N°1 : Peter Sagan (22 victoires)

22 v’là Sagan ! Plus encore que lors de la saison précédente, Peter Sagan a tout raflé ou presque. Le Slovaque a mis à profit son profil unique dans le peloton. Celui de coureur aussi bien à l’aise dans les bosses courtes que dans les sprints massifs. Ses deux victoires d’étapes à Tirreno-Adriatico, l’une où il domine Mark Cavendish et André Greipel, l’autre où il est le seul à résister à l’attaque de Vincenzo Nibali sur les pentes folles à 27 %, résument à elles seules sa classe. Ces 22 victoires ne prennent même pas en compte son maillot vert sur le Tour. Il a même montré qu’il avait une troisième corde à son arc en remportant en solitaire deux classiques WorldTour, et pas des moindres : Gand-Wevelgem et le GP de Montréal, en étant marqué à la culotte dans le final. Et dire qu’il ne fêtera ses 24 ans qu’en janvier prochain…

N°2 : Mark Cavendish (19 victoires)

Libéré des encombrants Chris Froome et Bradley Wiggins chez Sky, et du maillot de champion du monde, Mark Cavendish a réalisé un meilleur exercice en 2013, du moins au niveau comptable. Avec 19 succès au compteur contre 15 l’an dernier, le Britannique a retrouvé son statut de sprinteur le plus victorieux de la saison (Peter Sagan n’entrant pas réellement dans cette catégorie). Preuve que le natif de l’île de Man a parfaitement négocié son passage dans les rangs d’Omega Pharma-Quick Step à l’intersaison, il remporte son premier succès le jour de sa première course sous ses nouvelles couleurs. Fatigué après le Tour d’Italie (cing victoires) et le Tour de France (« seulement » deux victoires), le Britannique s’est offert un peu de repos avant de finir sur trois succès au Tour de Grande-Bretagne.

N°3 : Marcel Kittel (16 victoires)

Si Mark Cavendish est le pur sprinteur le plus victorieux de la saison, il ne peut pas battre le ratio impressionnant de Marcel Kittel. L’Allemand a certes moins gagné que le Britannique, mais il ne s’est pas souvent loupé. Sur les 21 Tops 10 d’étape ou de courses d’un jour qu’il a signés (sa victoire finale au Tour de Picardie et sa 6ème place au Ster ZLM Toer exclues) Kittel a gagné à 15 reprises ! Voilà donc un vrai poids lourd du sprint, au sens propre comme au figuré. Car ses 86 kilos sur la balance le limitent dès qu’une course présente un tant soit peu de relief. Qu’importe, Marcel Kittel aura marqué la saison en endossant le premier maillot jaune du Tour au terme d’une arrivée folle à Bastia, et en remportant la dernière étape aux Champs-Élysées, brisant l’hégémonie de Mark Cavendish qui durait depuis 2009.

N° 4 : Chris Froome (13 victoires)

Il est certes à égalité avec le numéro 5 de notre classement, mais sa victoire sur le Tour de France lui permet de griller la priorité. Réduire la saison de Chris Froome à sa victoire en juillet sera injuste et sa place de premier non-sprinteur dans ce classement des victoires vient elle seule confirmer l’ampleur de la saison réalisée par le Kenyan Blanc. C’est bien simple, mis à part Tirreno-Adriatico qu’il termine en 2ème position, vaincu par l’assaut de Vincenzo Nibali à Porto Sant’Elpidio, Froome a remporté toutes les courses par étapes auxquelles il a participé jusqu’à la Grande Boucle. Le Britannique a fait preuve d’une régularité à toute épreuve dans la première moitié de saison, entre février (Tour d’Oman) et juillet (Tour de France) en passant par la case Critérium International, Tour de Romandie et Critérium du Dauphiné.

N°5 : André Greipel (13 victoires)

« Greipel s’est encore gavé », titrions-nous l’an dernier au moment de jeter un coup d’oeil dans le rétro et en comptabilisant les victoires de chacun. Visiblement cette année, le Gorille a vite été rassasié. Treize victoires, ce n’est certes pas rien pour un sprinteur. C’est deux de plus que le meilleur Français Nacer Bouhanni qui totalise onze succès. C’est aussi cinq de plus que lors de sa première saison chez Lotto en 2011, mais l’Allemand nous avait tellement habitués à enfiler les succès comme des perles ! Cette saison fut, toute proportion gardée, plus compliquée que la précédente. Greipel a souvent trouvé plus fort que lui (onze fois 2ème, quatre fois 3ème) sur les emballages massifs auxquels il a pris part cette saison, que ceux-là se nomment Sagan, Cavendish, Kittel, ou Degenkolb.