Daniele Bennati. L’Italien a dédié sa victoire à Wouter Weylandt, son ancien coéquipier disparu lors du Tour d’Italie 2011, le dernier homme a avoir gagné à Valladolid en 2008 : « C’est une très grande émotion de gagner ici après lui. Nous étions très copains lui et moi, équipiers chez Leopard-Trek et nous avons passé beaucoup de temps ensemble. Il m’a donné la force aujourd’hui. » Quant à la domination de Degenkolb (Argos-Shimano) en début de Vuelta, le coureur de RadioShack-Nissan a sa propre vision :  » Où était Degenkolb aujourd’hui (hier) ? Cinquième ? Je ne l’ai pas vu. Chaque sprint est différent. Degenkolb a dominé tout le monde dans les premiers sprints mais je suis convaincu que ses victoires ont été aussi le résultat des fautes commises par ses adversaires. Pour ma part, je suis toujours très fort dans les fins de Grands Tours. »

Alberto Contador. Le Maillot Rouge de la Vuelta a passé la journée d’hier sans aucun problème, ce qui lui a permis de se remettre des efforts fournis mercredi. « Je devais faire attention en raison du vent mais heureusement il n’a pas soufflé fort. Je suis resté devant toute la journée. Le final aurait pu être bien plus compliqué, j’avais peur des chutes. Bon, ce fut une étape sans problème. Tout le monde espérait une telle étape. J’ai même pu parler quelques minutes avec Joaquim Rodriguez et Alejandro Valverde. Tous les deux ont bien couru tactiquement dans l’étape de Fuente Dé. Ces dernières heures, j’ai pensé à tout ce qui est arrivé hier. Ce fut une Vuelta difficile pour moi et elle a peut-être tourné en ma faveur. La grande leçon est que nous avons couru avec un grand esprit sportif. »

Gatis Smukulis. En tête toute la journée avec ses quatre compagnons d’échappée, le coureur de la Katusha a vu revenir le peloton à vive allure. Rattrapé à 17 kilomètres de l’arrivé, Smukulis est finalement arrivé 151ème, à 4’42 » du vainqueur Daniele Bennati. « J’avais pensé avant le départ de l’étape que le vent de côté donnerait 30% de chance de gagner à une échappée. Nous avons fait les 100 premiers kilomètres tranquilles et avons nettement accéléré à 50 km de l’arrivée. Ce ne sont pas seulement les équipes des sprinteurs qui nous ont condamnés mais les équipes luttant pour le classement général qui ont essayé de mettre leurs leaders en bonne position et ont encore accéléré l’allure du peloton. »

L’étape du jour :

19ème étape entre Peñafiel et La Lastrilla (178,4 kilomètres)

Comme hier, le profil de cette 19ème étape est très plat, représentant une dernière chance pour les sprinteurs de s’imposer. John Degenkolb pourrait souhaiter prendre sa revanche sur Daniele Bennati et remporter ainsi sa cinquième victoire sur cette Vuelta. Cette nouvelle journée de course ne devrait pas permettre de grands bouleversements au classement général, les leaders préférant certainement s’économiser pour la grande étape de demain et ses cinq cols.