« Championnat de France », « Lannilis 2013 », ils n’ont plus que ces mots-là à la bouche. Pour les amateurs de la DN1 du Brest Iroise Cyclisme 2000, venus reconnaître le parcours en compagnie de quelques pros bretons hier, l’événement fait saliver. Certains en rêvent, espèrent même ramener à la maison un beau maillot bleu-blanc-rouge. Mais ça, c’est dans trois mois. Ce jeudi, Olivier Le Gac, Clément Bodin, Stéphen Guével et Geoffrey Millour (BIC 2000), Romain Hardy (Cofidis), Laurent Pichon (FDJ), Sébastien Hinault (IAM Cycling), Florian Guillou (Bretagne-Séché Environnement) et Eric Berthou (Team Raleigh) se sont prêtés au jeu des photos officielles et à la reconnaissance du parcours. L’occasion de repérer les passages clefs du circuit finistérien, et déjà s’imaginer la foule, le spectacle, le rythme lors de la course.

Tous sont unanimes : le ribin, ce chemin de terre et de pierre que l’on retrouve sur le circuit près de Plouguerneau, sera bel et bien décisif ! Le vent pourrait également jouer des tours et rendre encore plus difficile ce parcours vallonné. Mais l’avantage d’habiter près du circuit, c’est de pouvoir le connaître et reconnaître à volonté ! Stephen Guével en redemande : « ce circuit, je le fais tous les jours pendant mes sorties, donc je le connais par cœur ! C’est mon rêve d’y participer. » Il y en a un autre qui rêve de sortir le grand jeu le jour J, il s’agit d’Olivier Le Gac, chouchou des spectateurs, ancien champion du monde Juniors, et 3ème des derniers championnats amateurs. Attendu de pied ferme par ses supporters après une première année Elite pleine de promesses, le Plouviennois, qui vit à 10 kilomètres de l’arrivée, ne sera pourtant pas le seul favori sur un parcours où, d’après Romain Hardy, « tout le monde a ses chances ».

Après la reconnaissance du circuit, place à la présentation officielle, faite au manoir de Trouzilit. Christian Calvez, président de la Communauté de communes organisatrice du championnat, a un souhait. « Il faut que le dimanche soir, chaque personne qui aura assisté aux courses se dise : que de beaux vainqueurs, que de belles courses, quelle belle organisation, il faudra revenir. » Du côté du président de la FFC David Lappartient, le constat est le même : « organiser un Championnat de France en Bretagne, c’est avoir l’assurance d’un succès populaire, et d’un spectacle sportif. » Dans l’un des derniers sports où l’on peut encore parler d’épopée, et comparer les coureurs à de véritables guerriers, l’organisation d’un Championnat de France en terre bretonne promet une grande fête du vélo. Rendez-vous dans trois mois. – Mathilde L’Azou