Pour les Français, la Route du Sud a un goût tout particulier. Il s’agit généralement de la dernière course avant les Championnats de France, avant de désigner le locataire pour douze mois de la tenue bleue-blanc-rouge. Aussi, les Tricolores n’hésitent pas à s’aligner sur la course pyrénéenne, même si le Championnat de France cette année organisé au Futuroscope aura un parcours bien éloigné des cols pyrénéens. Le terrain reste en revanche idéal pour que les futurs favoris à la tunique tricolore accumulent des kilomètres et peaufinent leur condition. Mais avec son statut d’épreuve de montagne, elle accueille un peloton largement international. Cinq des sept derniers vainqueurs sont étrangers. Le dernier en date se nomme Nairo Quintana, déjà insolent de facilité lorsqu’il s’était imposé sur la course en 2012.

Cette année, l’attraction est encore à retrouver dans le clan Movistar. Elle porte un nom : celui d’Alejandro Valverde. Là où le débat consiste chaque année à savoir qui du Critérium du Dauphiné ou du Tour de Suisse constitue la meilleure préparation au Tour, l’Espagnol a détonné en ne participant ni à l’une, ni à l’autre épreuve, mais bien à la course par étapes française dans les Pyrénées. Tant mieux pour les organisateurs qui peuvent également compter sur la présence de Michael Rogers et Nicolas Roche (Tinkoff-Saxo), Dario Cataldo et Edvald Boasson-Hagen (Team Sky). Côté français, Sylvain Chavanel (IAM Cycling), Jérôme Coppel (Cofidis), Alexandre Geniez, Kenny Elissonde et Nacer Bouhanni (FDJ.fr), Samuel Dumoulin et Alexis Vuillermoz (Ag2r La Mondiale) prépareront les prochaines échéances.

Ce plateau que d’autres courses nationales comme internationales pourraient largement envier est une bonne nouvelle pour une épreuve qui a été contrainte de raboter son parcours d’une journée. Les trois étapes seront donc un concentré de montagne avec un parcours durci. Deux arrivées au sommet sont programmées lors des deux premières étapes. Une première à Payolle, à six kilomètres du sommet du col d’Aspin après 140 kilomètres sans difficulté. La seconde interviendra au terme d’une journée marathon. Les coureurs auront dû auparavant franchir Tourmalet et Aspin avant la montée finale vers Val Louron. La dernière étape, même si elle ne comporte pas de grande difficulté, pourrait désigner le successeur de Thomas Voeckler (qui ne défendra pas son titre cette année) avec un parcours casse-pattes, usant et propice aux attaquants entre Saint-Gaudens et Castres.

Le parcours :

• 1ère étape (vendredi 20 juin) : Lectoure-Payolle (171,7 km)
• 2ème étape (samedi 21 juin) : Bagnères-de-Bigorre-Val Louron (178,6 km)
• 3ème étape (dimanche 22 juin) : Saint-Gaudens-Castres (179,4 km)

Les 10 derniers vainqueurs :

2013 : Thomas Voeckler (FRA, Team Europcar)
2012 : Nairo-Alexander Quintana (ESP, Movistar Team)
2011 : Vasil Kiryienka (BLR, Team Movistar)
2010 : David Moncoutié (FRA, Cofidis)
2009 : Przemyslaw Niemec (Miche-Silver Cross)
2008 : Daniel Martin (IRL,Slipstream Chipotle-H30)
2007 : Oscar Sevilla (ESP, Relax-Gam)
2006 : Thomas Voeckler (FRA, Bouygues Telecom)
2005 : Sandy Casar (FRA, Française des Jeux)
2004 : Bradley McGee (FRA, FDJeux.com)