Tour Méditerranéen. Non retenues par l’organisateur Lucien Aimar initialement, ce qui a provoqué la colère de la Ligue Nationale du Cyclisme, les équipes françaises Saur-Sojasun, BigMat-Auber 93 et Roubaix Lille Métropole seront finalement au départ du Tour Méditerranéen mercredi prochain. Dans un premier temps, ces trois équipes n’avaient pas reçu d’invitation pour participer au Tour Med, ce qui allait à l’encontre d’un accord conclu il y a plusieurs années et qui prévoyait la participation de l’ensemble des équipes françaises au Tour Med. Vivement remonté, le président de la LNC Marc Madiot a sollicité Lucien Aimar pour que celui-ci s’en tienne à ses engagements et permette à toutes les équipes françaises de disputer la grande course par étapes de février. Ce qui sera fait avec l’invitation in extremis des trois équipes oubliées.

Liège-Bastogne-Liège. La 97ème édition de Liège-Bastogne-Liège, le dimanche 24 avril, marquera le retour sur le tracé de la côte de la Haute-Levée (3,6 km à 5,6 %), un haut-lieu de la doyenne des classiques. Mise à l’index l’année passée en raison de travaux en interdisant l’accès, la côte sera de nouveau au programme grâce au concours de la commune de Stavelot, qui a réalisé les travaux de voierie nécessaires à l’accueil du peloton. Cette difficulté renommée fera son retour au cœur d’un enchaînement des côtes de Wanne, Stockeu, Haute-Levée et Rosier. Elle pourra ainsi se révéler décisive dans la sélection en tête de course. L’ensemble du parcours de Liège-Bastogne-Liège a par ailleurs été validé. La 97ème édition de la classique ardennaise se disputera sur 257,5 kilomètres.

Davide Rebellin. Bien qu’il aura 40 ans l’été prochain, l’Italien Davide Rebellin, suspendu jusqu’au 27 avril à la suite d’un contrôle positif à l’EPO Cera durant les Jeux Olympiques de Pékin, a maintenu son intention de retrouver une équipe cette saison. Dans une interview accordée au journal italien La Stampa, le coureur italien continue de clamer son innocence dans cette affaire qui lui a coûté la médaille d’argent olympique, même si ses propos manquent un peu de bon sens. « Si je m’étais dopé je ne serais pas allé aux Jeux Olympiques, déclare Davide Rebellin. Je ne suis pas stupide, je savais que certaines substances se détectaient facilement. » Avant d’ajouter pour conforter ses interrogations : « des cas comme ceux de Franco Pellizotti et Alberto Contador après moi ne font qu’accroître mes doutes sur la fiabilité des contrôles. »

Mathieu Delarozière. Le Français Mathieu Delarozière (La Pomme Marseille) a été victime d’une lourde chute mercredi alors qu’il participait à l’Etoile de Bessèges, sa première course avec les professionnels. Le néo-professionnel est tombé à 3 kilomètres de l’arrivée, alors que le peloton s’apprêtait à en découdre au sprint. Et il est plutôt mal tombé puisqu’il s’est fracturé le bassin. La blessure nécessitera une longue coupure estimée à deux mois environ, son retour étant espéré pour fin mars. Coup du sort, Mathieu Delarozière avait déjà été victime d’une fracture similaire en mai dernier au Championnat de Provence sur piste. En glissant en haut d’un virage, il était violemment tombé sur le bassin et se l’était fracturé au niveau de la branche ilio-pubienne.

3 questions à… Lloyd Mondory (Ag2r La Mondiale)

Lloyd, vous avez remporté la deuxième étape de l’Etoile de Bessèges devant Anthony Ravard, c’était le plan ?
Non, ce n’était pas prévu comme ça. Je devais lancer le sprint à Anthony mais à 1500 mètres du but, il y a eu pas mal de vagues et je l’ai perdu. Dans le grand faux-plat descendant, j’ai roulé à bloc sur l’extérieur du peloton. J’ai repassé tout le monde, je suis arrivé à hauteur d’Anthony et j’ai crié pour qu’il prenne vite ma roue, le but étant que l’on passe le dernier virage en 1ère et 2ème positions. Mais il ne m’a pas vu et je me suis retrouvé dans sa roue. A la sortie du virage, je ne savais pas si je devais faire le sprint ou non mais les jambes étaient bonnes, j’ai accéléré et ça a été une grande surprise.

Quel vont être vos ambitions sur la suite de cette Etoile de Bessèges ?
L’équipe est hyper compétitive. Aujourd’hui, ce qu’on envisage, c’est de rester sur cette lignée-là. Demain, nous aurons de nouvelles responsabilités avec la tête du classement général. Donc il faut continuer dans ce sens-là, on sait que la course est difficile à cadenasser mais on va essayer de ne pas commettre d’erreur tactique pour pouvoir garder nos atouts.

Quels sont vos objectifs cette saison ?
Mon objectif principal, ce sont les classiques qui arrivent dans un mois, d’abord sur Tirreno-Adriatico puis Milan-San Remo et toutes les classiques flandriennes. J’y ai été présent l’année dernière. Je progresse depuis deux sur ces courses, je suis de plus en plus compétitif, donc mon but est là. J’ai fait de nouveaux sacrifices cet hiver pour arriver plus vite en forme, c’est donc déjà une belle satisfaction de lever les bras.

Propos recueillis à Saint-Ambroix le 3 février 2011.