Yoann, vous avez réalisé la fin de saison 2012 avec la Pomme Marseille l’année dernière, cela facilite-t-il l’intégration ?
C’est sûr, ça m’a permis de côtoyer le les coureurs de l’équipe avec lesquels je vais courir cette année. Des gars comme Grégoire Tarride, Benjamin Giraud, Thomas Vaubourzeix… Cette expérience m’a aussi aidé à choisir la bonne équipe pour commencer au niveau professionnel. Je me suis bien intégré. Il y a une bonne ambiance. La Pomme Marseille, c’est une grande famille de vélo, je suis donc très heureux d’y avoir signé pour deux ans.

Aviez-vous d’autres opportunités ?
Oui, j’étais aussi en rapport avec Cofidis et FDJ. Mais pour commencer, sachant qu’il me reste une année en Espoirs avec la possibilité de courir en équipe de France, j’ai préféré commencer à la Pomme. Nous disposons en plus d’un beau programme de courses et nous sommes bien équipés. C’est intéressant pour faire ses débuts chez les pros.

On vous connaît spécialiste du contre-la-montre, quel sera votre rôle dans l’équipe ?
Il y aura les chronos bien sûr, mais j’aurai aussi l’opportunité de jouer ma carte sur des courses en ligne et, pourquoi pas, emmener les sprints à Benjamin Giraud, Justin Jules et les autres sprinteurs de l’équipe. Si je le peux, j’essaierai de partir en échappée, comme je l’ai fait chez les amateurs l’an dernier. J’aimerais être régulier tout au long de la saison. Je vais commencer au Grand Prix La Marseillaise dimanche, on verra ce que ça donnera. Je suis en tout cas impatient d’accrocher ce premier dossard.

L’équipe sort d’un stage en Corse, avez-vous travaillé les trains pour vos sprinteurs ?
Pas vraiment, mais nous avons fait pas mal d’intensité et de travail sur le contre-la-montre par équipes. Ça nous a permis de nous mettre en jambes pour les premiers objectifs de la saison, surtout au mois de février et les courses dans le sud. Nous serons chez nous, du coup ce sera un gros début de saison sur lequel on essaiera de faire du mieux possible.

Comment voyez-vous la répartition des rôles entre les deux sprinteurs ?
Je ne les connais pas spécialement donc j’ignore comment ils cohabiteront. Je connais mieux Benjamin Giraud pour l’avoir côtoyé en fin de saison dernière. Pour lui, je pense qu’il est nécessaire d’avoir un bon lanceur pour lui permettre de faire un bon sprint, et pourquoi pas jouer la victoire.

Vous avez décroché la médaille de bronze du Championnat de France du contre-la-montre derrière Sylvain Chavanel et Jérémy Roy, ce sera encore un rendez-vous marquant ?
C’est sûr, même si je ne connais pas vraiment le circuit. J’ai entendu dire qu’il y avait de longs faux-plats, or je préfère quand il y a pas mal de relief. Je pense aussi à la course en ligne à Lannilis, qui empruntera des chemins. C’est quelque chose qui m’attire, moi qui fais beaucoup de cyclo-cross l’hiver. Ce sera un beau parcours.

Quels rendez-vous seront les vôtres avec l’équipe de France Espoirs ?
Le gros objectif de la saison, ce seront les Championnats du Monde Espoirs. Je tourne aussi depuis pas mal d’années autour du titre de champion de France Espoirs du contre-la-montre. J’aimerais bien pouvoir les disputer une dernière fois. Après, on verra ce qu’on me propose. Une grosse saison m’attend avant cela avec la Pomme.

L’équipe aimerait décrocher sa place pour le Championnat du Monde du contre-la-montre par équipes, c’est une motivation supplémentaire ?
Dans un contre-la-montre par équipes au niveau professionnel, surtout avec l’équipe dont nous disposons, avec de bons rouleurs, nous aurions une bonne carte à jouer. On verra ce que ça donnera au fil des courses. Pour le moment je n’ai pas encore testé le vélo de contre-la-montre de l’équipe car nous ne les avons pas encore reçus. Mais je devrais normalement courir sur le même vélo que celui de l’année dernière, donc j’y ai déjà mes marques.

Propos recueillis à Marseille le 18 janvier 2013.