick Step) m.t.
10. Mathieu Drujon (FRA, Caisse d’Epargne) m.t.

Classement général :

1. Jacopo Guarnieri (ITA, Liquigas-Doimo) en 4h05’22 »
2. Aïtor Galdos (ESP, Euskaltel-Euskadi) à 4 sec.
3. Allan Davis (AUS, Astana) à 6 sec.
4. Daniel Sesma (ESP, Euskaltel-Euskadi) à 8 sec.
5. Sébastien Chavanel (FRA, FDJ) à 10 sec.
6. Jaroslaw Marycz (POL, Team Saxo Bank) m.t.
7. Chris Sutton (AUS, Team Sky) m.t.
8. Alexander Kristoff (NOR, BMC Racing Team) m.t.
9. Marcel Sieberg (ALL, Team HTC-Columbia) m.t.
10. Wouter Weylandt (BEL, Quick Step) m.t.