Arthur, aviez-vous coché avec attention la première étape de montagne du Dauphiné ?
Oui, il faut dire que c’était le jour ou jamais pour nous, le genre d’étape comme on les aime à la FDJ-BigMat. Il fallait être devant et espérer que ça puisse nous sourire.

Comment avez-vous géré le manque de collaboration au sein du groupe de tête ?
Il fallait garder son sang-froid et avoir ce petit grain de chance. Je suis assez nerveux quand ça ne collabore pas, mais là j’ai su être patient et ça m’a réussi.

Saviez-vous qu’au sprint, vous étiez le plus rapide du groupe de tête ?
Oui, je savais que j’étais le plus rapide. Dans l’échappée j’avais quand même peur des purs grimpeurs. L’objectif était de passer le Grand Colombier. Mais ce n’était pas facile, sans grande entente dans le groupe. J’ai eu une pensée pour Anthony Roux au Tour d’Espagne qui dans la même configuration avait fait pareil. Parfois la chance sourit aux audacieux.

Cette victoire, que représente-t-elle ?
Je montre à tout le monde que j’ai franchi un palier. Jusqu’ici ça restait des victoires au niveau national, en Coupe de France notamment. Cette année, avec l’équipe, on m’a fait un beau programme en WorldTour pour progresser. Je gagne une belle étape sur le Dauphiné, c’est vraiment encourageant pour la suite.

On vous a vu très expressif à l’arrivée…
C’est vrai ! Mais il faut profiter de ces moments-là. Parfois, je ne comprends pas les coureurs qui sont à peine contents d’avoir gagné et ne montrent rien. Avec tous les sacrifices que l’on fait, il faut en profiter. En plus, il y avait pas mal de spectateurs à l’arrivée, j’ai pris mon pied !

Quel genre de coureur pensez-vous être ?
Je pense être un puncheur. J’espère progresser sur les Ardennaises et les championnats vallonnés. Il faut continuer à bien passer les bosses et garder l’explosivité afin de progresser dans ce genre de courses.

Qu’attendez-vous du prochain Tour de France ?
Je ne sais toujours pas si je serai sur le Tour même si j’espère qu’après le résultat du jour, ça va le faire. Je n’ai pas d’ambition au général mais il y a de belles étapes pour les  audacieux et des arrivées en bosse. J’espère que ça va sourire.

Etes-vous satisfait du début de saison de votre équipe ?
Ce n’est pas super sur le plan WorldTour depuis Paris-Nice, mais dans toutes les équipes il y a des pépins. Nous ne sommes pas une équipe avec de nombreux leaders comme Sky ou autre, alors, dès que nos leaders ont un petit pépin ça se ressent sur les points. Maintenant, j’espère que ça va lancer une bonne dynamique comme pour Saur-Sojasun après les victoires de Julien Simon. Ca peut-être bon pour le Tour.

Pensez-vous aux Championnats du Monde ?
Des Championnats du Monde à Valkenburg, sur un circuit vallonné, taillé pour les puncheurs comme moi, ça me plaît. J’espère être sélectionné. Pourquoi ne pas tenter une première expérience aux Championnats du Monde dès septembre prochain.

Propos recueillis par Simon Bernard à Rumilly le 8 juin 2012.