Alexis, le tracé du Tour de France 2016 a été dévoilé mardi à Paris. Est un parcours qui vous inspire ?
Oui, il y a quelques arrivées qui peuvent me convenir. La 2ème étape arrivant à Cherbourg au sommet de la côte de la Glacerie est destinée aux puncheurs-grimpeurs. J’aurai de quoi m’exprimer tout au long de ces trois semaines. Le leader principal sera Romain Bardet. Ce sera la priorité de l’équipe et donc ma priorité. Dans un second temps, dans un autre registre, pourquoi ne pas essayer de soigner un classement général ?

C’est en tout cas un parcours qui convient bien aux attaquants.
Effectivement, les étapes de montagne avec l’enchaînement des cols vont permettre aux grimpeurs et aux baroudeurs de s’exprimer. Les leaders attendront les montées finales. Les arrivées se situent souvent au bas des derniers cols. C’est souvent plus propice aux attaquants qu’aux leaders qui ont tendance à se regrouper dans les descentes. J’espère que nous aurons plus d’opportunités d’arriver en solitaire ou en petit groupe.

La première semaine s’annonce moins piégeuse que l’an dernier. Qu’en pensez-vous ?
Il y a deux ou trois étapes qui sont propices au vent et aux bordures. Tout dépendra de la météo. On a vu l’année passée que ce sont des étapes qui peuvent être dévastatrices. Le Tour peut déjà se jouer là. Sans qu’il puisse se gagner, il peut déjà s’y perdre. On sera consciencieux autour de Romain pour ne pas perdre de temps sur ces étapes.

Comment Romain Bardet pourrait-il exploiter un tel parcours ?
Tout dépendra de son statut. S’il est bien placé au général il lui sera difficile d’obtenir un bon de sortie. Mais dans l’hypothèse où il serait en quête d’une victoire d’étape, il y a largement de quoi faire. Pour moi également. Cette année, je suis passé à côté de mes étapes de montagne. J’étais très déçu, ça m’a fortement marqué. J’ai à cœur de montrer que je suis également un bon grimpeur et pas seulement un puncheur.

Le Tour 2016 passera également sur vos terres jurassiennes. Que vous évoque l’idée d’une étape disputée à domicile ?
Effectivement, le Tour passera à quinze kilomètres de la maison. Je suis né à Saint-Claude. L’étape de Moirans-en-Montagne est juste à côté de chez moi. C’est là où j’ai fait mes premiers tours de roue sur un vélo de route. Ce sont des routes que je connais bien. Le public m’est cher. Rouler sur ses terres, proche de ses racines, c’est toujours un moment important sur le Tour de France.

Propos recueillis à Paris le 20 octobre 2015.