La deuxième étape du Tour de Nice Métropole restera gravée dans les mémoires des 135 coureurs qui ont réalisé le parcours franco-italien. L’étape était déjà annoncée comme la plus longue de la semaine, établie à 135 kilomètres, or ce sont finalement 146 kilomètres que les compteurs ont affiché aux Thermes de Valdieri, faisant de cette deuxième journée une véritable étape marathon… et un sacré chantier ! Après les 1913 mètres de dénivelé positif engloutis en ouverture dominicale, ce sont 3800 mètres qu’il fallait gravir hier dans une étape tout de même assez dure, partie de Berthemont-les-Bains (Alpes-Maritimes) en convoi neutralisé jusqu’à Saint-Martin-Vésubie, d’où a été donné le départ sous le soleil.

Direction l’Italie, avec comme hors d’œuvre la montée des 6 kilomètres du col Saint-Martin avant d’effectuer une longue descente et de remonter jusqu’au village d’Isola, où le ravitaillement était le bienvenu. Le plat de résistance était constitué par les 21,5 kilomètres de l’ascension du col de la Lombarde, la difficulté retenue par l’organisation pour y déclencher les chronomètres. Le col frontalier n’est pas simple à gérer. Difficile au début avec 11 premiers kilomètres à 7/10 %, la pente oscille de 3 à 7 % du 12ème au 18ème kilomètres pour finir à 9/10 %. Au total, le col de la Lombarde présente une ascension de 21,5 kilomètres à 6,9 % pour 1477 mètres de dénivelé et une altitude maximale de 2351 mètres.

Evidemment, qui plus est sous l’effet de l’altitude, les organismes auront forcé dans ce gros morceau du jour. Mais ils auront été récompensés par des paysages magnifiques au sommet presque démuni de végétation. Côté italien, un mur de neige a même accueilli les coureurs pour leur offrir au mois de juin un air de Giro. Richard Stanislas se sera encore avéré le meilleur grimpeur, parvenu au sommet en 1h12’10 » devant Paolo Serra (1h13’23 ») et Jean-Pascal Roux (1h14’58 »).

La descente sinueuse et très périlleuse a tout autant marqué les organismes avant de finir sous quelques gouttes de pluie par le col de la Madone, dont les adeptes de la Fausto Coppi connaissent bien les passages raides, pour se conclure dans les vallées piémontaises avec 7,8 kilomètres finaux ascendants vers les Thermes de Valdieri, que les premiers ont rejoint après six heures d’efforts.

Après la ligne, les sacs attendent chacun des arrivants, qui bénéficient d’une salle pour y entreposer les vélos le temps de la collation… et de quatre masseurs issus de l’école de kiné de Montpellier, qui proposent leurs services, trois heures durant, à raison d’une séance de massage de 15 minutes par cyclo. Les premiers arrivés sont évidemment les premiers massés ! Les autres doivent réserver leur tour.

Aujourd’hui, le parcours reprendra la route des Alpes-Maritimes entre les Thermes de Valdieri et Auron, soit 104 kilomètres pour 2860 mètres de dénivelé.

Classement col de la Madone :

1. Richard Stanislas en 1h12’10 »
2. Paolo Serra en 1h13’23 »
3. Jean-Pascal Roux en 1h14’58 »
4. Peter Illowski en 1h16’00 »
5. Aloys Harbonnier en 1h16’10 »
6. Jérôme Chapart en 1h16’27 »
7. Juan-Pedro Badt en 1h16’59 »
8. Ferdinando Marinozzi en 1h17’23 »
9. Alessandro Brolis en 1h20’50 »
10. Bernard Assaud en 1h24’16 »