Toon, vous organiserez un nouvel événement cyclosportif sur les pentes du Ventoux le 23 juin, pouvez-vous d’abord nous présenter votre parcours personnel ?
Mon père, Dries Claes, était le docteur et l’assistant personnel de Rik Van Looy et de beaucoup d’autres coureurs. Alors, dès mon enfance, le cyclisme a été très dominant dans ma vie. J’ai été moi-même coureur de longue distance en athlétisme dans ma jeunesse, avec plusieurs titres nationaux et un titre européen en 3000 mètres à Madrid en 1972. Mais, à cause d’une blessure chronique au tendon d’Achille, j’ai dû abandonner l’athlétisme. J’avais déjà 30 ans quand j’ai acheté mon premier vélo. Je suis un retardataire… J’ai franchi mon premier col deux mois après son achat : le Mont Ventoux ! C’est clair que depuis mon enfance, le sport m’a toujours fasciné. Aujourd’hui je suis chirurgien orthopédique, et je suis spécialisé dans les lésions du sport. Toute ma vie est marquée par le sport.

D’où vous est venue cette idée d’une Cannibale sur le Ventoux ?
En 2004, pour célébrer nos 25 ans de mariage, ma femme et moi avions loué un grand gîte dans la région du Gard pendant trois semaines. Chaque semaine, nous invitions un groupe de 30-40 personnes : un mixe d’amis, de famille, des jeunes et des moins jeunes. On composait chaque jour un programme social, et tous les mercredis nous faisions une excursion vers le Mont Ventoux. J’avais apporté tous mes vélos, des jeunes et des moins jeunes, des VTT, des vélos de ville… Bien que la plupart de nos invités n’étaient pas des gens entraînés, tout le monde a réussi la montée, et tout le monde (des femmes, des adolescents, des bien portants…) a été extrêmement ravi par sa performance.

Comment en arrive-t-on, à partir de là, à la création d’une cyclosportive ?
A ce moment, j’ai eu l’idée d’introduire le concept du Ventouriste chez Sporta. Il faut savoir que Sporta veut encourager les gens à faire du sport et vivre une vie saine. Nous avons commencé en 2005 avec 1250 personnes : nous étions vraiment surpris. Le concept du Ventouriste est simple. Nous formons nos participants, organisons des séances d’entraînement collectives, et on monte ensemble le Mont Ventoux. Durant toutes ces années, nous avons accueilli un public fidèle qui aime nos concepts. Mais le problème c’est qu’ils ont commencé, après toutes ces années, à vouloir quelque chose d’autre. Ils cherchaient un autre challenge. Et avec la Cannibale nous offrons cet autre challenge… et nous pouvons rester fidèles à notre Géant bienaimé.

Quelles seront les particularités de cette cyclo ?
On garde surtout le concept Ventouriste, car avant tout nous voulons inciter les gens à faire du sport, et surtout du vélo ! Nous proposerons deux parcours, la Cannibale et la Cannibalette, moins dure pour un débutant. Le départ se fera de Malaucène, l’arrivée au sommet du Ventoux. Toute la journée, et surtout toute la soirée (!), Malaucène sera la « Village Cannibale », avec de la musique et une grande fête. Il faudra nous rendre visite à ce moment ! Pour cette première édition nous avons pris l’option de ne pas faire de promotion ni en France ni à l’étranger, parce qu’il faut être sûr que l’organisation soit parfaite. Mais les coureurs locaux qui voudraient déjà s’inscrire cette année seront les bienvenus. L’inscription n’est pas bon marché, mais il faut comprendre qu’en Belgique nous offrons une préparation complète avec beaucoup d’épreuves, tout inclus. Si tout va bien, la Cannibale a probablement un beau potentiel de croissance dans le futur et sur le plan international. Pour le parcours et tous les détails : www.mijnventoux.be/cannibale/parcours.

Combien de coureurs sont attendus ?
Aujourd’hui nous avons plus de 2600 participants. Eddy Merckx sera bien sûr de la partie. C’est lui qui donnera le départ.

Quel est le rapport entre la Cannibale et les Ventoux Séries, les montées sur 24 heures ?
Au début, nous avions la Ventouriste pour les débutants, et la Ventousiaste pour les « fous ». Nous arrêtons d’organiser la Ventousiaste, mais dans le concept Ventouriste on peut continuer à grimper tous les versants de 6h30 jusqu’à 19h30.

Propos recueillis le 1er mai 2012.