24 heures avec le dossard 101… Bradley Wiggins (Team Sky)

Bradley Wiggins (Team Sky) est parti en vert hier dans la première étape en ligne du Tour de France, 2ème du classement général derrière le Maillot Jaune Fabian Cancellara (RadioShack-Nissan), le vrai leader du classement par points. Ce maillot, l’Anglais ne le portera plus aujourd’hui, ayant rétrogradé au classement par points. Pas au général où il s’est attaché à gravir la côte de Seraing à proximité immédiate de son adversaire le plus dangereux, Cadel Evans (BMC Racing Team). Les deux hommes se sont finalement neutralisés dans cette arrivée en côte. A l’arrivée Bradley Wiggins a franchi la ligne en 16ème position, quatre places devant Cadel Evans. Une bonne journée en somme pour Bradley Wiggins, resté protégé par ses coéquipiers toute la journée et qui est passé à travers les pièges d’une étape comme celle-ci.

La p’tite question… ça vous est déjà arrivé de vous faire arrêter par un passage à niveau ?

C’est arrivé hier en début de course. Alors que les six animateurs principaux de la première étape du Tour cherchaient à creuser l’écart sur le peloton, ils ont buté contre une barrière de passage à niveau refermée. L’incident leur a coûté une minute, que le peloton les a laissés reprendre gracieusement. Echappé, Nicolas Edet (Cofidis) aura désormais un point commun avec son directeur sportif Stéphane Augé, qui avait connu la même mésaventure. « J’ai vécu un épisode similaire en tant que coureur au Tour du Doubs. J’étais échappé, nous avions cinq minutes d’avance, quand on a rencontré un passage à niveau fermé. On a perdu deux minutes. On était toujours devant en repartant mais le peloton avait gommé une grosse partie de son retard. Evidemment, ça a cassé la dynamique et on a été repris. »

Le chiffre du jour… 9

Hormis les porteurs des quatre maillots distinctifs du Tour de France (jaune, vert, blanc à pois rouges et blanc), neuf coureurs disposent d’un maillot qui les distingue des autres au sein du peloton. Ce sont le champion du monde Mark Cavendish (Team Sky) et les champions nationaux. Le Slovaque Peter Sagan (Liquigas-Cannondale), le Sud-Africain Robert Hunter (Garmin-Sharp), le Norvégien Edvald Boasson-Hagen (Team Sky), le Russe Eduard Vorganov (Team Katusha), le Biélorusse Yauheni Hutarovich (FDJ-BigMat), le Slovène Borut Bozic (Astana), l’Ukrainien Andriy Grivko (Astana) et l’Australien Simon Gerrans (Orica-GreenEdge) portent sur eux les couleurs de leur nation. Sur les contre-la-montre, ce sont onze champions de la discipline qui sont présents sur le Tour, Tony Martin (Omega -Quick Step) cumulant titre mondial et national.

Le Vélo 101-solite… les vélos à bière

Quelle mousse a bien pu piquer les habitants du village de Bois-et-Borsu, en province de Liège, organisateur voici deux ans de la première et très officieuse Coupe de Wallonie de bierfiets. Le bierfiets ? C’est le vélo à bière. Imaginez deux vélos côte à côte, montés sur des rouleaux, un verre de bière posé sur un mécanisme relié au pédalier. Vous voyez le truc ? Plus vite on pédale, plus vite le verre bascule, le but étant bien entendu d’avaler ces kilomètres au goût de malt avant l’acolyte auquel on est opposé ! Alors c’est sûr, ces athlètes-là n’engloutiront pas les 3500 kilomètres du Tour de France à pareil régime, mais l’attraction est unique au monde et le public forcément ivre d’enthousiasme. Pour le vainqueur, hip, hip… hips !

L’étape du jour vue par… Jérôme Pineau (Omega Pharma-Quick Step)

2ème étape : Visé-Tournai (207,5 km). « Une étape-type pour les sprinteurs. Tout le monde voit Mark Cavendish. Je dirais la même chose. Je ne vois pas comment l’étape pourrait lui échapper, à moins qu’Andre Greipel soit vraiment très fort. » Ça, c’est le pronostic de Jérôme Pineau pour cette deuxième étape, bien plus propice aux sprinteurs que ne l’était celle d’hier à Seraing. Cette fois, la course quitte la Province de Liège pour se diriger vers le Hainaut. Cette longue étape, la première à franchir le seuil des 200 kilomètres de course – il y en aura cinq autres – aura pour difficulté principale la magnifique escalade de la citadelle de Namur (2,1 km à 4,5 %), théâtre chaque année de l’arrivée du Grand Prix de Wallonie. A Tournai, les sprinteurs auront 400 mètres de ligne droite à vue pour s’expliquer dans ce qui devrait être le premier sprint massif.