Encore 140 kilomètres à parcourir et la Haute Route touchera à sa fin. La seule difficulté du jour est le col de Menté. Mais ce ne sera pas une partie de plaisir pour la vingtième ascension de la semaine. Une fois de plus, ce sont dix kilomètres à 10 % qui se présentent aux coureurs. Pour laisser un petit souvenir de l’exigence de ces cols pyrénéens. La descente qui suit, technique mais sympathique, va lancer les coureurs vers l’arrivée. Des petits groupes se forment et c’est à plus de 50 km/h que les premiers vont rouler sur des faux plats descendants qui appellent les gros braquets et le gros plateau, si peu utilisé pendant sept jours. Ce qui fait la joie des nombreux britanniques présents et leur gabarit de rouleur, qui les amènerait plus à tourner à toute vitesse autour d’une piste qu’à gravir des cols. Tous se font bien plaisir jusqu’au bout, dans des pelotons qui débordent de bonne humeur. Pour finir dans le village d’arrivée.

C’est à vingt-cinq kilomètres de Toulouse que les chronos vont s’arrêter. Chacun y récupère sa médaille et peut patienter autour de la grande place de marché qui accueille tout le monde. Les premiers arrivés ont la chance de pouvoir profiter des bars et autres restaurants aux alentours. Et se font plaisir en buvant une bonne bière et croquant quelques sandwiches. Les dernières photos de groupe prennent une saveur toute particulière avant que le convoi parte vers la ville rose. Tous les coureurs, ensemble, sont escortés par les motards de la course, en plus de gendarmes qui ont l’habitude d’encadrer les plus grandes courses cyclistes de l’Hexagone. Où la cérémonie protocolaire et un grand buffet attend les participants qui ont réussi l’exploit de terminer.

Tous n’y ont pas assisté, certains préférant reprendre rapidement l’avion, rejoindre leur hôtel. Mais tous sont du même avis lorsqu’ils évoquent l’expérience vécue pendant la semaine. C’est à faire et à vivre dans un carrière de cyclotouriste. Beaucoup ont envie de revenir, et la clôture de la semaine met même un coup de cafard à certains, au terme d’une aventure humaine, sportive et de dépassement de soi. Et à voir certains rouler à toute vitesse et développer un maximum de watts aujourd’hui, on pourrait imaginer une épreuve plus longue. C’est un petit peu ce qu’il se passera à partir de dimanche puisque ce sera la Haute Route Alpes qui débutera. Certains vont même enchaîner les deux événements. Pour une fois de plus se surpasser, escalader des cols mythiques et prendre du plaisir. En espérant que les massages sur les aires d’arrivée soient aussi efficaces que dans les Pyrénées.