La Turquie, sa côte méditerranéenne bordée de montagnes rocheuses et verdoyantes, reçoit pour huit jours les plus grandes équipes pour une édition 2012 du Tour de Turquie qui marque un peu plus encore la nouvelle dimension prise par la course dite des deux continents. A Alanya, la compétition démarre sur huit tours de 16,9 kilomètres pour un total de 135 kilomètres. Ce sera une course en circuit autour de la station balnéaire, marquée dans un premier temps par l’échappée du Russe Maxim Belkov (Team Katusha), de l’Américain Adrian Hegyvary (Unitedhealhcare), du Serbe Gabor Kasa (Salcano-Arnavütkoy), du Polonais Adrian Kurek (Utensilnord Named), de l’Espagnol Javier Ramirez (Andalucia), du Belge Frederique Robert (Lotto-Belisol), du Canadien William Routley (Spidertech-C10) et du Néerlandais Albert Timmer (Argos-Shimano).

Huit hommes prennent la fuite dès le premier des huit tours. Ça n’effraie pas le peloton, qui leur alloue un avantage de 8’25 » avant de hausser l’allure dans la deuxième partie de la course. Epuisés par leur effort ou simplement découragés par le rapproché soudain du peloton, plusieurs échappés relâchent leur effort à une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée. On ne compte bientôt plus que deux derniers résistants, Adrian Hegyvary et Javier Ramirez, que le peloton laisse mourir à petit feu avant de revenir définitivement à 20 kilomètres de l’arrivée. On aborde alors le dernier tour de circuit et plus aucun bon de sortie ne sera accordé. De toute façon, étant donné l’abondance de sprinteurs venus en découdre en Turquie, aucune équipe n’a vraiment intérêt à s’opposer à une arrivée massive. La bataille se fait entre les trains. Celui des GreenEdge est le plus persuasif. Il prend le dessus dans le final et prend le contrôle du peloton.

Soudain, à 1500 mètres du but, ça tombe juste derrière le train des GreenEdge. Et ça tombe sévèrement. Une vingtaine de coureurs passe à travers les gouttes, les autres sont ou bien à terre ou bien bloqués par un amas de corps et de machines. Pas trop de casse visiblement mais le sprint final se cantonnera à une confrontation en petit comité. C’est bon pour Matthew Goss (GreenEdge), qui lance le sprint. C’est bon surtout pour Théo Bos (Rabobank), planté dans la roue de l’Australien. Et quand celui-ci se déporte sur la gauche pour fermer la porte à Daniele Colli (Team Type 1-Sanofi Aventis), Théo Bos déboîte sur la droite pour conquérir l’étape. Le quintuple champion du monde sur piste, trois fois titré en vitesse individuelle, remporte l’étape inaugurale du Tour de Turquie devant Matthew Goss et Daniele Colli. La chute étant intervenue à moins de 3 kilomètres de l’arrivée, tous les coureurs sont crédités du même temps.

Demain lundi, la deuxième étape se disputera entre Alanya et Antalya (153 km).

Classement 1ère étape :

1. Théo Bos (PBS, Rabobank) les 135 km en 3h05’55 » (43,6 km/h)
2. Matt Goss (AUS, GreenEdge) m.t.
3. Daniele Colli (ITA, Team Type 1-Sanofi Aventis) m.t.
4. Alessandro Petacchi (ITA, Lampre-ISD) m.t.
5. Boy Van Poppel (PBS, Unitedhealhcare) m.t.
6. Francesco Chicchi (ITA, Omega Pharma-Quick Step) m.t.
7. Takashi Miyazawa (JAP, Team Saxo Bank) m.t.
8. Rafael Andriato (BRE, Farnese Vini-Selle Italia) m.t.
9. Filippo Baggio (ITA, Utensilnord Named) m.t.
10. Tom Veelers (PBS, Argos-Shimano) m.t.

Classement général :

1. Théo Bos (PBS, Rabobank) en 3h05’45 »
2. Matt Goss (AUS, GreenEdge) à 4 sec.
3. Daniele Colli (ITA, Team Type 1-Sanofi Aventis) à 6 sec.
4. Alessandro Petacchi (ITA, Lampre-ISD) à 10 sec.
5. Boy Van Poppel (PBS, Unitedhealhcare) m.t.
6. Francesco Chicchi (ITA, Omega Pharma-Quick Step) m.t.
7. Takashi Miyazawa (JAP, Team Saxo Bank) m.t.
8. Rafael Andriato (BRE, Farnese Vini-Selle Italia) m.t.
9. Filippo Baggio (ITA, Utensilnord Named) m.t.
10. Tom Veelers (PBS, Argos-Shimano) m.t.