Cadel Evans. Avec Tirreno-Adriatico, dont il est le vainqueur sortant, Cadel Evans (BMC Racing Team) espère obtenir des indications concrètes sur sa forme. « Evaluer ma condition physique va être mon premier objectif, déclare-t-il à l’aube du départ de la course des deux mers. Répéter le résultat de l’an dernier ici serait une preuve ultime de ma forme. L’étape de dimanche et ses 15 kilomètres de montée finale fera de cette édition une réelle épreuve pour grimpeurs. Ça va beaucoup changer la course par rapport à celle de l’an dernier et ce sera à l’évidence le jour le plus important pour le classement général. » Cadel Evans entend ainsi avancer au jour le jour et agir en fonction de sa condition. Il s’agira pour lui de la première étape majeure dans sa préparation au Tour de France, dont il a remporté l’édition 2011.

Nick Nuyens. Sévèrement tombé dimanche dans le contre-la-montre de Paris-Nice, le Belge Nick Nuyens (Team Saxo Bank) va être perturbé dans sa préparation pour le Tour des Flandres, son premier objectif le 1er avril prochain. Le lauréat en titre du Ronde s’était relevé dimanche le maillot et le cuissard arrachés et le corps écorché. Mais les examens réalisés aussitôt la course finie n’ont rien révélé de cassé. Rassuré, Nick Nuyens envisageait de reprendre la route hier matin. C’est ce qu’il a fait, courageusement, en signant la feuille de départ et en s’alignant sur la ligne. Mais après 2 kilomètres de défilé, il a estimé qu’il n’était pas en mesure de poursuivre. Nick Nuyens a donc abandonné Paris-Nice avant le départ réel. Une fois remis de ses écorchures, il lui faudra trouver un programme de substitution.

Anthony Ravard. Présent hier dans le coup de bordure de Paris-Nice, le Nantais Anthony Ravard (Ag2r La Mondiale) a confirmé qu’il était dans le coup, quelques jours après sa 4ème place au Samyn. Aussi, sa confiance ne devrait être que décuplée après la prolongation de son contrat jusque fin 2013. Membre de l’équipe Ag2r La Mondiale pour la troisième année, le sprinteur a largement satisfait son manager Vincent Lavenu, qui a décidé de le reconduire pour une saison de plus. « Anthony fait désormais partie des valeurs sûres de l’équipe, estime Vincent Lavenu. Victorieux à plusieurs reprises, il nous a apporté de belles satisfactions sur le plan sportif. Son enthousiasme et son comportement général font de lui un élément important au sein du groupe. » Anthony Ravard s’est imposé huit fois sous le maillot de sa formation en deux ans.

Christophe Le Mével. 10ème de Paris-Nice il y a trois ans, 15ème du Giro l’année dernière, le Breton Christophe Le Mével (Garmin-Barracuda) espérait bien se comporter cette semaine sur les routes qui mènent à la Côte d’Azur. Finalement ses espoirs se sont envolés hier lorsqu’il a chuté en direction d’Orléans. Principale victime d’une chute survenue loin de l’arrivée, Christophe Le Mével est reparti avec un groupe duquel il a été lâché. Il a accompli seul les 50 derniers kilomètres et s’est classé bon dernier à 17’35 » du vainqueur. Hier soir, le coureur français estimait avoir le moral en berne. Il souffre principalement de contusions. Ivan Basso (Liquigas-Cannondale) lui aussi est tombé et se plaignait d’un hématome au coude droit. Les examens complémentaires passés par l’Italien ont exclu toute fracture.

Tom Boonen. Les spécialistes des statistiques ont estimé hier que Tom Boonen (Omega Pharma-Quick Step) avait remporté à Orléans la 100ème victoire de sa carrière ! Une information difficile à vérifier et qui ne tient pas compte des succès obtenus par le Belge dans les critériums et les contre-la-montre par équipes. « C’est apparemment la 100ème mais vous savez bien que je ne tiens pas compte des stats, s’est exprimé Tom Boonen à ce sujet. Quoi qu’il en soit j’en suis ravi. Il n’y a pas beaucoup de coureurs qui parviennent à 100 victoires. » Vainqueur d’une étape dynamitée par ses coéquipiers, Tom Boonen s’est réjoui de la tournure des événements : « c’est dommage pour Tony Martin, il a manqué de chance, mais Levi Leipheimer et Sylvain Chavanel ont fait un bond au classement général et nous sommes vraiment motivés. »

Maurice De Muer. Coureur dans les années 40 puis directeur sportif des équipes Bic et Peugeot entre 1969 et 1982, Maurice De Muer est décédé à Seillans, dans le Var, à l’âge de 90 ans. Depuis plusieurs mois, il souffrait de problèmes de santé qui l’ont affaibli petit à petit. Plus que sa carrière de coureur, durant laquelle il avait remporté le GP de Fourmis en 1941 et Paris-Camembert en 1944, terminant en outre 2ème de Paris-Nice, 3ème de Paris-Tours en 1946 et 8ème de Paris-Roubaix en 1945, c’est son parcours de directeur sportif qui restera gravé dans les mémoires du cyclisme. Il avait mené à la gagne dans le Tour de France Luis Ocaña en 1973 puis Bernard Thévenet en 1975 et 1977, à une époque où régnait Eddy Merckx. Après 1982, Maurice De Muer s’était investi dans l’organisation du Tour du Haut Var.