Ce devait être la revanche des Championnats du Monde entre Vasil Kiryienka (Team Sky) et Adriano Malori (Movistar Team). De duel, il n’a finalement pas été question entre le Biélorusse et l’Italien qui ont choisi le Chrono des Nations pour venir conclure leur saison. Les deux hommes n’étaient séparés que de neuf secondes sur les 53,5 kilomètres du circuit américain. L’écart sera nettement plus conséquent sur les 51,3 kilomètres du circuit tracé dans la partie est de la Vendée. Ce dernier est compliqué par l’alternance de faux-plats montants et descendants au fil des kilomètres et par la montée du Mont des Alouettes, point culminant du département. Pour corser l’affaire, le vent souffle avec force dans la région des Herbiers aujourd’hui et gêne la progression des coureurs dans la deuxième partie du parcours.

Le Chrono des Nations 2015 devait plus que jamais revenir à un homme fort, et à une bête à rouler spécialiste des longues distances. Deux caractéristiques qui correspondent à Vasil Kiryienka. Le Biélorusse étrennait son maillot arc-en-ciel en Vendée. Et sa participation n’était pas dictée par une simple volonté de sortir sa combinaison irisée de sa garde-robe. Le Biélorusse entend bien conclure sa saison sur une quatrième victoire sur un chrono de plus de 50 kilomètres après ceux du Giro, des Jeux Européens et des Mondiaux. Il y parvient au prix d’une performance remarquable. Pour preuve, il échoue à seulement 18 secondes du record de Sylvain Chavanel alors que les conditions étaient loin d’être idéales.

La victoire de Vasil Kiryienka n’a rapidement fait aucun doute sur cette édition 2015 du Chrono des Nations puisqu’au premier point intermédiaire, le champion du monde possède déjà une trentaine de secondes d’avance sur son plus proche poursuivant. La grimpée du mont des Alouettes est parfaitement exploitée par le Biélorusse pour assommer ses adversaires. Il s’attache ensuite à développer sa puissance sur les longues routes en faux-plat. L’écart ne fera alors qu’augmenter à la faveur du porteur du maillot arc-en-ciel.

Les écarts qui séparent Kiryienka du reste de la meute parlent d’eux-mêmes. Seuls deux hommes concèdent moins de 2 minutes. Adriano Malori ne fait pas partie de ceux-là. L’Italien de Movistar, lauréat de cinq chronos cette année, termine à une décevante 7ème place. Marcin Bialoblocki (One Pro Cycling), vainqueur du contre-la-montre du Tour de Pologne et 9ème des Mondiaux, termine 2ème à 1’12 ». Le match pour la 3ème place qui opposait à distance Johan Le Bon (FDJ) et Stéphane Rossetto (Cofidis) tourne finalement à l’avantage du Breton, qui pointe à 1’37 » de Kiryienka.

Classement :

1. Vasil Kiryienka (BLR, Team Sky) les 51,3 km en 1h04’36 » (47,8 km/h)
2. Marcin Bialoblocki (POL, One Pro Cycling) à 1’12 »
3. Johan Le Bon (FRA, FDJ) à 1’37 »
4. Stéphane Rossetto (FRA, Cofidis) à 2’02 »
5. Nelson Oliveira (POR, Lampre-Merida) à 2’18 »
6. Reidar-Bohlin Borgersen (NOR, Team Joker) à 2’31 »
7. Adriano Malori (ITA, Movistar Team) à 2’47 »
8. Daniel Westmattelmann (ALL, Team Kuota-Lotto) à 2’48 »
9. Olivier Pardini (BEL, Vérandas Willems) à 3’04 »
10. James McLaughlin (GBR, Madison Genesis) à 3’26 »