La phrase du jour. « Cadel Evans est vraiment fort. Il sera un gros candidat … pour le podium. » Andy Schleck (Team Saxo Bank), dauphin de Cadel Evans,  à 20 secondes.

Abandons. Le jour de repos a fait son œuvre. Le bilan des multiples radiographies passées par les coureurs est lourd. Quatre coureurs ne repartiront pas aujourd’hui à l’assaut des routes alpestres. Parmi eux, Vladimir Karpets. Le taiseux russe de la Katusha s’est découvert une fracture de la main après avoir chuté dans l’étape Bruxelles-Spa. L’Allemand Roger Kluge (Milram), dernier de l’étape à Morzine-Avoriaz, souffre lui aussi d’une fracture de la main. Autre abandon, déjà annoncé hier sur vélo101 (lire ici), Simon Gerrans (Team Sky) qui a parcouru toute l’étape de dimanche avec un bras fracturé. Enfin, la pépite italienne Fabio Felline (Footon-Servetto) se retire sur ordres de son équipe. Le programme du jeune italien – 20ans – ne devait pas excéder les 10 jours. Felline avait été aligné sur le Tour pour accumuler de l’expérience en vue d’une participation prochaine au Tour d’Italie. Ce matin, il ne reste plus que 182 coureurs dans le peloton.

Christophe Le Mével. 48ème à 6’30 d’Andy Schleck à Avoriaz, le coureur de la formation Française des Jeux, n’accuse pas le coup. »Je souffre toujours lors de la première journée en montagne, même si, en réalité, j’espérais faire mieux. L’année passée, j’étais dans les mêmes conditons et j’ai fini dans les dix premiers ». En parallèle à ses déclarations, de nombreuses rumeurs circulent sur un éventuel départ du Breton vers la formation américaine Garmin-Transitions, où il retrouverait le directeur sportif Lionel Marie, qu’il avait connu au Crédit Agricole.

Luis Leon Sanchez. C’est le quotidien L’Equipe qui l’annonce dans son édition du jour, le Murcian Luis Leon Sanchez aurait été approché par l’équipe Rabobank. L’Espagnol a toutefois promis à son manager Eusebio Unzue, qu’il resterait fidèle à l’équipe espagnole si un sponsor souhaite prendre la suite de la Caisse d’Epargne, qui cesse son sponsoring à la fin de l’année. Agé de 26 ans, Luis Leon Sanchez a notamment remporté une étape du Tour en 2008, Paris-Nice 2009, le Tour Méditerranéen 2008 et le Circuit de la Sarthe en début de saison.

Dans la roue du 101. Après sa belle prestation dans l’ascension de Morzine-Avoriaz, Jurgen Van den Broeck (Omega Pharma –Lotto) a récupéré auprès des siens, hier, pendant la journée de repos. Un moment idéal pour faire le point sur son début de Tour. Et pour l’instant, Van Den Broeck est très satisfait de sa performance. 4ème du général à 1’03 de Cadel Evans (BMC), le Flamand se sent fort. »En regardant les images le soir à la télé, j’ai vu les visages des coureurs qui étaient derrière moi et j’ai compris que beaucoup de gens avaient souffert et étaient même à la limite. Cela me rend confiant pour la suite. » Dans le quotidien wallon La Dernière Heure, le coureur d’Herentals fait néanmoins part de sa crainte de connaître un jour sans. » Tout le monde a des jours où il est moins bien sur un Tour. J’espère simplement que ce sera lors d’une étape plate ». Hormis cette peur qui hante tous les coursiers, le grimpeur belge fait preuve d’une belle aisance et d’une maîtrise totale des éléments jusqu’à présent. Son directeur sportif, Roberto Damiani est impressionné par son poulain. »Jurgen aborde sa première Grande Boucle dans la peau de leader, mais je trouve qu’il gère parfaitement ce statut. Il reste très calme et adopte la bonne attitude avec ses équipiers. » Une pique envers Cadel Evans, que le directeur sportif accuse d’avoir mis « une trop grande distance entre lui et ses équipiers » l’an passé.

Tout au long du Tour de France, Vélo 101 suit de près le dossard 101, Jurgen Van den Broeck. Né à Herentals, la patrie d’un certain Rik Van Looy, le Flamand est peut-être le grimpeur que la Belgique attend. Leader unique de l’équipe Omega-Pharma-Lotto en l’absence de Jean-Christophe Péraud, il a déjà terminé 7ème du Giro 2008 et 14ème du dernier Tour de France.

Le road-book étudié par Stéphane Augé :

9ème étape : Morzine-Avoriaz-Saint-Jean-de-Maurienne (204,5 km). Capitaine de route de l’équipe Cofidis, le Palois Stéphane Augé dispute son huitième Tour de France. Il nous livre chaque matin son regard sur le parcours du jour. « C’est une longue étape, avec quatre cols, dont le dernier est la Madeleine. C’est une grosse étape de montagne et les leaders, c’est sûr, vont commencer à s’attaquer. Nous sommes à la moitié du Tour et cette étape peut constituer le premier test pour les champions. Le départ se fait en descente et une première grosse bagarre devrait intervenir dans le col de la Colombière, le premier col de la journée. Ca va être nerveux d’emblée et une échappée devrait y partir tandis que le peloton fera le tempo derrière. L’échappée ira au bout. Dans la montée de la Madeleine, les leaders devraient commencer à se titiller un peu. »