Arnaud Démare. De retour après sa chute aux Trois Jours de La Panne, où il s’était blessé au poignet, Arnaud Démare (FDJ-BigMat) a pris la 5ème place à Denain hier pour se détacher à la tête de la Coupe de France. « Je suis toujours dans une bonne spirale, a estimé le champion du monde Espoirs. Je serais très heureux de remporter la Coupe de France mais c’est encore un peu tôt pour l’annoncer. Il reste beaucoup d’épreuves et je ne veux pas courir en fonction du classement général mais course après course. On fera les comptes plus tard. Mon but, c’est de gagner, on commencera à regarder les classements au mois d’août. » Absent du Tour du Finistère demain, Arnaud Démare sera dimanche au Tro Bro Leon. « Je vais déjà tenter de me faire plaisir sur cette course atypique, découvrir les sentiers bretons. Mais il n’y aura pas que moi dans l’équipe. »

Tony Martin. C’est la loi des séries chez Omega Pharma-Quick Step, mais celle-ci est moins enthousiasmante que celle que vient de réaliser Tom Boonen. Après Levi Leipheimer renversé à l’entraînement au Pays Basque, c’est Tony Martin qui est entré en collision avec un véhicule alors qu’il roulait près de chez lui en Suisse. Immédiatement transporté à l’hôpital de Munsterlingen, il a reçu les premiers soins et un premier diagnostic qui fait état d’une fracture de la pommette qui nécessitera probablement une intervention chirurgicale. Transféré au centre hospitalier de Zurich, le champion du monde du contre-la-montre a perdu connaissance au moment de l’impact. Il pourrait être absent des pelotons pendant de longues semaines. Un coup dur pour Tony Martin, qui tardait à retrouver son niveau de la saison dernière, malgré une 2ème place finale au Tour d’Algarve et une 5ème place finale au récent Tour du Pays Basque.

Jérôme Gilbert. Il y aura dorénavant deux Gilbert dans le peloton pro puisque Jérôme, le frère cadet de Philippe, vient d’être embauché par l’équipe Accent Jobs-Willems Veranda’s. Agé de 28 ans, le frangin du champion de Belgique rêvait depuis longtemps de passer professionnel. Son rêve avait malheureusement été repoussé après une chute au Tour du Burkina Faso fin 2010. Loin du niveau de Philippe Gilbert, Jérôme entend avant tout travailler pour ses leaders. Son intégration tardive au groupe sportif belge de 2ème division s’explique par un budget limité en début d’année. L’arrivée de nouveaux partenaires ces derniers jours a permis à Accent Jobs-Willems Veranda’s de débloquer le budget nécessaire à l’arrivée d’un nouveau coureur, dont personne n’a caché que la présence était avant tout publicitaire.

Fabien Bacquet. 4ème du Grand Prix de Denain hier, Fabien Bacquet (BigMat-Auber 93) s’est une fois encore affirmé comme l’un des meilleurs sprinteurs du peloton français. On l’avait déjà vu terminer 7ème de la Flèche d’Emeraude plus tôt en Coupe de France-PMU, dont il occupe le 6ème rang du classement général. « Je ne me sentais pourtant pas très bien dans le dernier tour, peut-être à cause de la pluie, mais j’étais bien placé à l’avant quand Romain Feillu a lancé de loin, à 500 mètres de la ligne d’arrivée. Je l’ai suivi puis je me suis jeté dans la roue de Juan-José Haedo. Lui, il était très fort, il m’a décollé de la roue. C’est vrai, je n’étais pas dans un jour exceptionnel mais je suis satisfait de ce résultat, il y a de beaux noms derrière moi. Je remonte bien au classement de la Coupe de France et je vais donc m’y consacrer parce qu’il y a beaucoup de courses pour sprinteurs. Dimanche, je vais disputer le Tro Bro Leon et j’espère faire aussi bien. »

Juan-José Haedo. Il n’avait plus levé les bras depuis son succès d’étape au Tour d’Espagne l’été dernier. Hier, Juan-José Haedo (Team Saxo Bank) a rendu le sourire à l’équipe de Bjarne Riis, pour qui chaque victoire compte plus que tout actuellement, en l’absence d’Alberto Contador suspendu et de Nick Nuyens convalescent. « J’avais annoncé au matin que je venais pour gagner, j’étais vraiment très motivé, a confirmé l’Argentin après son succès au Grand Prix de Denain. Avec Morkov et mon frère Lucas-Sebastian, je pensais être très bien entouré pour le final. La journée s’est bien déroulée, ça n’a pas roulé trop vite jusque dans le dernier tour où une chute m’a fait perdre mes poisson-pilotes. J’ai dû me débrouiller tout seul dans le sprint mais la porte s’est ouverte à 150 mètres de l’arrivée et j’en ai profité. Cette victoire, l’équipe en avait bien besoin. »