
Mark Cavendish. Représentant 25 % du groupe de tête avec six coureurs sur vingt-quatre, l’équipe Etixx-Quick Step, sur le pont dès que le vent a commencé à souffler, n’est pourtant pas parvenue à concrétiser. La formation belge s’est précipitée dans la préparation du sprint pour Mark Cavendish lancé de beaucoup trop loin par Mark Renshaw. « Je crois que Mark a fait l’effort trop tôt, confirme le Britannique. Avec le vent de face, je ne voulais pas partir à plus de 200 mètres de la ligne. Partir si tôt était un pari. Avec un peu de chance, je serais resté devant. Mais avec trois gars aussi forts, ce n’était pas facile. Je suis évidemment déçu, mais il faut tirer du positif dans la manière dont l’équipe a couru. »

Alberto Contador. Même si la Zélande n’est pas le terrain sur lequel Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) se montre le plus à l’aise, il a montré qu’il pouvait maîtriser les éléments avec Daniele Bennati, Roman Kreuziger, Michael Rogers et Peter Sagan à ses côtés. Chris Froome mis à part, l’Espagnol a distancé ses rivaux principaux pour la victoire finale à Paris. « Je suis ravi de la manière dont nous avons couru, se félicite le vainqueur du Giro. C’est l’une des journées sur lesquelles nous pouvions créer des écarts. C’est dommage que certaines équipes comme BMC Racing Team ou Sky n’aient pas commencé à rouler avant la fin de l’étape. Cependant, ils nous ont finalement aidés et je suis satisfait du résultat. En ce qui me concerne, la journée a été fatigante, mais nous avons évité les chutes. »
Tejay Van Garderen. Le BMC Racing Team ne savait pas sur quel pied danser au terme de l’étape hier. Certes, Tejay Van Garderen a repris près de 1’30 » sur ses adversaires potentiels pour le podium à Paris, mais le clan américain a perdu le maillot jaune, Rohan Dennis étant repoussé dans le deuxième peloton, ce qui explique pourquoi les coéquipiers de l’Américain ont embrayé si tardivement. « C’était une décision difficile avec notre Maillot Jaune derrière, signale d’ailleurs Tejay Van Garderen. Pendant un moment nous nous sommes dit que nous ne devions pas rouler et que nous devrions laisser le deuxième peloton nous rattraper. Mais dans ce cas, les autres leaders nous auraient repris. »

Thibaut Pinot. Les propos tenus par Thibaut Pinot (FDJ) après son excellent contre-la-montre samedi étaient finalement des prophéties. L’avantage chiffré en secondes qu’il a pris sur le chrono était bien anecdotique en comparaison de la 1’28 » qu’il a concédée hier. « C’était une journée très compliquée, avec un gros orage au mauvais moment, note le Franc-Comtois. Dans les premiers moments de bordure, je ne me fais pas piéger, mais un coureur s’est ensuite placé entre Matthieu Ladagnous et moi et c’est lui qui prend la cassure. Ça s’est joué à un mec et ça c’est rageant, mais le vélo c’est aussi des bordures. Je me dis que ça aurait pu être pire. Au moins je ne suis pas tombé alors que c’était plus que dangereux. Je ne suis pas inquiet, il peut encore se passer tellement de choses jusqu’aux pavés. »

Eduardo Sepulveda. L’apprentissage du Tour de France est rude pour Eduardo Sepulveda (Bretagne-Séché Environnement). L’Argentin est, avec Pierre Rolland, l’un des outsiders, relégué dans un troisième peloton à plus de 5 minutes du premier. « Je suis très déçu, affirme le protégé d’Emmanuel Hubert. J’aurais mieux accepté d’être piégé par une bordure que de perdre autant de temps en raison d’une chute qui a eu lieu devant moi, à la sortie de Rotterdam, à 60 kilomètres de l’arrivée. J’étais du mauvais côté, je me suis retrouvé coincé par les coureurs et les vélos à terre. C’était au premier tiers du peloton, même pas derrière. Anthony Delaplace était avec moi, puis d’autres équipiers, Pierrick Fédrigo, Frédéric Brun, Armindo Fonseca, Pierre-Luc Périchon, sont revenus, mais ça a tout le temps roulé à 60 km/h. »