Jean-René, quand est tombée la bonne nouvelle du prolongement d’Europcar ?
Officiellement tout à l’heure à 14h00. Maintenant ce n’est pas une nouvelle qui tombe comme ça sur le manager. C’est une négociation qui se termine. On voyait bien que nous allions trouver une solution très rapidement. La décision émane d’Europcar International, il en a toujours été ainsi. Nous sommes dans la même configuration que depuis trois ans. Nous avons affaire aux mêmes interlocuteurs.

Disposerez-vous d’un budget équivalent ou supérieur à celui de cette année ?
L’équipe est meilleure donc pas la force des choses… Maintenant ce n’est pas moi qui fait le marché. Pour garder de bons coureurs il faut les payer à leur prix. Les résultats de nos coureurs sont excellents cette saison. Nous en sommes à vingt-deux victoires. La cote des coureurs monte et il est logique que notre budget soit l’an prochain un peu supérieur à celui de cette année, grâce à l’apport d’autres sponsors. Le budget global, sans en dévoiler le chiffre, s’avère intéressant.

Un cosponsor arrivera-t-il l’an prochain aux côtés d’Europcar ?
Ce que je peux dire c’est que la négociation est maintenant presque finie. Nous aurons des nouvelles à annoncer dans le mois qui vient.

A qui pensez-vous en premier maintenant que l’avenir de l’équipe est assuré pour deux ans ?
Aux amateurs du Vendée U déjà, qui sont bons et marchent de mieux en mieux. Thomas Boudat et Bryan Coquard ont été sacrés hier soir champions d’Europe de l’américaine. Bryan Nauleau a signé son contrat pro hier soir. Je pense donc à eux immédiatement, aux jeunes du Vendée U, à Richard Tremblay du Sports-Etudes qui vit en partenariat avec l’équipe, et qui sont vecteurs d’avenir. Je pense à ceux qui incarnent l’avenir du vélo plus qu’à ceux qui sont sur le devant de la scène.

Ceux-là, Pierre Rolland et Thomas Voeckler, resteront-ils dans l’équipe l’an prochain ?
On va signer des contrats, et quand ce sera signé on vous préviendra (il sourit). Ça fait partie des négociations. Maintenant nous n’allons rien changer par rapport à ce qu’on fait. Nous n’allons surtout pas recruter de coureurs installés dans la hiérarchie. Ce n’est pas notre politique et ça l’est de moins en moins d’ailleurs. L’équipe va continuer à grandir avec ce qui fait sa vraie richesse : la formation.

Vous évoquez là le Vendée U, mais pourrait-on imaginer que vous alliez recruter ailleurs ?
Non, nous n’aurons que des coureurs issus du Vendée U. Le règlement que j’ai instauré implique que notre recrutement en termes de néo-pros ne se fasse exclusivement que sur le Vendée U. C’est la règle que nous nous sommes fixés et elle est inscrite dans notre règlement interne. Bryan Nauleau a déjà signé son contrat, il va arriver dans huit jours, et s’agissant de Pierre-Henri Lecuisinier, ça va de soi, évidemment. Il va suivre dans la foulée. D’autres peut-être, mais on en parlera d’abord avec Benoît Genauzeau, c’est lui le patron de l’équipe Vendée U, et donc lui qui donnera son avis.

Pas  question dès lors d’intégrer le WorldTour ?
Pour nous il est hors de question d’aller chercher des coureurs à points pour intégrer le WorldTour. L’équipe fonctionne bien et nous voulons intégrer les coureurs qui arrivent. Nous allons nous faire plaisir avec un label qu’on rêve de faire grandir. Le WorldTour est la conséquence d’un rendement. On y sera un jour, je ne sais pas quand, mais ce n’est pas un objectif. Quand on a une bonne équipe on est dans le WorldTour mais ça ne fait pas pédaler plus vite.

Qu’en sera-t-il de vos partenaires techniques ?
Nous avons signé un contrat de trois ans avec Colnago l’an passé, jusqu’en 2015. Nous sommes très contents de travailler ensemble. Nous sommes également très satisfaits de Campagnolo. Entre des partenaires heureux et nous contents d’eux il n’y a pas de raison d’aller voir ailleurs. Pour changer il faut avoir de bonnes raisons mais nous n’avons pas de raisons de changer.

Propos recueillis à Avignon le 15 juillet 2013.