24 heures avec le dossard 101… Bradley Wiggins (Team Sky)

Bradley Wiggins (Team Sky) a réalisé une course en tous points parfaite hier à Liège. 2ème du prologue, il s’est épargné le fardeau trop lourd d’un maillot jaune encombrant dès le départ du Tour de France mais a précédé tous ses adversaires. Il a notamment repris 10 secondes en 6,4 kilomètres à Cadel Evans (BMC Racing Team), qu’on définit comme le plus farouche de ses adversaires ce mois-ci. Et les autres sont déjà repoussés de plusieurs dizaines de secondes au classement général. « Je suis vraiment heureux, les jambes étaient bonnes et je suis resté calme et serein, a déclaré Bradley Wiggins, 2ème à 7 secondes du lauréat. J’avais dit à l’équipe qu’il n’y aurait qu’un homme pour faire mieux que moi sur un parcours comme celui-là, Fabian Cancellara. C’est le roi des prologues, le meilleur au monde pour ça. »

La p’tite question… c’est quoi votre tenue de nuit ?

Il fut un temps pas si lointain où Marc Madiot estimait qu’un champion, on le reconnaissait à la façon dont il dormait. On entend par là la tenue vestimentaire revêtue, ou non, pour passer au lit. Dans le cas d’un champion tel que le définissait ici le manager de la FDJ-BigMat, c’était le strict minimum, comprenez rien du tout ! Forcément, on a posé la question à un coureur. Et forcément, il a fallu que l’on tombe sur celui qui a choisi l’originalité : Maxime Bouet (Ag2r La Mondiale). « Moi, je dors en tee-shirt mais avec rien en-dessous », nous a-t-il confessé avec le sourire, avant d’admettre : « bon d’accord, c’est bizarre, un vrai tue-l’amour ! » Peut-être pas la définition parfaite d’un champion tel que le conçoit Madiot. A Maxime Bouet maintenant d’alimenter ce débat en allant chercher un bouquet sur les routes du Tour !

Le Vélo 101-solite… la voiture anti-marquages pirates

« Ambush », c’est écrit dessus, voilà le véhicule spécialement affecté à effacer des routes les marquages pirates, qu’ils soient publicitaires, obscènes, politiques ou nuisibles à l’image du Tour. A raison de deux à trois interventions par jour en plaine (sur les 50 derniers kilomètres), dix à vingt en montagne (sur les 100 derniers kilomètres), les équipiers de Doublet repassent sur les routes afin de protéger les intérêts de l’épreuve et les partenaires majeurs du Tour de France en effaçant, avant le passage des coureurs, ces marquages interdits, beaucoup plus compliqués à contrôler que dans une enceinte fermée. Le véhicule a aussi pour mission de remettre en place les banderoles déplacées par les spectateurs dans les 25 derniers kilomètres de course afin de garantir la meilleure visibilité possible aux partenaires du Tour.

Le chiffre du jour… 22 ans, 1 mois, 1 jour

C’était l’âge précis de Thibaut Pinot (FDJ-BigMat) hier, le plus jeune coureur du peloton du Tour de France 2012. Le jeune grimpeur français, qui vient de faire sensation sur le Tour de Suisse avant de se retirer de la course, pris de vomissements, de courbatures, d’une migraine et de douleurs intestinales, est donc le benjamin de la course. 48ème du prologue de Liège à 24 secondes de Fabian Cancellara, Thibaut Pinot a 18 ans de moins que l’aîné du peloton, Jens Voigt (RadioShack-Nissan), dont l’âge s’élève à 40 ans, 9 mois et 13 jours. Notez que vingt-trois coureurs du Tour 2012 sont âgés de moins de 26 ans et sont donc en lice pour le maillot blanc de meilleur jeune. A ce titre Thibaut Pinot occupe déjà la 6ème place à 14 secondes du premier leader, l’Américain Tejay Van Garderen (BMC Racing Team).

L’étape du jour vue par… Jérôme Pineau (Omega Pharma-Quick Step)

1ère étape : Liège-Seraing (198 km). La première étape en ligne du Tour de France parcourt la Wallonie au sud de Liège. Il s’agit en fait d’une large boucle sur les routes vallonnées des provinces de Liège et de Luxembourg. Avec cinq côtes de 4ème catégorie au programme, cette étape représentera une première occasion d’aller chercher le maillot à pois de meilleur grimpeur. « C’est une étape que nous avons reconnue, confie Jérôme Pineau. L’important ce sera d’être vraiment bien placé au pied de la côte finale. Ce sera une bosse sévère. Tout le monde voit Philippe Gilbert. Il peut y avoir Peter Sagan. De mon côté, c’est évidemment une étape que j’ai cochée. » Cette première étape aura en effet pour particularité de s’achever en bosse. Vers Seraing et sa ligne d’arrivée, les coureurs devront gravir une belle bosse de 2,4 kilomètres à 4,7 %.