Ryder Hesjedal. Sa contreperformance du Giro, dont il a été contraint à l’abandon en raison d’une infection des voies respiratoires, n’a pas pour autant éclipsé le talent de Ryder Hesjedal, que l’équipe Garmin-Sharp souhaite préserver en qualité de leader. Aussi, la formation américaine a offert un nouveau contrat à l’ancien lauréat du Tour d’Italie en le prolongeant pour deux années de plus, jusque fin 2015. « Ryder est un élément important de l’équipe, pas seulement en raison de ses grands résultats et de son talent exceptionnel mais aussi par sa personnalité, dit de lui son manager Jonathan Vaughters. On a vu son talent grandir dans notre équipe ces dernières années et nous savons qu’il n’a pas fini de s’améliorer. » Privé d’une performance au Giro, Ryder Hesjedal, guéri, a reporté ses ambitions sur le Tour de France.

Tour de Suisse. La neige continue d’encombrer les routes alpestres au-delà des 2000 mètres d’altitude, tant et si bien que la deuxième étape du Tour de Suisse, qui devait relier Quinto à Crans-Montana, sera aujourd’hui raccourcie et privée de la longue ascension du col du Nufenen. Le col helvétique juché à 2478 mètres d’altitude est inaccessible. Aussi, c’est toute l’étape qui a été redessinée. Après la signature des coureurs à Quinto, chacun embarquera en voiture pour rejoindre en convoi la ligne de départ retracée à Ulrichen (km 42), d’où les coureurs seront lâchés à 14h45. L’arrivée dans la station de Crans-Montana (11,7 km à 6,5 %) est quant à elle maintenue après 119,2 kilomètres mais cette étape sera nettement moins rude qu’escompté. Et pour ceux qui tenaient à se tester en montagne, il faudra attendre une semaine de plus, le samedi 15 juin, avec l’étape franchissant le col de l’Albula à 2315 mètres d’altitude.

Andy Schleck. Toujours sans résultat probant depuis deux ans, Andy Schleck (RadioShack-Leopard) compte franchir un palier sur le Tour de Suisse dans la perspective du Tour de France, qu’il retrouvera dans trois semaines. A la sortie d’une période mêlée d’entraînements et de reconnaissances, le Luxembourgeois se dit bien dans la tête mais incertain quant à sa condition. « La vérité, c’est que je ne sais pas où j’en suis même si j’ai beaucoup maigri pour être quasiment revenu à mon poids de forme, a-t-il confié au Quotidien. Forcément, j’ai appris la prudence et je préfère rester sceptique. J’en saurai plus dans une semaine. J’espère confirmer mes sensations de l’entraînement en course. Mais si je ne suis pas au top, ça ne veut pas dire que je ne le serai pas dans le Tour. Je cherche quand même quelque chose pour me rassurer. »

Cameron Meyer. Vainqueur surprise de l’étape chronométrée qui ouvrait hier le Tour de Suisse, Cameron Meyer (Orica-GreenEdge) a bénéficié de conditions météorologiques changeantes. Surtout, le rouleur australien avait bien étudié son affaire. « Je suis un peu surpris par ce résultat qui m’a été favorisé par un départ dans la première vague, quand le vent était clairement en ma faveur », a précisé le Maillot Jaune. Son directeur sportif Laurenzo Lapage a confirmé de son côté que l’équipe avait délibérément choisi de faire partir Cameron Meyer de bonne heure, après l’étude du bulletin météo : « sur chaque course qui démarre par un chrono, l’équipe peut décider de l’ordre de départ de ses coureurs. Nous savions qu’il y avait un gros risque de pluie dans l’après-midi, alors nous avons volontairement placé Cam en début de course. » Finalement ce n’est pas la pluie qui sera tombée mais le vent qui aura changé, favorisant l’Australien.

Samuel Sanchez. Le dossard 101 qui avait tant réussi à Bradley Wiggins l’an passé sur le Tour de France, retrouve de l’éclat alors que juillet se rapproche. Hier, il a permis à Samuel Sanchez (Euskaltel-Euskadi) d’en finir avec la malchance sur les routes du Dauphiné. Pas de quoi toutefois faire changer d’avis le Basque, qui a renoncé à participer au Tour cette année. « Une victoire aussi prestigieuse est très bonne pour l’équipe dans la perspective du Tour de France mais elle ne remet pas ma décision en question : je n’irai pas au Tour afin de prendre un peu de repos, a confirmé hier celui qui a fini 12ème du Giro il y a deux semaines. Mais je sais que le groupe a besoin de ce genre de résultat parce que nous n’avons pas beaucoup gagné cette saison. Le Giro ne nous a pas apporté ce que nous voulions, alors c’est parfait de réussir au Dauphiné. »