Olivier, quelle est votre pratique du vélo ?
Aujourd’hui, je continue à en faire car je pense que le vélo est l’un des meilleurs sports pour garder une bonne condition physique. Et puis j’aime le vélo, mécaniquement et physiquement. Ayant beaucoup d’amis dans le sport automobile qui font beaucoup de vélo, nous participons souvent à des petites courses. J’aime aussi l’ambiance du cyclisme. Les grands coureurs sont à mes yeux des sportifs hors pair. J’ai beaucoup de respect pour le vélo.

A quel profit mettiez-vous le vélo lorsque vous étiez pilote ?
C’était vraiment un mode d’entraînement, mais aussi un moment d’évasion. J’en faisais tous les jours entre deux et trois heures. Je savais que c’était important pour mon métier mais aussi pour la tête. Je trouve qu’en vélo, on fait un effort important mais on voit beaucoup de paysages aussi. Je dirais que c’est un état d’esprit.

Entre le vélo et la course à pied, vous préférez le vélo ?
Oui. Peut-être que je deviens vraiment vieux parce que j’ai mal partout après un footing. Ou alors c’est vraiment que je n’aime pas ça ! Les pilotes autos sont plus proches du vélo que de la course à pied.

Roulez-vous avec d’autres pilotes ?
Ca m’est arrivé de rouler avec Alain Prost quand nous étions en activité. C’est arrivé plusieurs fois. C’est arrivé aussi avec Stéphane Sarrazin. Aujourd’hui, par la force des choses, on roule moins ensemble, mais ça arrive.

La technologie du vélo vous intéresse-t-elle également ?
Oui, ça m’intéresse énormément. Je suis très admiratif d’un beau vélo. Je trouve l’évolution technique des vélos magnifique. Mais il faut toujours appuyer sur les pédales quoi qu’il en soit ! La beauté, c’est bien, mais faut quand même s’entraîner régulièrement pour être bon à vélo.

Avez-vous participé à des cyclosportives ?
Non, pas vraiment. Je roule pour moi ou avec mes copains. Quand j’étais en F1, il m’est arrivé de faire entre 4000 et 5000 kilomètres par an. J’avais un bon rythme. Et puis je suis très pote avec Ronan Pensec. Et je me suis rendu compte que même un vieux pro était meilleur qu’un pilote automobile.

Vous roulez désormais pour Skoda, vous serez forcément sur le Tour de France 2010 ?
J’ai l’impression que je ne vais pas y échapper mais ce sera avec beaucoup de plaisir parce que j’aime ça, il n’y a pas de problème. J’aime le vélo et Skoda est un super partenaire du Tour de France.

Combien de kilomètres vous fixez-vous pour l’année 2010 ?
Je me dis que si j’arrivais à faire 2000 kilomètres, ce serait bien, mais il faut que je trouve le temps de le faire. A Grenoble, il n’y a pas trop de plat, donc ça fait vite mal aux jambes. Mais il faut s’entraîner. Le vélo, il n’y a pas de secret. Il faut s’entraîner donc on roule.

Propos recueillis à Val Thorens le 22 novembre 2009.