Bastien, d’abord comment avez-vous appris l’arrêt de l’équipe de l’armée de terre ?

J’ai appris l’arrêt de l’équipe comme tout le monde il y a deux semaines. 

Selon toi, est-ce dû aux coupes budgétaires ? À une décision politique? Autre ?

Cela est dû à une décision politique, suite au changement de ministre cet été.

Qu’est-ce qui est le plus choquant ? La date à laquelle la décision est tombée ?

Forcément oui, car il est difficile maintenant pour nous de nous retourner et de retrouver une nouvelle équipe.  Nous avions tous repris l’entraînement pour défendre les couleurs de l’armée de terre et tout s’effondre.

Dirais-tu qu’une équipe pro avec des sponsors privés, c’est précaire, mais que dépendre des budgets publiques, ça l’est encore plus ?

Une équipe qui dépend de l’état a forcément des contraintes politiques comme c’est le cas actuellement… mais le verdict est tombé un peu tardivement.

De l’extérieur, vous avez fait une magnifique saison, comment l’avez-vous vécue « de l’intérieur » ?

J’ai été absent une bonne partie de la saison pour cause médicale, de ce fait je n’ai pas pu vivre pleinement ces résultats. Mais cela a été une fierté de faire partie de cette équipe.

Tu as 25 ans, depuis sept jours, comment envisages-tu de rebondir ?

Mon avenir est encore un peu flou, car je suis dans l’attente de différentes réponses.

Pour toi, redevenir amateur, pour mieux rebondir et repasser pro, c’est la solution ?

Cela reste une possibilité et je me donnerai les moyens pour rebondir et réintégrer les rangs professionnels.

Avec ton vécu de pro, que penses-tu pouvoir apporter à une équipe amateur ?

Je ne me suis pas encore penché sur ce sujet, mais je pense pouvoir emmener une certaine sérénité au sein d’un groupe.

Il y a différents profils dans l’équipe, côté coureurs, comme côté encadrement, comment selon toi, les uns et les autres vont rebondir ?

C’est une question actuelle. Nous sommes dans l’attente de réponses à nos questions concernant notre avenir professionnel avec l’armée. On dépend de l’armée donc nous ne sommes pas totalement libres et nous avons besoin d’informations concrètes et officielles pour avancer.