Les Normands Mikaël Chérel (Ag2r La Mondiale), Anthony Delaplace (Fortuneo-Vital Concept), Alexis Gougeard (Ag2r La Mondiale) et Amaël Moinard (BMC Racing Team) sont les quatre régionaux du Grand Départ du Tour de France. Nous les avons soumis tous les quatre aux cinq mêmes questions.

Anthony, qu’attendez-vous du Tour de France qui s’élance demain du Mont-Saint-Michel ?
J’attends de me faire plaisir les deux premières journées et demie dans le département de la Manche et en Normandie. J’espère avoir le feu vert de la direction sportive pour pouvoir m’échapper, avec l’objectif du maillot à pois à aller chercher. Même si je ne le garde que deux ou trois jours, ça peut être un beau petit objectif. Le restant du Tour, l’idée sera d’essayer de prendre une belle échappée en montagne ou sur un terrain accidenté pour tenter de jouer une victoire d’étape. J’aurai en outre pour mission d’aider Eduardo Sepulveda le plus loin possible.

Quelles sont, dans la Manche, vos routes d’entraînement favorites ?
Je suis du nord de la Manche, davantage du Cotentin, soit les routes du final de la deuxième étape à Cherbourg. Si j’avais des routes d’entraînement à conseiller, ce serait la Hague. Personnellement j’adore faire ma petite sortie en bord de mer, contourner Gréville-Hague, Jobourg, Omonville-la-Rogue, jusqu’à Barneville-Carteret. Ça fait une belle virée, sur de belles routes, avec un bord de mer super joli. Lorsqu’il fait beau, ça donne de belles images. Rouler dans la Hague est hyper reposant, même si c’est venteux, ce dont on a l’habitude par ici. Quand c’est pas la pluie, c’est le vent ! Mais les routes ne sont pas trop dégagées, donc ça se fait bien.

La gastronomie normande passe notamment par le fromage, la crème et le beurre, comment faites-vous pour concilier cela à votre métier de coureur ?
J’adore la cuisine, au point que j’aimerais en faire mon métier après ma carrière sportive. J’aime bien avoir du monde à la maison, justement pour essayer de nouvelles recettes, autant un risotto de la mer qu’un magret de canard. J’aime bien la gastronomie française, et donc normande. Forcément, pour un coureur, mieux vaut éviter tout ce qui est crème fraîche et fromage. Pour ma part, je n’en profite pas trop, mais je sais que j’aurai le temps pour ça après ma carrière. L’hiver, je m’autorise tout de même un bon Pont-l’Évêque, un Livarot ou un bon Camembert. Avec un petit verre de vin rouge, ça passe bien !

Une date restera associée pour toujours à la Normandie, celle du 6 juin 1944 et le débarquement des troupes alliées. Qu’évoque-t-elle pour vous ?
Avec les Plages du Débarquement, nous sommes effectivement dans une région chargée d’Histoire. Même si je sais ce qu’il s’y est passé, je n’en suis pas spécialement friand. Je ne suis pas en tout cas un grand passionné de la Guerre, même si j’habite à Caen, qui abrite le Mémorial. Néanmoins j’aime bien de temps en temps rouler le long des Plages du Débarquement, sur Ouistreham, Utah Beach… On sait qu’ici une page importante de l’Histoire s’est écrite.

De toutes les personnalités du cyclisme normand, laquelle vous a marqué personnellement ?
Raymond Martin, qui a fait 3ème et meilleur grimpeur du Tour de France en 1980 (NDLR : derrière Joop Zoetemelk et Hennie Kuiper), avec une victoire d’étape à Luchon. C’est quelqu’un que j’apprécie énormément, qui me guide encore aujourd’hui dans ma carrière, qui me donne des conseils pour gérer au mieux mes courses. Il m’emmène même parfois faire du derrière scooter. C’est quelqu’un que je respecte et en qui j’ai pleinement confiance.