UCI WorldTour. Après Milan-San Remo, c’est le Français Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step) qui devient le nouveau leader de l’UCI WorldTour. 5ème de Paris-Nice et 4ème de Milan-San Remo, le Poitevin est le premier coureur français à accéder à ce rang depuis la création du challenge en 2005. A l’entame de la campagne des classiques, il précède Richie Porte (Team Sky) de 7 points et Tom-Jelte Slagter (Blanco) de 9 points. « C’est une surprise que d’être l’actuel numéro un mondial, se réjouit Sylvain Chavanel. C’est une nouvelle sensation et c’est plutôt agréable, même si ça ne doit durer qu’une semaine. J’ai le sentiment d’avoir atteint ma pleine maturité, d’être au meilleur moment de ma carrière. Je me sens vraiment bien. » Sylvain Chavanel sera au départ du Grand Prix E3 à Harelbeke vendredi, avec l’intention d’y jouer les premiers rôles.

Classement UCI WorldTour # 4 :

1. Sylvain Chavanel (FRA, Omega Pharma-Quick Step) 120 pt
2. Richie Porte (AUS, Team Sky) 113 pt
3. Tom-Jelte Slagter (PBS, Blanco) 111 pt
4. Vincenzo Nibali (ITA, Astana) 106 pt
5. Peter Sagan (SVQ, Cannondale) 92 pt
-. Andrew Talansky (USA, Garmin-Sharp) 92 pt
7. Christopher Froome (GBR, Team Sky) 86 pt
-. Javier Moreno (ESP, Movistar Team) 86 pt
9. Geraint Thomas (GBR, Team Sky) 77 pt
10. Alberto Contador (ESP, Team Saxo-Tinkoff) 72 pt

Classement UCI WorldTour par équipes # 4 :

1. Team Sky (GBR) 320 pt
2. Omega Pharma-Quick Step (BEL) 208 pt
3. RadioShack-Leopard (LUX) 186 pt
4. Team Katusha (RUS) 172 pt
5. Blanco (PBS) 162 pt
6. Astana (KAZ) 113 pt
7. Movistar Team (ESP) 113 pt
8. Cannondale (ITA) 98 pt
-. BMC Racing Team (USA) 98 pt
10. Garmin-Sharp (USA) 94 pt

Sylvain Chavanel. Parmi les principaux acteurs d’un Milan-San Remo de légende, Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step) a attaqué en tête l’escalade du Poggio mais est venu mourir au pied du podium à l’arrivée. « Ça a été vraiment difficile en raison des conditions et de cette coupure imposée en plein milieu de la course, a-t-il commenté. J’étais vraiment motivé au départ mais quand il a fallu repartir après la pause, j’avais nettement moins d’envie. Une fois sur le vélo, tout ça est rentré dans l’ordre. Je me suis immédiatement senti bien et j’ai décidé d’attaquer. J’avais de bonnes jambes mais j’ai eu des crampes sur le haut du Poggio. On était un peu tous dans ce cas, vraiment à la limite. Faire plus, c’était impossible. Au sprint j’avais les jambes vidées. Je suis un peu amer de passer à côté de la gagne mais satisfait du travail accompli. »

Peter Sagan. Grandissime favori de Milan-San Remo, Peter Sagan (Cannondale) a tenu son rang dans une course épique, mais son statut d’homme à battre s’est retourné contre lui dans le final. Obligé de contrôler chacun de ses adversaires, il a brûlé de précieuses cartouches en vue d’un sprint qu’il a terminé 2ème. « Ce n’était peut-être pas mon jour, s’est consolé Sagan. Les courses, on les gagne ou on les perd, mais on doit toujours tenter quelque chose. C’était mon premier objectif. J’y ai tenu mon rang dans une course étrange et je prends cela pour un signal positif. En approchant la ligne, je m’attendais à une attaque de Cancellara en pensant qu’il était plus rapide, mais j’ai sous-estimé Ciolek. Sa victoire est une surprise mais c’est ça Milan-San Remo. Vous vous fixez sur les favoris et c’est un outsider qui gagne. Je sais que j’ai trop donné avant le sprint et je l’ai payé ensuite. Je suis déçu mais ça servira mon expérience. »

Gerald Ciolek. C’est celui sur lequel personne n’avait parié, surtout dans l’optique d’un duel avec Peter Sagan. Pourtant c’est bien Gerald Ciolek (MTN-Qhubeka) qui a accroché une classicissima épique hier. « Ce fut une journée étrange qui se termine bien, s’est exclamé l’Allemand de 26 ans, sacré champion du monde Espoirs en 2006, rapporte l’AFP. Ce fut très dur. Il a fait très froid et ensuite il a fallu reprendre sous la pluie après l’arrêt. Dans le Poggio, j’ai dépensé beaucoup de forces. La Cannondale a accéléré. Je me suis accroché pour tenir sur le dernier kilomètre, l’allure était très rapide. Je voulais suivre pour essayer de tirer bénéfice de la situation car Cancellara aussi était devant. Sagan était le grand favori, il avait toutes les responsabilités sur les épaules. Dans les 150 derniers mètres, j’avais de très bonnes jambes, j’ai pu le passer. »

Andrea Nencini. Un drame s’est produit hier au Tour de Maremma, une épreuve amateur du calendrier italien durant laquelle un coureur s’est effondré sur son vélo. Ce coureur, c’était Andrea Nencini, qui fut professionnel deux saisons en 1999 et 2000 avec Polti puis Colpack. Agé de 39 ans, l’Italien a fait un malaise fatal hier matin alors qu’il participait à la course. Les secours ont tenté de le réanimer à même la chaussée mais n’y sont pas parvenus. Selon les premières hypothèses avancées par la presse transalpine, Andrea Nencini, qui n’a aucun lien de parenté avec le vainqueur du Tour de France 1960 Gastone Nencini, aurait pu faire un anévrisme. Quelques jours plus tôt, l’ex coureur professionnel, père de deux enfants, avait remporté le Trittico d’Oro Tommasini devant un autre ancien pro, Gabriele Balducci.

Francis Mourey. Sept fois champion de France de cyclo-cross, Francis Mourey (FDJ) a repris la compétition sur route ce week-end. Avec une certaine réussite puisqu’il est allé chercher la 5ème place de Cholet-Pays de Loire hier, juste derrière les échappés matinaux. « A l’amorce de la dernière difficulté du jour, à 10 kilomètres de l’arrivée, un groupe est sorti du peloton, dont mon équipier Dominique Rollin. Je l’ai rejoint et j’ai ensuite attaqué à deux ou trois reprises pour aller chercher la 5ème place. J’ai trouvé l’ouverture à 3 kilomètres de la ligne, dans un faux-plat montant. Je suis satisfait de mon week-end même si ça s’est mal goupillé pour moi dans la Classic Loire-Atlantique, que j’aurais pu gagner. Mon objectif est de réussir un bon Giro aux côtés de Sandy Casar et Arnold Jeannesson mais je tiens à gagner absolument une course auparavant. »