Au fil des années, l’Arvan Villards s’est imposé comme un rendez-vous incontournables du week-end du 14 juillet. Avec sa formule sur trois jours au choix et des géants à gravir (Madeleine, Galibier, Croix-de-Fer entre autres réjouissances), la cyclo de LVO permet de profiter pleinement de ce long week-end pour accumuler les kilomètres en montagne. Pas de changements dans l’organisation. Seule la dernière journée se déroule sous la forme d’une cyclosportive classique. Sur les deux premiers jours, seule une partie du parcours est chronométrée : la montée du col du Chaussy par les lacets de Montvernier, sa descente sur Saint-Martin-la-Chambre et la montée de la Madeleine le premier jour, puis la longue montée du Galibier depuis Saint-Michel-de-Maurienne par le Télégraphe le deuxième.

Près de 200 cyclos avaient choisi de faire la totale, rejoints par une centaine de participants supplémentaire pour le dernier jour. On ne saurait leur donner tort tant les parcours sont superbes. Le passage aux lacets de Montvernier et cette route qui serpente à flanc de montagne fait toujours son petit effet. Tout comme les 35 kilomètres de montée qui mènent au sommet du Galibier. Pour affronter un tel menu, les ravitaillements sont les bienvenus. Bien fournis en liquide et en solide et réguliers, ils sont également bien pensés. Les participants ne voulant pas perdre de temps pouvaient prendre au passage des bidons déjà remplis. Judicieux.

On sait tout l’amour que LVO porte pour son terroir, mais l’organisation a intelligemment attendu le dernier jour pour dégainer la tartiflette en guise de repas d’arrivée. Les sucres lents (pâtes à la bolognaise ou riz-poulet) servis à l’arrivée des deux premières étapes étaient bien plus appropriés pour avaler les 116 kilomètres (3500 mètres de dénivelé) de la dernière étape. On regrettera seulement le petit couac si inhabituel chez LVO à l’arrivée de la deuxième étape où les participants ont trouvé porte close pendant près d’une heure devant la salle où le repas devait être donné.

Si les cyclos se retrouvaient à Hermillon les deux premiers jours, le rendez-vous était donné à Jarrier samedi. L’Arvan Villards a la bonne idée de changer son site d’arrivée chaque année (à La Toussuire l’an dernier, à la Croix-de-Fer il y a deux ans). De quoi incorporer une dose de nouveauté à ce parcours qui propose le même enchaînement d’une année sur l’autre : Glandon, Croix-de-Fer et col du Mollard.

L’établissement du rassemblement sur le site d’arrivée a ses avantages, notamment quand il s’agit de repartir après l’arrivée, mais aussi ses inconvénients. La descente en convoi neutralisé vers Saint-Jean-de-Maurienne peut représenter un danger, ou au moins un stress supplémentaire. Heureusement, les 300 partants ont suffisamment de lucidité à cet endroit pour éviter les pépins. Le peloton reste groupé pendant la vingtaine de kilomètres de vallée qui permet de rejoindre Sainte-Marie-de-Cuines, pied du Glandon, depuis Saint-Jean-de-Maurienne.

Evoluant à domicile, les membres du Team SMS La Toussuire n’ont pas tardé à faire imploser le peloton dès la première difficulté. Sous l’impulsion de William Turnes, vainqueur en 4h16’28 », les locaux ne conservent avec eux qu’une dizaine de coureurs en tête à 5 kilomètres du sommet de la Croix-de-Fer. Ils ne sont plus qu’une poignée au moment de franchir le col du Glandon et de virer à gauche en direction de la Croix-de-Fer située 2,5 kilomètres plus loin. Une brève descente, un virage à droite pour passer au-dessus de l’Arvan et commence la montée du col du Mollard. Plus que l’ascension, c’est la descente qui est la plus difficile. La rénovation de la route dans la deuxième partie la rend plus agréable, mais la route cabossée dans le premier tronçon exige vigilance et prudence.

La montée de la Toussuire (ou au moins sa première partie jusqu’à Jarrier) constitue le dernier obstacle pour les participants du grand parcours comme du petit. Mais si les premiers devaient poursuivre après Jarrier jusqu’au sommet de la Toussuire, pour redescendre sur Saint-Jean-de-Maurienne avant d’attaquer la montée finale, ceux du petit étaient invités à s’arrêter au premier passage sur la ligne. Une excellente idée qui permet de faire basculer automatiquement les cyclos les plus lents (mais pas moins méritants) sur le petit parcours passée une certaine heure et éviter de débuter les cérémonies protocolaires trop tardivement.

La tartiflette venait donc clôturer ces trois jours de montagne et mettre, comme toujours chez LVO, le patrimoine local en avant, en plus du saucisson et de l’Opinel offerts à tous les participants. On aurait cependant désiré une meilleure répartition des récompenses entre les participants aux trois jours et ceux qui ont seulement pris le départ de la cyclo. Pas de problème au niveau du contenu puisque les premiers de chaque catégorie et les trois premiers du scratch de la cyclo étaient bien dotés. Récompenser tout le monde aurait été difficile, et les récompenses mises en place correspondent à un critère sportif évident. Mais sur les trois jours, les premiers de chaque catégorie recevaient simplement une coupe et le premier du scratch un jambon. Dommage puisque le budget alloué n’est pas tout à fait le même. Quoi qu’il en soit, les participants au pack trois jours ne sauront être déçus de leur aventure dans ce magnifique massif des Arves et cette belle vallée de la Maurienne. Trois jours, c’est bien le minimum pour découvrir tous ses mythes et ses splendeurs.

Classement 116 km :

1. William Turnes (Team SMS La Toussuire) en 4h16’28 »
2. Samuel Equy (Team SMS La Toussuire) en 4h18’47 »
3. Benjamin Favre-Teylaz (Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin) en 4h21’13 »
4. Emmanuel Hollebeke (AC Orsay) en 4h22’02 »
5. Simon Negrignat (Saint-Michel Sport Cyclo) en 4h23’10 »
6. Fabian Holbach (RV Sossenheim) en 4h24’11 »
7. David Polveroni (Wilier) en 4h25’43 »
8. Jocelyn Verdenal (AS La Stegeoise) en 4h26’33 »
9. Stéphane Cognet (Equipe de France de la Défense) en 4h26’54 »
10. Paul-Emile Lorthioir (Team Scott-Vélo 101-Risoul) en 4h27’03 »

40 et 1ère Dame. Marie Dessart (CQRF) en 5h03’24 »

Classement 83 km :

1. Romain Fiard (RO Sanary) en 3h05’37 »
2. Yoann Sert (OCA) en 3h07’47 »
3. Antoine Boudscoq (Saint-Michel Sport) en 3h09’49 »

43 et 1ère Dame. Geraldine Bau (OC Alberville) en 3h42’04 »

Classement général :

1. Samuel Equy (Team SMS La Toussuire) en 7h38’16 »
2. Stéphane Cognet (Equipe de France de la Défense) en 7h48’07 »
3. Paul-Emile Lorthioir (Team Scott-Vélo 101-Risoul) en 7h53’19 »

29 et 1ère Dame. Marie Dessart (CQRF) en 9h14’29 »