C’est sous une pluie incessante que la Cyclo des 2 Alpes s’est déroulée le samedi 20 août. Dès le départ réel, et jusqu’à la ligne d’arrivée tracée au sein de la station alpestre, les participants se sont presque fait constamment arroser. Les plus malins ont anticipé un peu le départ – dans les règles bien évidemment – pour descendre le plus rapidement possible vers Bourg d’Oisans où le chronomètre allait être déclenché. Ceux-ci ont eu un départ au sec et ainsi pu réduire les risques de chute associés au mauvais temps. Les températures n’étant pas particulièrement basses, une tenue d’été et un coupe vent étaient largement suffisant pour rouler toute la journée. De plus, malgré la pluie qui peut vite refroidir les organismes en montagne, l’altitude de 1 300 mètres de la plupart des cols escaladés ne faisait pas descendre le thermomètre trop bas. Tout comme les descentes relativement courtes.

Ils étaient entre 200 et 250 à partir à l’assaut du grand parcours, la Granfondo et ses 172 kilomètres. Six cols, pas forcément les plus connues et les plus renommés, étaient programmés sur un beau circuit où il n’y avait pas de place pour du plat. Les intempéries ont certes réduit le nombre de participants, mais cela n’a pas empêché l’épreuve d’avoir un beau plateau, avec des français mais aussi bon nombre de coureurs belges, néerlandais et italiens. A noter la présence d’un ancien coureur professionnel, Christian Charrière, qui terminera troisième du classement scratch.

La départ a ainsi été relativement rapide. Avant le pied du premier col, les relais étaient appuyés et le premier écrémage s’est produit dans la première difficulté du jour, le col d’Ornon. Après avoir grimpé au sommet sur des pourcentages assez roulants, une bonne vingtaine de coureurs ont pu entamer la descente et l’enchaînement avec le très raide col du Parquetout. C’est ici que le podium s’est joué et que trois hommes forts sont partis. Seulement cinq ou six kilomètres d’ascension, mais un pourcentage moyen de 10-11 % avec des sections de 50 mètres à 14 %. Derrière, un groupe de contre de cinq concurrents se forme mais malgré des relais puissants et une bonne entente, ils arriveront au pied de la montée des 2 Alpes avec un déficit de quatre minutes.

Si ce n’est pas la difficulté la plus exigeante du massif alpestre, elle n’en était pas moins difficile après 160 kilomètres de course. Le pourcentage moyen n’est pas énorme mais les cinq premiers virages de l’Alpe d’Huez à gravir dès le début brûlent les jambes. La pluie n’a pas forcément augmenté la difficulté, et était presque préférable à une grosse chaleur qui apporterait son lot de déshydratations et de fringales. La victoire s’est donc jouée dans les derniers kilomètres et l’Italien Stefano Sala a été le plus rapide pour remporter l’épreuve devant David Polveroni, premier français et donc Christian Charrière. Ces trois hommes pourront savourer leur bouteille de champagne gagnée grâce à leur place sur le podium.

Au terme d’une journée où les motos suiveuses et les signaleurs étaient présents, ni trop ni pas assez, la douche faisait le plus grand bien dans l’aire d’arrivée avant un repas composé de carottes, taboulé, pâtes bolognaise et d’une compote pour terminer la journée dans la joie et la bonne humeur. L’efficacité de l’organisation et de la remise des prix a permis de compenser avec des sanitaires pas pratiques d’accès et pas forcément très propres et venait mettre un terme à un jour maîtrisé et une belle progression des organisateurs. Chacun a enfin pu repartir avec le classique sac souple contenant barres de céréales et autres accessoires pour cyclistes, à l’effigie de l’épreuve.