Mark Cavendish. Seuls Eddy Merckx et Bernard Hinault précèdent désormais Mark Cavendish (Etixx-Quick Step) en termes de nombre de victoires d’étape sur le Tour. En s’imposant pour la 26ème fois de sa carrière, le sprinteur de l’île de Man est définitivement entré dans la légende de la Grande Boucle. « Chacune de ces vingt-six victoires est spéciale, affirme le Britannique. Une seule victoire sur le Tour de France peut faire le bonheur d’une carrière. En avoir une chaque année à l’exception de 2014 où je suis tombé est quelque chose d’énorme. Évidemment, il s’agit de ma plus longue période de disette sur le Tour, environ deux ans. Retrouver la victoire est très appréciable. Ma femme et ma fille étaient présentes. C’est d’autant plus spécial de gagner devant eux. » Il s’agit également de la troisième victoire en quatre jours pour Etixx-Quick Step.

Peter Sagan. Pour le quatrième jour de suite, et pour la cinquième fois depuis le départ du Tour, Peter Sagan (Tinkoff-Saxo) figure sur le podium de l’étape ! Encore battu à Fougères, le Slovaque devra patienter encore un peu avant de décrocher une victoire d’étape sur le Tour qui le fuit depuis deux ans. Et si c’était pour aujourd’hui ? « J’ai entendu que la montée de Mûr-de-Bretagne pouvait me convenir, mais il faut voir, nuance celui qui doit se contenter du port du maillot blanc. Il est vrai que je me rapproche de plus en plus du maillot jaune, mais il sera difficile de distancer Chris Froome. Je ne suis pas un grimpeur et la montée finale est difficile. Avec le karma que j’ai pour le moment, ça sera sûrement difficile. »

Arnaud Démare. Par rapport à son sprint d’Amiens, Arnaud Démare (FDJ) a gagné une place. 6ème à Fougères derrière Cavendish, Greipel, Sagan, Degenkolb et Kristoff, l’ancien champion de France a manqué d’un homme dans le final. « William Bonnet nous manque énormément dans ces moments-là, souligne le Picard. Sébastien Chavanel a fait un beau travail, je n’ai rien à lui reprocher ainsi qu’au reste de l’équipe. Je suis déçu parce que j’étais piégé, je n’ai pas pu m’exprimer, contrairement à Amiens. Et je sais aussi que c’était une des dernières avant les Champs. Ce que je trouve dommage aussi, c’est que jusqu’aux trois bornes, nous étions dans les roues des leaders du général. Froome joue encore des coudes aux 2 kilomètres. Ils ont tellement peur ! Mais du coup ça tue les sprints, tout est plus chaotique. »

Greg Henderson. Cette fois, André Greipel (Lotto-Soudal) a trouvé son maître. Vainqueur à Zélande puis à Amiens, le Maillot Vert a dû se contenter de la 2ème place. Il faut dire que l’Allemand devait faire sans son poisson-pilote. Pris dans la chute qui avait provoqué l’arrêt du peloton vers Huy lundi, Greg Henderson n’a pas pris le départ à Livarot. « J’espérais que la douleur diminue, je voulais me donner quelques jours de répit, mais le Tour est encore long de plus de deux semaines et je ne peux pas aller plus loin, déplore le Néo-Zélandais. On ne veut jamais abandonner sur le Tour. On vient ici pour réaliser des objectifs ensemble et terminer trois semaines plus tard à Paris. Et je ne peux pas accomplir cette dernière partie. Les gars ont déjà réalisé d’excellentes performances, j’espère qu’ils pourront continuer de la sorte. »

Anthony Delaplace. Le Tour arrivait en Bretagne et logiquement, les hommes de Bretagne-Séché Environnement voulaient faire bonne figure hier. D’autant plus que l’étape arrivait dans la ville de leur manager général, Emmanuel Hubert. Anthony Delaplace a parfaitement accompli sa mission en remportant le prix de la combativité. « C’est la première fois qu’un coureur de l’équipe décroche ce prix alors que nous avions déjà été très présents à l’avant l’an dernier, note le Normand. Ce n’est donc pas neutre pour Bretagne-Séché Environnement. À titre personnel, c’est une première également alors que je dois être à ma onzième échappée en cinq Tours de France. C’est un podium, le protocole, un trophée. C’est toujours ça. On sait que les échappées de la première semaine sont vouées à l’échec, c’est une belle compensation. »

Brice Feillu. Habitué aux raids en montagne, Brice Feillu (Bretagne-Séché Environnement) s’est offert une échappée sur une étape toute plate. Le comportement du peloton en pareille circonstance ne lui a pas franchement plu. « On n’a pas pris le temps de s’arrêter cueillir des fraises mais je suis déçu d’avoir constaté ce qui se passe avec les GPS, déplore l’ancien vainqueur d’étape à Arcalis. Avant, avec les oreillettes, on pouvait encore jouer avec le peloton. L’organisation ne communiquait des écarts que toutes les 5 minutes, il existait un intervalle pour créer quelque chose. Là, avec les GPS, les directeurs sportifs ont les infos en temps réel et en permanence, ils font réagir leurs coureurs à la seconde, c’est le peloton qui joue en permanence avec nous. On doit s’ouvrir aux technologies, mais cet aspect du cyclisme ne me plaît pas. »

Luca Paolini. Il se pourrait bien que Luca Paolini (Team Katusha) quitte le peloton par la petite porte après une carrière longue de plus de quinze ans. L’Italien, capitaine de route de la formation russe sur le Tour de France, a été contrôlé positif à la cocaïne le 7 juillet dernier. Informé de ce contrôle positif, le Team Katusha a immédiatement exclu le coureur de son équipe. Il est suspendu à titre provisoire dans l’attente de l’échantillon B. Le groupe sportif attend la nouvelle analyse avant de prendre des mesures à l’encontre de son coureur, professionnel depuis 2000. Luca Paolini, âgé de 38 ans, s’était offert un Gand-Wevelgem épique au printemps, deux ans après sa victoire au Circuit Het Nieuwsblad. Le Lombard a en outre terminé sur le podium de Milan-San Remo en 2003 et sur le podium des Championnats du Monde en 2004.