Effacé des calendriers l’année passée pour d’importants retards dans le versement des primes promises aux coureurs, le Tour Med renaît aujourd’hui de ses cendres sous les traits de la Méditerranéenne. Une nouvelle dénomination qui ne trompera pas grand-monde puisque c’est bien l’organisation du dernier Tour Med – qui s’est acquittée de ses dettes – qui est à l’initiative de la 1ère édition de la Méditerranéenne. Et sa nouvelle formule répond à la volonté émise de longue date par André Martres, l’organisateur des éditions 2013 et 2014 : celle de donner naissance à un véritable Tour de la Méditerranée, qui partirait d’Espagne, longerait les régions du sud de la France pour rallier l’Italie.

C’est précisément le programme qui s’offre aux seize équipes engagées dans cette nouvelle aventure. Mais le pari est fort audacieux quand on sait que l’organisateur ne dispose que de quatre jours pour relier Banyoles, en Catalogne, à Bordighera, en Ligurie, et qu’il ne sera donné à parcourir que 5500 mètres aujourd’hui pour mise en route ! Le chrono est de sortie, pas pour un prologue pour lequel la distance serait tout à fait appropriée, mais pour un contre-la-montre par équipes, première extravagance d’une Méditerranéenne qui nous réserve bien des surprises cette semaine.

L’exercice est plutôt inhabituel sur une distance aussi brève mais peut avoir une influence importante sur le classement général alors que l’on estime que les étapes de vendredi et de dimanche s’offriront aux sprinteurs et qu’aucune bonification ne sera attribuée sur l’épreuve. Le lac de Banyoles, le plus grand de Catalogne, site des épreuves olympiques d’aviron en 1992, accueille seize formations de huit coureurs sur un tracé rapide que va arroser toute la journée une pluie fine qui invitera les plus frileux à la prudence. Mais la chaussée glissante n’effraie pas les coureurs de la FDJ, à qui il ne va falloir que six minutes tout rond pour boucler les 5,5 kilomètres.

Délestés de leurs coéquipiers étrangers Odd-Christian Eiking, Daniel Hoelgaard et Ignatas Konovalovas, qui ont sauté en route, les Français Matthieu Ladagnous, Marc Sarreau, Mickaël Delage, Arnaud Démare et Alexandre Geniez franchissent dans cet ordre la ligne d’arrivée. Ils sont crédités du meilleur temps, une fraction de seconde plus vite que les Astana d’Andriy Grivko, battus de 54 centièmes de seconde ! La formation Direct Energie, avec Thomas Boudat pour chef de file, signe la 3ème performance du jour à 8 secondes. Les autres formations terminent au-delà des 10 secondes.

4ème du Tour du Haut Var l’année passée, sur un parcours que reprendra en partie l’étape la plus vallonnée de la Méditerranéenne samedi, Matthieu Ladagnous (FDJ) prend possession du premier maillot jaune de leader au terme de cet exercice chronométré qui représente la première victoire en la matière de l’équipe FDJ.

Demain vendredi, les sprinteurs auront la faveur des pronostics entre Banyuls-sur-Mer et Port-Vendres (157,6 km).

Classement 1ère étape :

1. FDJ (FRA) les 5,5 km en 6’00 » (54,9 km/h)
2. Astana (KAZ) m.t.
3. Direct Energie (FRA) à 8 sec.
4. Cofidis (FRA) à 11 sec.
5. Roubaix Métropole Européenne de Lille (FRA) m.t.
6. Fortuneo-Vital Concept (FRA) à 16 sec.
7. Ag2r La Mondiale (FRA) à 18 sec.
8. Rally Cycling (USA) m.t.
9. Androni-Sidermec (ITA) à 21 sec.
10. Bardiani-CSF (ITA) à 24 sec.

Classement général :

1. Matthieu Ladagnous (FRA, FDJ) en 6’00 »
2. Marc Sarreau (FRA, FDJ) m.t.
3. Mickaël Delage (FRA, FDJ) m.t.
4. Arnaud Démare (FRA, FDJ) m.t.
5. Alexandre Geniez (FRA, FDJ) m.t.
6. Andriy Grivko (UKR, Astana) m.t.
7. Andrey Zeits (KAZ, Astana) m.t.
8. Danill Fominykh (KAZ, Astana) m.t.
9. Bakhtiyar Kozhatayev (KAZ, Astana) m.t.
10. Laurens De Vreese (BEL, Astana) m.t.