André Greipel. André Greipel (Lotto-Soudal) honore décidément chacune de ses participations au Tour d’une ou plusieurs victoires d’étapes, huit à ce jour tandis qu’il dispute son cinquième Tour de France (une en 2011, trois en 2012, une en 2013, une en 2014, deux en 2015). « Aucun coureur ne pouvait compter sur quelqu’un pour le lancer dans ce sprint, c’était homme contre homme, dit-il à propos d’hier. J’étais enfermé aux 350 mètres, mais lorsque j’ai vu un espace je m’y suis engouffré. » Vainqueur plus tôt du sprint du peloton au passage du sprint intermédiaire, André Greipel accroît son avantage au classement par points. « Je fais une bonne affaire et c’est la première fois que je me retrouve dans cette situation. Le maillot vert, c’est une option, mais du moment que je peux prendre des points, je vais naturellement le défendre. »
Peter Sagan. Et si Peter Sagan (Tinkoff-Sagan) venait enfin à renouer avec la victoire d’étape sur le Tour de France, celle qui le fuit depuis le 5 juillet 2013 à Albi ? Ce sera tout l’enjeu de l’étape du jour qui semble lui aller comme un gant après une nouvelle place d’honneur, 2ème hier à Amiens. « Ça va surtout dépendre des conditions et du vent, préfère temporiser le Slovaque, parce que je veux d’abord aider et protéger Alberto Contador, mais peut-être que je serai effectivement en mesure de faire un bon résultat à l’arrivée. A Amiens, j’ai pu faire ma propre course dans les 5 derniers kilomètres mais j’étais trop loin dans les derniers hectomètres et je n’ai pas pu reprendre Greipel. Quand j’ai lancé, c’était trop tard. C’est vraiment dur de battre un coureur comme Greipel, donc je me ravis d’une 2ème place. »

Thibaut Pinot. Impliqué dans un accrochage à 25 kilomètres de l’arrivée à Amiens, Thibaut Pinot (FDJ) s’est fait une nouvelle frayeur sans perdre plus de temps au classement général cependant. « J’ai pris un vélo dans la cuisse, fait-il savoir. Sur le coup, j’ai eu mal mais une fois reparti, je me suis vite remis dans la course et ça a été. C’est impressionnant comme le peloton est tendu et nerveux. Il n’y a que sur le Tour que l’on voit des journées pareilles. Mais je suis bien décidé à ne pas lâcher. Le Tour de France, ce n’est pas que le classement général. Il y a tellement d’objectifs à aller chercher encore, tellement de belles étapes de montagne. Il faut rester vigilant sans relâche parce qu’il n’y aura pas d’étape de transition. »

Nacer Bouhanni. Le Vosgien Nacer Bouhanni (Cofidis) aura donc manqué hier la première véritable explication entre sprinteurs, tombé au 10ème kilomètre et contraint à l’abandon. Cette troisième chute en dix jours, depuis celle qui lui avait coûté le titre dans la dernière ligne droite du Championnat de France de Chantonnay, a eu raison de la volonté du sprinteur français. Si les radios passées n’ont décelé aucune fracture, Nacer Bouhanni souffre de blessures au poignet, à la hanche et à l’épaule. « C’est tombé devant moi à 50 km/h, je suis tombé au milieu de la chaussée, raconte-t-il. Je suis retombé sur ma côte mais je n’ai pas de fractures heureusement. Je ne suis pas tombé une seule fois de l’année et là, je tombe trois fois en dix jours. Il ne faut pas s’apitoyer sur son sort. Il faut relever la tête et voir devant. »

Lars Boom. Le taux de cortisol de Lars Boom (Astana), estimé anormalement bas au départ du Tour de France, a retrouvé des valeurs normales, a fait savoir l’équipe Astana après les nouveaux tests réalisés par le Néerlandais lundi à la demande de sa formation. A Utrecht, Alexandre Vinokourov avait maintenu Lars Boom dans son effectif, à l’encontre des règles internes du Mouvement Pour un Cyclisme Crédible (MPCC), dont Astana a depuis été suspendu. « Après deux jours de compétition, le taux de cortisol de Lars Boom a retrouvé des valeurs physiologiques normales et ne montre aucun signe de maladie ni de risque pour la santé du coureur pour le reste du Tour », fait savoir l’équipe Astana, qui déclare demeurer un fervent partisan des mesures de lutte contre le dopage prises par l’UCI et le MPCC.