Nacer Bouhanni. Et de deux pour Nacer Bouhanni (FDJ.fr) ! En abordant ce Giro, le quatrième Grand Tour de sa jeune carrière, le sprinteur ambitionnait de remporter au moins une étape. Il l’avait déjà fait à Bari. Hier, c’est avec son habileté qu’il a doublé la mise en passant dans un trou de souris en plein rush final. « Je voulais lancer mon sprint en sortant de la dernière courbe, explique l’ancien champion de France. Mais j’étais sur le côté droit de la route et Matthews et Nizzolo ont fermé la porte à ma gauche. J’étais donc dans l’obligation de passer à droite. J’ai vu un petit espace et je m’y suis engouffré. Lors des prochaines étapes de montagne, je vais viser les sprints intermédiaires pour garder le maillot rouge aussi longtemps que possible. » Au classement par points, il dispose de seize points d’avance sur Giacomo Nizzolo.

Giacomo Nizzolo. S’il y en a un qui ne voit pas d’un bon œil la domination de Nacer Bouhanni sur les sprints de cette 97ème édition du Tour d’Italie, c’est bien Giacomo Nizzolo (Trek Factory Racing). Comme à Bari mardi, l’Italien a été privé de justesse d’un succès par le Vosgien. « J’ai essayé d’anticiper le sprint de Bouhanni à 200 mètres, car je voyais qu’il ne lançait pas, affirme Nizzolo. C’était un bon sprint, je n’ai pas commis beaucoup d’erreurs. C’est donc une bonne 2ème place. Elle me laisse un meilleur sentiment que celle de Bari. La forme est bien là et nous devons continuer à voir de l’avant. Le principal objectif est de remporter une étape. Si le maillot rouge vient avec, alors tant mieux ! »

Michael Matthews. Il faut se faire une raison, c’est la dernière fois que Michael Matthews (Orica-GreenEdge) foulait le podium de cette 97ème édition du Giro pour endosser le maillot rose. Avec la montagne au menu du week-end et deux arrivées au sommet à Montecopiolo aujourd’hui et à Sestola demain, l’Australien s’est résolu à perdre sa tunique. « Je n’ai pas encore regardé en détail l’étape, mais nous savions pertinemment que ce serait le dernier jour en rose pour moi, exprime l’ancien champion du monde Espoirs. Ce sera triste de le perdre même si je ferai de mon mieux pour le garder. C’est malheureux, mais il n’y a pas grand-chose à faire. Cela a été une semaine fantastique pour l’équipe avec la victoire au chrono par équipes et la mienne au Mont Cassin avec le maillot rose. Nous ne pouvions pas demander mieux. »

L’étape du jour :

8ème étape : Foligno-Montecopiolo (179 km). C’est le premier test du Giro ! En abordant la région des Marches, le Tour d’Italie aborde les premiers vrais reliefs avec un diptyque rendant hommage à Marco Pantani. Avant la montée vers Sestola demain, c’est Montecopiolo qui est au menu des coureurs aujourd’hui. Les 18,8 km à 6,3 % sont trompeurs : on est loin d’avoir une ascension régulière ! Et pour cause, une descente de trois kilomètres sera à négocier en plein cœur de l’ascension divisant ainsi ces 18,8 kilomètres en deux parties distinctes. Les 9 premières bornes, celles qui précèdent cette descente sont très régulières, mais l’affaire se corsera dans les 6 derniers kilomètres nettement plus compliqués. Passages à plus de 10 % et replats se succèdent jusqu’aux derniers hectomètres à 13 %.