Maxime, quel bilan tirez-vous de votre cinquième étape du Dauphiné ?
On a manqué la bonne échappée et c’est embêtant. Je fais dans les dix premiers mais ça ne suffit pas car on n’a aucun coureur dans les cinq pour marquer des points. Ce qui est le plus embêtant, c’est qu’on a très bien couru aujourd’hui. Dans le final on était tous autour de Rinaldo Nocentini et on avait deux coureurs dans le contre. Finalement on retiendra qu’on n’avait aucun coureur dans la bonne, c’est dommage.

Vous nous confirmez néanmoins que les jambes sont là ?
Oui, mais il y a un gros plateau sur ce Dauphiné et nous, on est un peu en second rideau alors il faut essayer de devancer la bagarre des meilleurs pour essayer de faire une place.

Qu’est-ce qui a finalement manqué pour être dans la bonne échappée ?
Ça a bataillé dès le kilomètre 0. Et puis c’est toujours la même chose, il peut y avoir 200 tentatives d’échappée et une seule qui a le bon de sortie, il faut un peu de chance.

On vous a vu à l’attaque dans le Grand Colombier…
Oui, l’idée c’était de devancer la bagarre des leaders. Je pensais qu’un ou deux leaders d’équipe déjà loin au général tenterait mais il n’y a finalement eu qu’Evans à l’attaque dans la descente. Reste que tout le monde a buté sur une équipe Sky impressionnante et ultra dominatrice.

Ça aide de courir devant son public ?
C’est vrai que du kilomètre 0 à l’arrivée j’entendais des encouragements, je les remercie énormément. Je connaissais également les routes par cœur et ça aide forcément, notamment dans la descente du Grand Colombier. Je pense que ceux qui n’avaient pas repéré ont été surpris et viendront repérer de nouveau car il y a beaucoup à perdre, particulièrement dans la descente.

Qu’est-ce qu’il manque à votre équipe pour concrétiser cette semaine ?
On a super bien couru aujourd’hui, on a essayé de ne manquer aucune échappée. Dans le final, on était dans tous les groupes de contre. Je ne sais vraiment pas ce qu’il nous manque. Ce que je vais dire peut paraître nul mais c’est peut-être finalement de la chance qu’il nous manque, même si c’est facile de dire ça. Nous sommes plusieurs jeunes coureurs dans l’équipe à ne jamais passer très loin mais il manque ce petit truc pour gagner et c’est dommage.

Comment envisagez-vous les deux dernières étapes ?
Dimanche, le parcours peut nous convenir mais demain, je pense qu’il y aura une vraie bagarre entre les meilleurs. Bradley Wiggins est cependant vraiment un ton au-dessus de tous les autres. Vers Rumilly, il a déjà fait perdre quelques coureurs et notamment Sylvain Chavanel.

Propos recueillis par Simon Bernard à Rumilly le 8 juin 2012.