Bonjour Romain, après une présentation Groupama-FDJ pareille, as-tu vraiment le sentiment de faire pleinement partie de la cours des grands ?

Oui, cela fait très plaisir ! C’est un honneur d’être ici et je suis content d’entamer la saison 2018 avec l’équipe.

Au regard de ton passé dans le VTT, as-tu l’impression que cette discipline a trouvé sa place au sein du peloton ?

Oui, il y a de exemples dans le passé qui l’ont prouvé. Après, il faut que je continue à progresser, que j’apprenne beaucoup. Je n’ai fait qu’une seule saison entière sur route donc il y a beaucoup à faire mais effectivement le VTT y a toute sa place.

On l’a vu en 2011 avec la victoire de Cadel Evans, le VTT a pris toute sa place dans le monde du vélo de route. Selon toi, quelle est la qualité première d’un vététiste sur la route ?

C’est difficile à dire, je pense que cela dépend beaucoup des coureurs. Je dirais qu’on a l’habitude de gérer des efforts intenses sur des périodes un peu plus courtes, d’être explosif… donc oui, je pense que c’est un atout, par exemple en contre-la-montre. Après, il faut arriver à allier cette qualité à l’endurance, ce qui n’est pas simple au début mais cela ne se passe pas trop mal pour moi pour le moment donc il faut continuer.

Cela signifie que pendant cette année d’apprentissage tu vas devoir travailler beaucoup l’endurance, le foncier et la longueur ?

Oui, j’ai déjà beaucoup travaillé ça la saison dernière, cela a été un gros axe de travail pendant un an. Il va falloir poursuivre ça cette année mais en axant plus sur mes qualités de puncheur.

Sur ton programme d’hiver 2017-2018, qu’as-tu le plus travaillé ?

Et bien, je n’ai pas fait grand chose car je me suis cassé le poignet ! J’ai repris seulement là, en début d’année. j’ai fait du home-trainer et d’autres sports pour compenser. Je fais beaucoup de course à pieds, du ski de fond. Finalement, je n’ai pas trop changé mes habitudes.

Qu’est-ce qui est prévu pour ton début de saison ?

J’attaque sur le Tour de Provence. J’enchaine avec Drôme et Ardèche. Ensuite, normalement, il y aura Loire Atlantique Cholet puis les Strade Bianche et le Grand Prix de l’Industrie en Italie, j’attends les confirmations. Enfin, je devrais finir mon premier bloc avec le Pays basque et les Ardennaises au mois d’avril.

C’est un bon programme pour une première année, on verra bien ce que cela va donner mais c’est très motivant !

C’est un monde que tu découvres encore. Penses-tu que l’arrivée de Groupama, qui est un partenaire un peu plus privé que la FDJ, va imposer une certaine pression ?

Non, je ne pense pas qu’il faille parler de pression, je pense qu’il faut voir cela comme un soutien et une aide supplémentaire . C’est motivant d’avoir des gens qui s’engagent avec nous. Il faut en profiter, c’est une bonne chose.

A ton âge, c’est sécurisant de rentrer dans l’une des deux équipes World Tour françaises qui garantit une prolongation de trois et plus…

Oui, c’est très intéressant d’arriver l’année du « mariage » comme on dit. C’est vraiment encourageant !

                                                                                                                                                      Mathilde Duriez, vélo101