Il avait commencé l’année 2010 sur une série de victoires à la Tropicale Amissa Bongo, à l’Etoile de Bessèges, au Circuit de la Sarthe mais aussi en Suisse au GP dell Insubria et en Espagne au Tour de Catalogne. Alors logiquement, Samuel Dumoulin (Cofidis) est attendu au tournant en ce début de saison 2011. Sa victoire finale sur les routes de l’Etoile de Bessèges, il ne la rééditera pas. Affaibli mercredi, il a déjà cédé trop de temps au classement général. En revanche, les sensations reviennent vite et c’est sur un terrain qu’il affectionne et dans une configuration de course qui lui réussit bien que le coureur lyonnais de 30 ans a repris goût à la victoire hier à Bagnols-sur-Cèze. Vainqueur de l’étape, Samuel Dumoulin est à présent rassuré sur sa condition physique, qu’il entend porter au top d’ici au mois de mars et Paris-Nice.

Samuel, comment avez-vous vécu la troisième étape de l’Etoile de Bessèges ?
C’était très nerveux, avec un parcours très tourmenté. Mon équipe a été un peu juste au début mais j’ai pris la décision de faire rouler mes coéquipiers. Ils ont alors vraiment été supers, ils ont fait un gros effort pour revenir sur l’échappée. Ca nous a permis de redresser la barre. Après, ça m’a un peu mis la pression. Quand j’ai vu l’effort qu’ils avaient fourni, je me suis dit qu’il allait falloir que j’assure, mais ils m’ont soutenu à bloc dans le final. J’ai su faire l’effort pour intégrer le bon groupe avec Rein Taaramae. Il a été parfait jusqu’au bout et j’ai pu mener le genre de sprint que j’affectionne. Une belle journée pour nous. On l’avait cochée et nous avons répondu présents.

Vous avez perdu beaucoup de temps au classement général, il n’est plus possible pour vous de rééditer votre victoire finale…
Non, avec le retard que j’ai pris le premier jour, c’est maintenant impossible. Mais ce n’était pas forcément l’objectif de gagner à nouveau le classement général de l’Etoile de Bessèges donc ce n’est pas trop grave.

Que vous est-il arrivé mercredi pour que vous perdiez autant de temps ?
Ca a été une journée compliquée, j’ai été un petit peu malade. L’étape a en plus été très nerveuse, venteuse et mouvementée. Ca n’a pas été évident à gérer. Jeudi, l’étape s’est déroulée de manière plus classique et j’ai commencé à ressentir de meilleures sensations.

Comment s’est passé votre hiver ?
Bien, c’est toujours une période qu’il faut savoir gérer. Personnellement je n’ai pas fait de grosse coupure. Je me suis tout juste arrêté une petite dizaine de jours. Dans l’équipe il y a une bonne ambiance, un nouveau staff, on apprend à se connaître, à prendre des automatismes. La donne a un petit peu changé avec le retrait des oreillettes donc il y a pas mal de nouveautés à intégrer. Petit à petit, l’équipe prend ses marques et je pense que d’ici Paris-Nice nous serons vraiment rodés pour atteindre nos objectifs.

Avez-vous modifié votre préparation hivernale ?
Ca a été un peu différent vu que l’hiver a été plus court. J’ai fait pas mal de musculation, ce que j’avais déjà fait l’année dernière, et puis j’ai suivi un programme sensiblement identique à celui de l’hiver précédent, avec peut-être un peu moins d’intensité. Ce n’est jamais trop évident à gérer.

Vous étiez arrivé très tôt en forme l’an dernier, qu’en sera-t-il cette fois ?
L’idée est d’avoir un bon pic de forme pour le mois de mars. Je pense que c’est en  bonne voie. Après, je ferai une bonne coupure pour surtout ne pas rater les grands rendez-vous de l’été.

Quel sera votre programme cette année ?
Je vais enchaîner avec le Tour du Haut Var, les courses suisses, Paris-Nice, le Tour de Catalogne, le Circuit de la Sarthe et sûrement l’Amstel Gold Race. Je ferai ensuite une coupure, un stage, les Coupes de France en Bretagne, le Critérium du Dauphiné, le Championnat de France et le Tour.

Propos recueillis à Bagnols-sur-Cèze le 4 février 2011.