Nicolas, on t’avait quitté en 2016 avec des problèmes de dos qui t’avaient obligé d’abandonner des cyclos comme la Haute Route Pyrénées. Comment t’es-tu rétabli ?
En effet, ma fin de saison avait été un peu compliquée avec des douleurs importantes au dos sur l’Etape du Tour puis un abandon sur la Haute Route Pyrénées. Après avoir fait des examens, le diagnostic a révélé une hernie discale. Ça va maintenant beaucoup mieux et j’attends les premières échéances pour voir comment mon dos va réagir.

Comment as-tu géré ce souci ?
J’ai privilégié le repos pendant toute la fin de saison pour ne pas trop solliciter mon dos et j’ai énormément travaillé le renforcement musculaire ainsi que les assouplissements à travers le pilates. Ensuite, j’ai alterné les entraînements entre le vélo, la natation, la course à pied et le ski de fond.

L’hiver, ressens-tu le besoin de couper du vélo pour voir autre chose ?
Chaque année, j’ai besoin d’une coupure d’environ 15 jours pour déconnecter un peu. Cela fait du bien de changer et de faire d’autres activités en famille lors de la période hivernale. Ensuite j’alterne les entraînements entre le vélo, la natation, la course à pied et le ski de fond, ayant la chance de vivre à la montagne. J’aime le sport sous toutes ses formes et le fait de varier me permet de repartir hyper motivé sur le vélo en début de saison. Je gère mon intersaison au feeling.

Tu as donc été contraint de modifier légèrement ton hiver.
Cette année j’ai changé mon intersaison avec une grosse coupure d’un mois pour mon dos. Mon expérience me fait varier les plaisirs. Je change quelques petites choses, mais rien de très innovant. Je retombe toujours un peu dans les mêmes schémas. Le plus important est d’avoir la motivation de retourner rouler lorsque le moment est venu.

Entre deux saisons, quels petits plaisirs t’autorises-tu à table ?
Pour ma part, j’ai la chance de pouvoir manger de tout sans soucis, je ne me prive de rien pendant la saison, je fais juste attention de ne pas abuser. Mais c’est vrai que dans ma région, l’hiver est propice aux plats typiques savoyards : la fondue, la raclette, la tartiflette, etc. Et c’est seulement pendant cette période que je mange ces plats.

As-tu tendance à pendre du poids pendant l’intersaison ?
L’hiver j’ai tendance à prendre un peu de poids. Ensuite quand j’attaque l’entraînement la balance redescend assez vite. Je fais attention de ne pas trop perdre rapidement en mangeant équilibré.

Pour 2017, sur quels partenaires vas-tu t’appuyer ?
Pour 2017, j’aurais la chance d’avoir en grande partie les mêmes partenaires. Mavic et Canyon dont je suis l’ambassadeur pour la France, la station des Saisies où je suis ambassadeur pour le vélo, Rotor, POC qui me soutiennent depuis de nombreuses années, Socquet Sport qui m’apporte un soutien logistique et le dernier venu Polar avec qui je viens de signer un contrat.

Tu cours aussi en Elites pour le Team Chris-Net. Comment va s’articuler ton programme entre courses Elites et cyclosportives ?
Le Team ChrisNet me permet de réaliser le début de saison avec un beau programme Elite dans une super bonne équipe de potes. Je pense courir en Elite jusqu’en mai avec des courses à étapes avant de me tourner vers les cyclosportives.

Par quoi va passer ton programme ?
Pour le moment, mon programme n’est pas encore arrêté. Je vais certainement retourner sur des cyclos à l’étranger, quelques cyclos vers chez moi. Au mois de juin, direction la Haute Route Rockies aux Etats-Unis pour la découverte d’une magnifique épreuve avant de me tourner vers l’Etape du Tour et enfin une Haute Route en août.

Pourrais-tu faire du Championnat du Monde à Albi un objectif ?
Non, ce n’est pas un objectif. Il y a de grandes chances que je ne sois pas sur cette course.

Tu lances aussi des stages en France et en Espagne, comment se présente la saison ?
Oui, c’est une nouveauté pour 2017. En collaboration avec Bruno Deltour, avec des stages en Espagne puis dans les Alpes pour permettre aux passionnés du vélo de rouler dans des conditions optimales grâce à la logistique et au savoir-faire de « Deltour » et d’avoir de précieux conseils lors de ces stages. Pour le moment cela s’annonce pas trop mal.

Si tu étais « ministre du vélo » comment ferais-tu évoluer les disciplines, route et cyclo-cross ?
Je pense que chaque discipline doit trouver le bon format pour rendre les courses passionnantes. Sur route, je pense que cela passe par une réduction des kilomètres sur les courses pour plus d’attaques. En cyclo-cross, quand on voit cette année le Championnat du Monde, c’était déjà drôlement excitant !