Les Aru, Contador, Porte, Pozzovivo et autre Uran qui ont fait l’actualité du mois de mars jusqu’au Tour de Catalogne font place cette semaine à d’autres gabarits, car concentrés les uns comme les autres sur leur objectif commun : le Giro dans à peine plus d’un mois. Tandis que ces champions-là soufflent dans leur coin, d’autres entrent en scène avec le Tour du Pays Basque. Nairo Quintana (Movistar Team) n’ira pas défendra son maillot rose en mai. Le grimpeur colombien prépare son grand retour sur le Tour de France, où il avait pris la 2ème place et raflé les maillots de meilleur grimpeur et meilleur jeune il y a deux ans. Comme en 2013, c’est dans le Pays Basque espagnol qu’il a choisi d’évaluer sa condition, un mois après avoir conquis Tirreno-Adriatico avec une facilité remarquable. Il a ce matin la faveur des pronostics.

Il faudra néanmoins attendre quelques jours avant de voir se détacher la silhouette de Nairo Quintana dans les cols pentus du Pays Basque. Présentée comme la plus accessible des six étapes, celle qui tourne aujourd’hui autour de Bilbao (162,7 km) par-delà les balcons de Biscaye ne doit pas permettre aux candidats à la victoire finale de s’exposer. La double ascension de l’Alto del Vivero par deux versants distincts dans les 45 derniers kilomètres, la seconde à seulement 13 kilomètres du but, constitue le point fort de la journée, mais elle s’avérera insuffisante pour dynamiter un peloton encore fourni dans le final.

Echappés depuis le baisser du drapeau, Brian Bulgac (Team LottoNL-Jumbo), Omar Fraile (Caja Rural-Seguros RGA) et Anthony Turgis (Cofidis) abordent en tête la première escalade du Vivero, en haut de laquelle ne subsiste devant que le coureur espagnol. Plus pour longtemps. Lorsqu’il se représente devant la difficulté qui surplombe Bilbao à 19 kilomètres du but, Omar Fraile est happé par un peloton secoué par quelques puncheurs hardis. Mais les flèches décochées par Alexis Vuillermoz (Ag2r La Mondiale), Julian Arredondo (Trek Factory Racing), Rein Taaramae (Astana) ou Sergio-Luis Henao (Team Sky) n’atteignent pas leur cible. En dépit de quelques escarmouches, personne ne fait la décision avant la bascule, si bien que c’est un peloton consistant qui plonge à toute vitesse sur la cité basque de Bilbao.

Un excellent finisseur s’est maintenu à bord de ce paquet fort encore d’une soixantaine d’unités. Difficile de classer Michael Matthews (Orica-GreenEdge) dans une catégorie de coureurs. Aussi à l’aise au sprint que dans les bosses, l’Australien 3ème de Milan-San Remo s’apprête à régler comme une formalité le peloton lancé au sprint dans les rues de Bilbao. Il laisse derrière lui le champion du monde Michal Kwiatkowski (Etixx-Quick Step), Ilnur Zakarin (Team Katusha) et les Français Kevin Reza (FDJ) 4ème, Tony Gallopin (Lotto-Soudal) 5ème et Julien Simon (Cofidis) 6ème.

Demain mardi, la deuxième étape reliera Bilbao à Vitoria (175,4 km) sur un terrain assez similaire avec l’Alto de Zaldiaran à 9 kilomètres de l’arrivée.

Classement 1ère étape :

1. Michael Matthews (AUS, Orica-GreenEdge) les 162,7 km en 3h57’07 » (41,2 km/h)
2. Michal Kwiatkowski (POL, Etixx-Quick Step) m.t.
3. Ilnur Zakarin (RUS, Team Katusha) m.t.
4. Kevin Reza (FRA, FDJ) m.t.
5. Tony Gallopin (FRA, Lotto-Soudal) m.t.
6. Julien Simon (FRA, Cofidis) m.t.
7. Fabio Felline (ITA, Trek Factory Racing) m.t.
8. Valerio Agnoli (ITA, Astana) m.t.
9. Petr Vakoc (TCH, Etixx-Quick Step) m.t.
10. Daniel Moreno (ESP, Team Katusha) m.t.

Classement général :

1. Michael Matthews (AUS, Orica-GreenEdge) en 3h57’07 »
2. Michal Kwiatkowski (POL, Etixx-Quick Step) m.t.
3. Ilnur Zakarin (RUS, Team Katusha) m.t.
4. Kevin Reza (FRA, FDJ) m.t.
5. Tony Gallopin (FRA, Lotto-Soudal) m.t.
6. Julien Simon (FRA, Cofidis) m.t.
7. Fabio Felline (ITA, Trek Factory Racing) m.t.
8. Valerio Agnoli (ITA, Astana) m.t.
9. Petr Vakoc (TCH, Etixx-Quick Step) m.t.
10. Daniel Moreno (ESP, Team Katusha) m.t.