Philippe Gilbert (Quick-Step Floors), vainqueur à 34 ans de son premier Tour des Flandres, son troisième monument après Liège-Bastogne-Liège (2011) et le Tour de Lombardie (2009-2010). Avant lui, seuls cinq coureurs dans l’histoire avaient réussi à cumuler ces trois classiques : Rik Van Looy, Eddy Merckx, Roger De Vlaeminck, Moreno Argentin et Michele Bartoli. « C’est une victoire collective. Après que Tom ait formé l’échappée dans le mur de Grammont, nous avons décidé d’insister et de mettre les gaz dans la deuxième montée du Vieux Quaremont. Tom a pris un gros relais juste avant le pied et je l’ai relayé quand la route a commencé à s’élever. J’ai rapidement réalisé qu’un écart s’était créé et je n’ai jamais plus regardé derrière moi. Beaucoup pensaient que c’était fou d’attaquer à 55 kilomètres de l’arrivée, moi même je le pensais. Mais je n’ai pas tout donné. Je savais que les 15 derniers kilomètres seraient difficiles. »

Greg Van Avermaet (BMC Racing Team), 2ème du Tour des Flandres comme en 2014. Le champion olympique a été ralenti par la chute de Peter Sagan dans le Vieux Quaremont. Rapidement remonté sur sa machine, il échoue à 28 secondes de Philippe Gilbert. « C’est décevant, car j’y allais pour la victoire. J’étais juste derrière Peter Sagan quand il est tombé. Je n’ai pas pu l’éviter. A ce moment, peut-être aurions-nous pu faire encore quelque chose avec Sagan et Oliver Naesen. Nous aurions pu collaborer. Avec cette chute, j’ai perdu 30 secondes et c’était terminé. Quand on voit la manière dont nous sommes revenus dans le final, la course était loin d’être finie à ce moment-là. Si cette chute ne s’était pas produite, l’histoire aurait été différente. Mais chapeau à Philippe ! »

Peter Sagan (Bora-Hansgrohe), tombé dans le Vieux Quaremont alors qu’il faisait la différence. D’après les images, le Slovaque aurait heurté le pied d’une barrière servant à contenir les hordes de spectateurs. « Le Tour des Flandres était à la hauteur de sa réputation. C’était une course compliquée, mais je sentais que j’étais en bonne forme. J’étais dans une position qui m’aurait permis de rejoindre Gilbert dans la partie finale. Malheureusement, après cette chute, tout était terminé. Je ne sais pas comment je suis tombé, mais ces choses-là font partie intégrante du cyclisme. »

Oliver Naesen (Ag2r La Mondiale), autre victime de la chute de Peter Sagan. Le Belge, 3ème du GP E3, avait pourtant accroché les bonnes roues : celles du champion du monde et du champion olympique. « Je roulais trop près de Sagan et je n’ai rien pu faire quand il est tombé. Je suis déçu, car j’étais un des quatre hommes les plus forts de la course. Cette course est la plus importante de l’année. C’est plus qu’une course. Il faut avoir de la chance et je n’en ai pas eu. Je suis remonté sur le vélo et j’ai terminé, car je ne renonce jamais même si je n’ai pas sprinté. La semaine prochaine, je serai encore parmi les favoris mais dans le cyclisme, tout ce qu’on loupe ne se rattrape pas. »

Tom Boonen (Quick-Step Floors), auteur d’une attaque décisive dans le mur de Grammont à 95 kilomètres de l’arrivée ayant provoqué la formation d’un groupe de quatorze. Pour son dernier Tour des Flandres, l’ancien triple vainqueur a été arrêté par un ennui mécanique au pied de « son » Taaienberg. « J’ai voulu passer du grand au petit plateau et tout s’est bloqué. J’ai très vite reçu un autre vélo, mais la même chose m’est arrivée. J’ai alors reçu le vélo de Niki Terpstra, mais il était trop petit pour moi. Quand j’ai retrouvé mon vélo, j’ai su que c’était fini. Je me sentais bien, comme depuis plusieurs semaines. Dimanche prochain, ce sera ma dernière course. J’espère être en vue jusqu’au bout. »

Sep Vanmarcke (Cannondale-Drapac), victime d’une chute spectaculaire à l’approche de la première ascension du Paterbeg à une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée alors qu’il figurait dans le groupe formé dans le mur de Grammont. « La chance n’est pas de mon côté ces dernières semaines (NDLR : il souffrait des côtes depuis Tirreno-Adriatico). C’est une mauvaise chute, beaucoup d’éraflures. Une radio a montré que mon auriculaire était fracturé. »