Vainqueur des six dernières éditions du Grand Prix de la Côte des Etrusques (en réalité cinq après l’annulation de toutes ses victoires en 2008 après un contrôle positif), l’Italien Alessandro Petacchi remet aujourd’hui son titre en jeu dans une course qui a longtemps été la sienne. Invaincu sur le terrain depuis 2005, le sprinteur toscan a choisi de ne pas défendre ses multiples titres en terrain conquis, modifiant son programme de début de saison pour aller se mesurer aux sprinteurs du Tour du Qatar. En l’absence du maître incontesté des lieux, la course italienne s’apprête à découvrir un nouveau sprinteur à Donoratico. On est ici au royaume des finisseurs, et de nombreux coureurs italiens rapides au sprint sont attendus pour prendre la succession d’Alessandro Petacchi au terme d’une épreuve de 186,1 kilomètres.

Un nouveau tronçon plus vallonné est présenté cette année en début de course mais il ne bouleversera guère le scénario habituel du Grand Prix de la Côte des Etrusques. L’échappée du jour comptera quatre coureurs à son bord avec le Français Mikaël Chérel (Ag2r La Mondiale), l’Autrichien Matthias Brandle (Geox-TMC) et les Italiens Luca Fioretti (Ora Hotels Carrera) et Damiano Margutti (De Rosa-Ceramica Flaminia). Ce sera la principale animation de cette course promise à un sprint massif. Des quatre échappés, Matthias Brandle sera le dernier à insister mais il sera repris comme les autres 2000 mètres avant la ligne d’arrivée. Les sprinteurs s’exécutent alors et c’est Elia Viviani (Liquigas-Cannondale) qui s’impose devant Roberto Ferrari (Androni Giocattoli) et Elia Favilli (Farnese Vini-Neri Sottoli).

En s’imposant à Donoratico sur la semi-classique chère à Alessandro Petacchi, le jeune Elia Viviani offre une première victoire à l’équipe Liquigas-Cannondale, à la recherche d’un nouveau sprinteur-phare après le départ de Daniele Bennati, alors que Peter Sagan termine à la 4ème place. A 21 ans, le jeune italien commence sa deuxième saison sous les meilleurs auspices, lui qui cultive aussi une passion pour le cyclisme sur piste, sur lequel il excelle particulièrement (on l’avait vu à son avantage aux Six Jours de Grenoble) et sur lequel il mise beaucoup dans l’expectative d’une sélection olympique à Londres l’an prochain. Un peu juste dans les sprints du Tour Down Under (5ème de la première étape tout de même), à un niveau qui lui est encore supérieur, Elia Viviani sera toutefois à suivre de près ces prochaines semaines.

Classement :

1. Elia Viviani (ITA, Liquigas-Cannondale) les 186,1 km en 4h35’35 » (40,5 km/h)
2. Roberto Ferrari (ITA, Androni Giocattoli) m.t.
3. Elia Favilli (ITA, Farnese Vini-Neri Sottoli) m.t.
4. Peter Sagan (SVQ, Liquigas-Cannondale) m.t.
5. Filippo Baggio (ITA, De Rosa-Ceramica Flaminia) m.t.
6. Maximiliano Richeze (ARG, D’Angelo & Antenucci-Nippo) m.t.
7. Manuel Belletti (ITA, Colnago-CSF Inox) m.t.
8. Francesco Gavazzi (ITA, Lampre-ISD) m.t.
9. Danilo Napolitano (ITA, Acqua & Sapone) m.t.
10. Giuseppe De Maria (ITA, De Rosa-Ceramica Flaminia) m.t.